QUATRIEME CENTENAIRE
DE L’ASSASSINAT D’HENRI IV
Célébration nationale placée sous le Haut patronage du Président de la République
Encore une célébration ? Encore commémorer ? Encore se tourner vers le passé ? Pas du tout !
En rendant compte de cette initiative officielle du Gouvernement français, en s’y associant et en y participant, on fait tout à fait autre chose que de se complaire dans un passé aboli. On accomplit, certes, un geste de mémoire, en exaltant ce roi pacificateur et réconciliateur, mais tourné vers le présent et l’avenir. On contribue à pousser à la roue pour la reconquête de notre Histoire, la ruine de la Bastille du mensonge de l’histoire officielle, grâce à laquelle nos adversaires ont réussi à falsifier notre passé, à le faire prendre en haine à une part du peuple, le coupant ainsi de ses Racines authentiques. Beaucoup de français en effet, abusés par l’ignorance et le mensonge, ne s’aiment pas, n’aiment pas la France, du moins la caricature mensongère qu’on leur en a montrée, et ne souhaitent donc pas prolonger cette aventure exaltante que représente notre Nation.
Exaltante, du moins, quand on connaît vraiment son Histoire, avec ses grandeurs et ses faiblesses (et même ses laideurs…) car comment pourrait-elle l’être -exaltante- lorsqu’on a été élevé en haine de son passé ? La réflexion n’est pas nouvelle, et elle n’est pas de nous: l’histoire de France -l’histoire officielle, enseignée dans les Ecoles- paraît avoir été écrite par les ennemis de la France.
Justement, il va peut-être, et même sûrement, falloir énoncer cette vérité au passé. Enfin ! De toutes parts, l’édifice vermoulu du mensonge craque et s’affaisse. Le Système idéologique qui nous gouverne reste en place, mais ne tient plus que par la force d’inertie. La terre entière a assisté, en direct, a la télé, à l’écroulement de l’empire marxiste-léniniste, qui se voulait l’aboutissement final, et la quintessence de la grande Révolution de 1789/1793. Et tout le monde sait maintenant la vérité sur les Goulags et les univers concentrationnaires de tous les sytèmes révolutionnaires qui, jusqu’en Extrême-Orient, ont eu ceci en commun de sortir, tous, de la même matrice: les journées parisiennes de 1789 à 1793, justement dénoncées par François Furet comme portant, dès le début, les germes de la Terreur. Mais aussi des Totalitarismes et des Génocides modernes. La vérité éclate au grand jour, et chaque jour un peu plus, et le système en place n’arrive plus non seulement à diffuser son idéologie mensongère, mais encore à empêcher la Vérité d’apparaitre. Il ne se passe pas de semaine sans qu’un nouvel ouvrage ne vienne réhabiliter tel ou tel de nos rois, le parcours de Max Gallo étant à cet égard des plus révélateurs (il eut un temps sa carte du Parti communiste !). C’est ce mouvement irrésistible, cette lame de fond qui va tout submerger qu’il faut contribuer à amplifier toujours plus car, soyons-en sûrs, ce mouvement ne pourra pas rester sans conséquences.
C’est par le mensonge que nos adversaires ont gagné, c’est par la manifestation de la Vérité qu’ils perdront et que leur système s’effondrera. Il s’est déjà effondré aux extrêmités de la terre, la vague du tsunami refluant maintenant vers son épicentre, son point de départ : Paris. Un jour, bientôt, c’est le coeur même, l’épicentre du tsunami qui retrouvera le calme. Si l’on n’a pas cette certitude, cette foi, à quoi bon combattre encore ? Non, ceux qui ont construit un système idéologique contre nos Racines et nos Traditions n’ont pas plus que d’autres les promesses de l’eternité. Leur idéologie est à bout de souffle, elle est morte. Elle reste encore en place, ici, par habitude. Un jour, bientôt, l’habitude elle-même ne suffira plus. Il faut pousser à la roue pour hâter ce moment-là.
C’est, et ce n’est que, dans cet esprit, que nous nous réjouissons de cette Année Henri IV qui va s’ouvrir, sous le Haut patronage du Président de la république, ce qui semble bien corroborer ce que nous venons de dire…
– Pour l’Aquitaine, à Nérac (Lot-et-Garonne), le 15 mai 2010, une Journée d’études : « Le Roi est mort. Vive le Bon Roi Henri » (Les Amis du Vieux Nérac)
– A Pau (Pyrénées-Atlantiques), au Musée national du château, en avril-juin 2010, l’exposition « Quel principe incomparabile. Florence 1610 : hommage des Médicis à Henri IV, roi de France et de Navarre » (RMN, Musée national du château de Pau-Chapelle Médicis).
Du 17-19 juin 2010, Colloque Les régicides en Europe du XVè au XIXè siècles.
Au Pôle intercommunal lecture publique et archives, autour du 14 mai, l’exposition Ravaillac, l’assassinat, le procès.
– Pour la région Centre, à Sully-sur-Loire (Loiret), au château, durant l’automne, une expositon sur les relations entre Henri IV et Sully.
– Pour l’Ile-de-France:
A Paris, Création d’un itinéraire Henri IV dans Paris (Ville de Paris, Balades du patrimoine)
Bibliothèque de l’Arsenal, le 17 mai 2010, Conférence-lecture « Les lundis de l’Arsenal ».
Musée de l’Armée, Exposition-dossier sur Henri IV chef de guerre avec emprunt à Venise de l’armure d’Henri IV.
Animation musicale pendant la Nuit des musées.
Musée Carnavalet, mise en valeur de la salle Henri IV et présentation du masque mortuaire du Roi par Michel Bourdin
Musée du Louvre, mars 2010, Exposition « Toussaint Dubreuil, peintre de Henri IV »
Auditorium du musée du Louvre, automne 2010, Cycle de trois ou quatre conférences; 18-20 novembre, Colloque « Autour d’Henri IV : figures du pouvoir et échanges artistiques ».
A Fontainebleau (Seine-et-Marne), au château:
– création d’un circuit jalonné de visite Henri IV à l’intérieur et à l’extérieur du château avec mise en valeur des éléments importants
– automne 2010 exposition dossier sur la Belle cheminée avec emprunt des bas-relifs du Louvre
– inauguration de la réfection extérieure du quartier Henri IV
– concert (cérémonie ?) dans la chapelle de la Trinité
– cycle de conférences sur Henri IV et ses travaux à Fontainebleau
A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Cathédrale:
– Recherche et inhumation du chef d’Henri IV
– Programmation de concerts autour du temps d’Henri IV (Festival de Saint-Denis)
A Saint-Germain-en-Laye (Hauts-de-Seine), Musée d’archéologie nationale:
– septembre-novembre 2010. Exposition La passion de la paix – Les vestiges du temps sur la tolérance et la paix (édits de Saint-Germain, de Nantes) et sur le château neuf et les jardins d’Henri IV. (Association Henri IV Saint-Germain-en-Laye 2010- Musée national des Antiquités)
Eglise de Saint-Germain
– mardi 6 avril. Requiem des rois de France de Eustache du Cauroy (Association Henri IV Saint-Germain-en-Laye 2010-Ville de Saint-Germain)
– Son et lumière, tableau sur Henri IV
– Pour le Languedoc-Roussillon, à Montpellier (Hérault), automne 2010, Journée de visite à Montpellier, (Jardin des plantes créé en 1593, hôtel Jacques Cœur et des trésoriers de France où Henri de Navarre a séjourné…) organisée par la Société archéologique de Montpellier.
– Pour la région Midi-Pyrénées, à Cazaux-Saves (Gers) Château de Caumont, printemps-été 2010, exposition « Henri IV et le duc d’Epernon »
– Pour les Pays-de-la-Loire, à La Fleche (Sarthe), au Prytanée:
-4 juin, (Chapelle): Requiem de du Cauroy
-15 octobre, Visite et soirée rétrospective des célébrations du quadricentenaire de la naissance du roi Henri IV. (Association des Amis de la Bibliothèque du Prytanée)
-17 octobre, Bibliothèque du Prytanée, exposition « Henri IV dans les collections de la bibliothèque du Prytanée : mythe, histoire et légende » (Association des Amis de la Bibliothèque du Prytanée)
-16 octobre, Théâtre de la Halle aux blés, Conférences universitaires « Cœurs royaux et architecture funéraire »
– Pour la PROVENCE, à Marseille, Journée d’étude sur Henri IV et la Méditerranée.
– Pour l’Etranger: – Etats-Unis, Chicago, Newberry Library, Exposition « Henri IV à Chicago » (à travers le souvrages et documents conservés à Chicago).
– Italie, Florence, Chapelle Médicis, septembre-décembre, Exposition « Quel principe incomparabile Florence 1610 : hommage des Médicis à Henri IV, roi de France et de Navarre »
Rome, Basilique Saint-Jean-de-Latran,13 décembre, messe anniversaire de la naissance d’Henri IV
Rome, Villa Médicis, Présentation et lancement de l’Année Henri IV.
– Sur Internet:
– Important site interactif réalisé par la Délégation aux célébrations nationales, la Mission de recherche et de la technologie et la Société Henri IV (auteur Grégory Champeaud) .
– Site de la Société Henri IV
– Henri IV 2010, groupe sur Facebook
Publications
Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Fayard 2009 (nouvelle édition avec bibliographie actualisée.)
Alexander Bande, Le Cœur du Roi, Tallandier, 2009.
Janine Garrisson, Henri IV, le roi de la Paix, Tallandier 2006.
Arlette Lebigre, Moi, Barthélémy Dumont, geôlier de la Conciergerie, Roman, Perrin, 2009
Paul Mironneau, Henri IV, Gisserot, 2005.
Jean-Christian Petitfils, L’Assassinat d’Henri IV, les mystères d’un crime, Perrin, septembre 2009, 20 euros.
Vincent J. Pitts, Henri IV of France : His Reign and Age, 2008, 520 pages.
Pour tous les historiens, même si Ravaillac a frappé d’autres avaient plus de sang que lui sur les mains.
C’est une quasi certitude que la Reine de France, Henriette d’Entragues, le Duc d’Epernon et les Concini ont assassiné le Roi de France aussi sûrement que s’ils avaient planté le couteau eux-mêmes.
lafautearousseau – blog toujours optimiste – n’a pourtant pas vraiment exagéré le mouvement de réappropriation de notre histoire, auquel nous assistons depuis quelques vingt ans et qui, en effet, semble s’amplifier, gagner une partie des universitaires, passer les frontières, jusqu’à présent interdites, des grands médias et, de ce fait, devenir, en quelque sorte, irrésistible. Que ce mouvement doive avoir des conséquences heureuses est non moins certain. Mais lesquelles, dans quelles proportions, jusqu’à où ?
Sur l’épuisement de l’idéologie révolutionnaire, sur l’érosion des fondements même de notre système politique et son déclin, lafautearousseau a aussi, me semble-t-il raison.
Là où son optimisme me paraît devoir être substantiellement nuancé et où notre réflexion, notre action conservent toute leur justification, toute leur utilité, toute leur actualité, c’est sur ce qui semble devoir se substituer et, en quelque sorte, succéder à l’appareil culturel, idéologique, sociétal, institutionnel édifié, en France, mais pas seulement en France, depuis 1789.
Et cette société, cette « culture » de substitution, le risque majeur est que ce soit tout simplement ce « monde plat », cet univers d' »hommes au regard vide », indifférenciés, universellement consommateurs et consommateurs de n’importe quoi. dont nous voyons bien, tout autour de nous, qu’il est en voie – très avancée – de construction, malgré toutes les résistances de la nature, de la géographie, de l’Histoire et des traditions diverses accumulées depuis la nuit des temps.
Ainsi donc, nous sommes menacés, peut-être, par pire que les idéologies d’autrefois. Certes, nous ne les regretterons pas, à raison de l’océan d’horreurs qu’elles ont soulevées aux XIX et XXème siècles, sur toute la terre. Mais, quoique fausses et meurtrières, elles avaient, encore leur grandeur. Et ce qui nous menace pour aujourd’hui et pour demain ce ne sont même plus les grands fanatismes de l’idéologie, mais simplement de n’être plus rien.
Une renaissance, une civilisation nouvelle, rebâties de neuf sur les fondations les plus anciennes et les plus profondes de notre histoire et de notre identité française et européenne, à mon sens, ne se feront donc pas spontanément, par le simple mouvement d’épuisement des systèmes révolutionnaires.
Si l’on croit davantage aux grandes forces de la nature, de la géographie, de l’Histoire et de la tradition qu’aux idéologies et aux systèmes artificiellement construits contre la nature de l’homme et des sociétés, il y a quelque chance qu’elles triomphent un jour ou l’autre des forces qui tendent à asseoir et prolonger la barbarie, pour l’instant montante, mais peut-être, elle aussi, déjà menacée de déclin, du « monde plat », le monde terrifiant du « rien »..