Du 11 au 16 février 1958 : le douceur reprend le dessus – elle devient même exceptionnelle le 15 février avec pas moins de 20° à Paris, 21° à Rouen et Tours, 22° à Cognac, 23° à Clermont-Ferrand, 24° dans le Périgord et 25° à Biarritz où l’on se baigne !
4 jours plus tard (le 18 février 1958), une vague de froid envahit la France !
Nous avons la mémoire courte. ■
Le « voyage à travers les climats de la terre » du paléoclimatologue Gilles Ramstein (CEA) restitue les travaux multidisciplinaires ayant permis d’écrire l’histoire du climat démarrant il y 4 milliards d’années (Ga) quand le globe était un océan chaud (environ 40°C) dans lesquels les archées transformaient le CO2 en méthane. L’oxygène était absent et les teneurs en méthane, en CO2 (7 fois le niveau actuel) et en vapeur d’eau étaient très fortes, ce qui explique que le globe n’était pas couvert de glace (effet de serre inférieur aux 400°C sur Venus).
Les grands paramètres qui déterminent ensemble le climat sont:
(1) – la puissance solaire qui augmente de 7% par Giga-années
(2) – la tectonique des plaques : dérive des continents perceptible à l’échelle de centaines de millions d’années
(3) – les trois paramètres orbitaux déterminés par l’astronome Milankovitch
Excentricité (période de 413 000 et 100 000 ans)
Inclinaison (période de 41 000 ans)
Précession (période de 23 000 et 19 000 ans)
(4) – la composition de l’atmosphère (effet de serre)
Il y a quelques millions d’années la teneur en CO2 était voisine de celle que nous connaissons, avec une teneur en vapeur d’eau plus élevée, l’océan stabilisé à des dizaines de mètres au dessus de l’actuel (fonte des glaces plus dilatation), consécutive à une lente montée durant 500 à 1000 ans, liée à une grande inertie.
Cela signifie que la teneur en CO2 actuelle agit comme le thermostat d’un ballon d’eau chaude dont l’élément chauffant bien trop faible (effet de serre) mettrait un an à atteindre la température de consigne. Le détail navrant est que ce thermostat aurait une fâcheuse tendance à augmenter de lui-même sa température de consigne sous l’effet des vibrations causées par le passage des utilisateurs de la douche durant 50 ans, une façon de faire mieux percevoir l’origine anthropique de ce réchauffement!
En absence de l’effet anthropique nous serions sur une tendance naturelle à long terme très légèrement descendante de la température globale essentiellement due aux paramètres orbitaux.
Bien entendu, le CO2 (de même que les autres GES) possède aussi un effet de levier reposant sur l’effet de serre très puissant de la vapeur dont la teneur est asservie à la température moyenne globale de l’océan.
Je ne vois pas l’intérêt d’une telle mention. D’une part, la quasi-totalité de la communauté scientifique s’accorde à dire que l’action humaine a eu un impact sur le réchauffement climatique (même si ce n’en est peut-être pas la seule cause). D’autre part, que gagne-t-on à défendre des thèses « climato-sceptiques » ? Ou, pour citer Denis Sureau : « Que veulent-ils (les climato-sceptiques) démontrer en exonérant l’homme de ses possibles responsabilités ? Veulent-ils sauver à tout prix un modèle de croissance qui ne détruit pas seulement notre « maison commune » mais avilit l’homme, ravalé au rang d’homo oeconomicus ? La lutte contre le réchauffement climatique peut et doit être l’occasion d’une subversion positive du « paradigme techno-économique » (cf. Laudato si’), du consumérisme dominant, au profit d’un autre style de vie conforme à une conception non-séculière et chrétienne de l’existence ».
L’incidence humaine sur l’ensemble des conditions de vie sur la Terre est une évidence qui tient à ce que l’Homme est un Terrestre et qu’il entre dans l’économie générale de la planète. Quant à mesurer «scientifiquement» le degré d’influence des seules activités humaines, est la vanité exemplaire de la vaniteuse «communauté scientifique».
La «science», au sens moderne de son acception, c’est le doute, un point c’est tout. Notre «science» dépend conceptuellement de Descartes qui a instauré le doute au «commencement» de son système et, même, pourrait-on dire, à l’«essence» de celui-ci, lequel a prévalu, en tout cas jusqu’à Kant, qui a porté le doute jusqu’au doute du doute raisonnable lui-même («Critique de la raison pure»),. Je tiens volontairement pour quantités négligeables les conséquences «psychanalytiques», «existentialistes» «et al.» qui ont touché les bas-fonds de la réflexion vaniteuse, en deçà desquels il ne me semble plus guère possible de descendre autrement que par déclinaison grammaticale.
Quelle est raisonnablement la plus considérable influence humaine sur l’écologie (au sens le plus étendu du terme et non à ceux idéologiques) ? Elle tient sans conteste au phénomène galopant de la démographie.
Cette croissance déraisonnable est assurément menaçante pour la planète, mais on ne saurait trop savoir plus ou moins exactement à partir de quel seuil le grouillement pourrait conduire à saturation. Restons donc raisonnables et estimons que nous avons déjà dépasser la norme démo-géologique. Or, cette expansion est intérieurement minée par un autre facteur : le déséquilibre anthropologique dans la proportion représentative des quatre grandes races (noire, rouge, blanche, jaune). Le génie de chacune d’elles collabore à l’harmonie du génie humain, à proportion.
À partir de la Renaissance, la race blanche est devenue quantitativement usurpatrice – pas toujours par le nombre proprement dit mais par la nature matérielle de son influence, la seule dont l’exercice est plus ou moins immédiat (disons, relativement rapide). Or, à proportion de son degrés d’exclusivité, la matérialité quantitative contient sa propre dégénérescence, laquelle dégénérescence ne s’attache jamais qu’à l’association de la matérialisation et de la quantification.
Cette dégénérescence, entamée par des processus que l’on envisage généralement comme «civilisationnels», se réduisent aux seuls dénominateurs matériels et quantitatifs. Nous pouvons en observer les conséquences caricaturales dans le renversement des rapports démographiques entre Europe et Afrique, par exemple. Cela signifie que la race noire est vouée à une dégénérescence consécutive au phénomène, d’ailleurs, produit, par la dégénérescence de la race blanche.
La race rouge a souffert de tribulations inverses, elle a cependant dégénéré ; cela doit certainement pouvoir être interprété, mais je n’en ai pas la capacité.
Qu’envisager concernant la race jaune ? À quel point, celle-ci est-elle affectée ? Si l’on en croit René Guénon, les Jaunes pourraient constituer une espèce d’«isola» intellectuel… Pour ma part – quoique confiant dans les «connaissances» guénoniennes –, je ne sais absolument pas à quel saint me vouer et, donc, ne sait quoi penser de ce qui ne m’apparaît que comme hypothétique ; et cela m’apparaît ainsi, pour cette raison que je ne dispose évidemment pas des éléments suffisants à la connaissance requise pour cette évaluation.
Toujours est-il que le spectacle actuel présenté par l’humanité – en tout cas sur le théâtre que nous sommes en mesure d’observer – nous fournit cette donnée indubitable : notre propre race est en passe d’être submergée par une autre, quantitativement – c’est-à-dire, sur le plan du rapport démographique –, mais encore, qualitativement, dans la mesure où les métissages dépassent considérablement ce qui, jusque-là, n’avait pu diluer pour ainsi dire aucun des génies raciaux. Seulement, la race blanche, désormais confite en idéologies, fait la promotion significative du «multi-intégral» – au sens mathématique de l’épithète : le calcul intégral procédant sur la base de la division de l’unité jusqu’à en, déduire une conception «infinitésimale», ceci permettant de procéder à une espèce de mutation contre-nature du discontinue en continu, c’est-à-dire à rapporter le temps à l’espace, jusqu’à changer celui-ci en celui-là, qui est le signe apocalyptique ultime («Il n’y aura plus de temps», dit l’Apocalypse).
Il n’y a ni plus ni moins de «réchauffement climatique» que de beurre en branche ; en revanche il y a une quantité dénaturée – «contre-écologique» – de subdivisions de l’Unité humaine et, qui plus est, une disproportion contre-nature entre les différentes «qualités» (au sens neutre du terme ou, bien plutôt, au sens hindouiste des trois «gunas» [sattwa – raja – tamas]) qui la compose. Pareil point de déséquilibre est la menace majeure, et le plan sociologique qui nous saute aux yeux est fait pour savoir nous alerter sur la dimension «anthropologique» que cela implique.