Par Front Populaire, La Rédaction.
Cet article, signé de La Rédaction est paru le 5 de ce mois. Il dément ceux qui pensent que le conflit ukrainien a réveillé l’Europe pour la souder. S’il l’a réveillée c’est plutôt contre les institutions de Bruxelles soit frontalement (c’est le cas hongrois), soit en les ignorant si besoin est. Un vent de contestation souffle désormais sur elles et les colères se lèvent de toutes parts. Il serait stupide que la France n’en fasse pas autant et qu’elle n’ait pas une politique européenne active dans un contexte – y compris l’affaiblissement allemand – qui lui ouvre de nouvelles et importantes possibilités. Il faut avoir lu Bainville et Maurras, dont Kiel et Tanger, bien sûr. Mais au prisme des réalités d’aujourd’hui.
La mobilisation des agriculteurs polonais a payé – tout du moins, en partie. Après la libéralisation des règles commerciales entre l’Union européenne et l’Ukraine en juillet 2022, il ne fallait pas être devin pour comprendre que cette situation allait créer un afflux de produits incontrôlés provocateurs d’une concurrence déloyale avec les produits polonais. Raison pour laquelle le vice-ministre de l’Agriculture, Michał Kołodziejczak, a annoncé ce week-end l’introduction de contrôles stricts des produits agroalimentaires en provenance d’Ukraine afin de protéger son marché intérieur. La frontière polonaise « sera aussi étanche que jamais », a prévenu le ministre.
Depuis deux ans, la Pologne et d’autres pays voisins ont vu leur marché inondé de produits ukrainiens (céréales, volaille, œufs, sucre, fruits surgelés…), entraînant de sérieuses perturbations comme la baisse des prix et de la demande pour la production polonaise. Un problème d’autant plus préoccupant pour les agriculteurs polonais que les produits ukrainiens ne sont pas soumis aux règles strictes dictées par Bruxelles. La libéralisation a ainsi laissé la porte ouverte à des denrées cultivées avec des produits phytosanitaires interdits au sein de l’UE.
De l’actuel gouvernement européiste du Premier ministre Donald Tusk, aux conservateurs de Droit et Justice (PiS) de l’ancien Premier ministre Mateusz Morawiecki, la mesure fait l’unanimité. Il faut dire qu’elle était une des revendications principales – avec l’annulation du Green Deal européen – des agriculteurs polonais, qui ont manifesté pour mettre la pression sur le nouveau premier ministre.
L’annonce de Michał Kołodziejczak n’a pas été contestée par Bruxelles, alors même que celle-ci avait critiqué, l’an dernier, l’interdiction unilatérale de certaines importations en provenance d’Ukraine décidée par la Pologne et d’autres États. Cela bien évidemment au nom de la compétence exclusive de l’UE sur la politique commerciale et de l’absence de risque significatif pour le marché commun.
Voilà qui devrait inspirer Gabriel Attal, qui fait lui aussi face à une mobilisation massive du monde agricole. Mais peut-être le Premier ministre français considère-t-il que ses quelques annonces – une clause miroir visant à imposer aux produits importés les mêmes règles et les mêmes normes que celles imposées aux agriculteurs européens ou français, très difficile à mettre en place – qui ont satisfait les syndicats majoritaires (FNSEA et Jeunes Agriculteurs) suffiront à éteindre les braises. ■
Source
La recente nomination de Madame Belloubet a la tête de l’éducation (!) nationale illustre pour moi l’erreur de notre Président en ce qui concerne sa fonction. Il ne s’agit pas de donner un coup de barre à droite puis à gauche pour mener une politique du juste milieu. Mqis en se référant à des convictions supérieures, de mener une politique utile à la prospérité et à la sécurité de son peuple.
L’agrobusiness européen (dirigé par le patron de la FNSEA associé à la mafia des pseudo-coopératives agricoles françaises) et surtout nord-américain ont fait main-basse depuis bien 10 ans sur les très riches terres ukrainiennes (tchernozium) avec l’aide de la mafia ukrainienne gouvernementale, sur le modèle de la société Roumaine MAXAGRO (13600 hectares et 39 emplois) en bénéficiant d’une main-d’oeuvre à 1€/h en Ukraine. C’est une des raisons du conflit préparé par l’OTAN dès 2014 avec le coup d’Etat de Maïdan et sa mise en scène coûteuse (snipers avec consigne de tirer sur les manifestants et la police) par la secrétaire d’etat Victoria NULAND et son fameux « fuck Europe! » Nous étions prévenus dès février 2015 par le discours de George Friedman au Chicago Council on Global Affairs sur la volonté des USA de briser tous les liens Russie-Allemagne en faisant de la Russie un ennemi sous la pression du complexe militaro-industriel déjà dénoncé le 17 janvier 1961 par le Pt et général Eisenhower.