Le Chef de l’État poursuit donc ses propos belliqueux*, menaçants, dépréciatifs à l’encontre de la Russie, ou même de ses alliés, pensant, sans-doute, à la fois impressionner le Kremlin et, à sa suite, entraîner ses partenaires, dont le plus réticent, pour des raisons géopolitiques évidentes, est le Chancelier d’Allemagne, ce qui n’est tout de même pas rien. À son retour de Berlin, Macron s’est plu à expliquer la position du Chancelier par la faiblesse de la République Fédérale en matière de défense que Macron a voulu ainsi relever. Nous doutons, alors que chacun le sait bien, que cela ait été le bon moment, ni très élégant en les circonstances.
Il est possible que les gesticulations guerrières d’Emmanuel Macron ne visent qu’à impressionner Vladimir Poutine et que, dans l’esprit du Chef de l’État, elles ressortent essentiellement du jeu de la dissuasion, de nature à pousser la Russie à la retenue, ensuite à la négociation. De surcroît, pense-t-il sans doute, elles lui donnent le beau rôle, le rendent important. Il peut le croire. Il ne nous étonnerait pas qu’il soit le seul dans ce cas.
Les gesticulations répétées, verbeuses, théâtrales, tous azimuts, d’un Emmanuel Macron, apparaissent trop clairement comme telles, pour avoir sur Vladimir Poutine l’effet escompté. Venant d’Emmanuel Macron, elles manquent cruellement de crédibilité tout en faisant monter l’escalade de plusieurs crans, avec tous les risques terrifiants que l’on sait.
La dissuasion ne peut être brandie que par des hommes et des peuples de froide détermination et reconnus pour tels. Leurs déclarations sont rares, courtes, radicales, laconiques.
Menacé un certain jour, lors d’un entretien, par l’ambassadeur de l’URSS, d’une frappe nucléaire contre la France, De Gaulle lui avait froidement et simplement répondu : « Dans ce cas, Monsieur l’Ambassadeur, nous serons morts tous les deux ».
Macron gesticule. Nous doutons fort que ce soit efficace et, cependant, nous craignons pour notre Pays que ce ne soit pas sans grand risque. Il est hautement coupable de le faire courir à la France pour une cause qui n’est pas directement la sienne.
* Entretien accordé hier au Parisien.
Deux articles du Figaro méritent attention…
Guerre en Ukraine: «Peut-être qu’à un moment donné, il faudra avoir des opérations sur le terrain», réaffirme Macron
«Ukraine : Emmanuel Macron prend l’Europe à contresens»
Simplement plus les guerres sont longues plus les vente d’armes sont importantes et profitables aux USA et à la république française. Le président Macron est commercial.
Si le président Macron est un commercial qu’il prenne sa mallette de commercial et que monsieur Macron quitte l’Elysée. Ce sera un grand soulagement pour tout le monde.
Bien jugé par Onfray le président poursuit sur sa lancée et on a l’impression qu’il agit et pense comme les comédiens en perte de succès qu’il vaut encore mieux parler de lui en mal que ne pas en parler du tout.
Il sème l’anxiété et la peur c’est un moyen de gouverner comme un autre,.. ne pas oublier qu’il a fait une thèse sur Machiavel dans son jeune temps
Plus on attend pour négocier, plus Poutine sera en position de force, c’est l’antithèse du bréviaire du négociateur. Zelenski ne négociera que sous la pression des américains, comme Biden s’entête dans sa stratégie, il est cependant contré par le Congrès, il faut donc que Trump soit élu! Macron même avec une partie des pays européens derrière sa stratégie mortifère (elle amène toujours plus de morts) ne remplacera pas le soutien américain. Plusieurs enseignements à tirer de cette crise, la CED n’existera jamais et nous avons eu raison de nous y opposer après guerre, cela nous a valu notre puissance nucléaire, atout de notre puissance (il en reste peu) un pays de la taille du notre peut jouer un rôle international à condition d’avoir comme dirigeants des hommes d’Etat. Le langage guerrier et les bruits de sabre ne font pas gagner les élections dans un pays comme le notre ou les USA ou même les pays européens qui ont déjà souffert de la guerre, ce n’est pas de la lâcheté, plutôt du bon sens.
La trace que laissera Macron dans l’histoire est d’avoir favorisé l’arrivée du RN au pouvoir mais c’était dans les cartes depuis Chirac.