« Le nombre de bagages est désormais limité dans les TGV inOui et Intercités » (Le Figaro).
Publié sur sa page Facebook, hier, 22 février.
On n’a pas de trains, les retards sont quotidiens, les prix aberrants, le billet est nominatif et limité à un horaire précis. Et maintenant on limite les bagages.
Quand j’étais jeune on prenait un billet, non nominatif (oui, on pouvait le donner à son frère !) qui était toujours au même prix, valable au moins trois mois, sur n’importe quel train, sans réservation excepté les TGV, où l’on pouvait quand même monter à bord sans – il y avait les strapontins ou on voyageait debout -, on emportait les bagages que l’on voulait et… les trains arrivaient à l’heure.
Le résultat est que sur nombre de destinations, l’avion est préférable au train, et que, pour ne pas être emmerdé, on prend sa voiture.
Échec total d’une politique irresponsable qui, en même temps que les grèves, conduit une entreprise autrefois publique et maintenant largement soutenue à sa perte. La seule chose qui soit inOui c’est ce degré de c…ie. ■
Christophe Boutin est professeur de droit public à l’université de Caen. Derniers ouvrages : avec Olivier Dard et Frédéric Rouvillois, Dictionnaire du progressisme (Le Cerf, 2022) ; avec Frédéric Rouvillois, Le référendum, ou comment redonner le pouvoir au peuple (La Nouvelle librairie, 2023).
Lire l’article du Figaro :
La SNCF serre la vis : le nombre de bagages est désormais limité dans les TGV inOui et Intercités Par Jean-Marc De Jaeger
Tout est dit
Trop bref et simpliste, confine à la caricature. Parmi les multiples aspects et contraintes du transport ferroviaire (fret, TGV (dont je ne comprends pas les vraies-fausses « subdivisions »), Île de France, etc.), considérons les lignes secondaires. Beaucoup sont maintenues malgré des déficits injustifiables pour satisfaire les revendications syndicales et les démagogie électorales. Même les cheminots qui voyagent gratuitement les dédaignent : ils préfèrent leurs voitures, comme la plupart des habitants concernés. Quand on a une voiture, il est plus économique et commode de s’en servir que de la laisser au garage pour prendre un tortillard. Avec, en plus, l’auto-partage et les bus, la route prive ces lignes de toute utilité. Il faut pourtant entretenir à grand prix leurs infrastructures désertées et assurer des carrières aux personnels.
Votre avis ?
Tout à fait d’accord avec vous, Marc Verrier.
cela étant, cela pose la question de toute l’irrigation du territoire en services publics. Comment maintenir des écoles où il y a de moins en moins d’élèves, des bureaux de poste où le courrier est inexistant, des perceptions vides, des sous-préfectures itou.
Professionnellement, je me suis beaucoup penché sur la réalité ; la désertification rurale n’est pas un mythe dans la « diagonale du vide » qui s’étend de les Ardennes au nord de la Corrèze. D’autres départements, en général dans le sud ouest ou le sud est gagné au contraire des habitants. Mais on ne peut plus figer un territoire comme on pouvait le faire jadis. Comme d’habitude je recommande la lecture du livre de Patrick Buisson « La fin d’un monde » : métropolisation et désertification vont de pair.
Le regretter est une chose que l’on peut comprendre ; ne pas le prendre en compte montre qu’on ne fait pas de la politique mais de la nostalgie. J’aimais lorsque les jeunes filles de mon âge portaient des jupes plissées courtes et des chaussettes blanches : je suis bien obligé d’admettre que ça ne fonctionne plus comme ça.