Comment être fier d’être Français quand l’élite médiatique du pays refuse le roman national ?
Par Pascal Praud.
C’est un article de journaliste, paru le 18 août en dernière page du JDD. Ce n’est pas que Pascal Praud nous plait toujours, ni qu’il ne nous agace jamais. Il dit aimer la franchise, nous aussi. Cela ayant été dit, selon la langue d’autrefois, nous n’avons rien vu d’aussi bien asséné sur la quinzaine olympique et le bonheur qu’elle a pu donner. Les lecteurs jugeront.
« Durant quinze jours, nous sommes redevenus le centre du monde. Voilà pourquoi nous étions si heureux. »
La France parle au monde. C’est son ADN. Nous sommes la France. Pas le Danemark, l’Irlande ou l’Albanie. Voilà pourquoi nous sommes si malheureux : quand nous parlons, plus personne n’écoute. Le siècle des Lumières est loin.
Le triomphe des Jeux olympiques (comme la Coupe du monde en 1998) est à lire sous cet angle. Durant quinze jours, nous sommes redevenus le centre du monde. Voilà pourquoi nous étions si heureux.
Nous sommes un grand pays, de Clovis à de Gaulle, de Lutèce à Paris, de Raymond Kopa à Léon Marchand.
Hélas ! Nous sommes un grand pays qui ne s’aime plus beaucoup. Le dénigrement du passé est la règle ; « je t’aime, moi non plus », notre refrain préféré. Les raisons sont multiples. Depuis cinquante ans, intellectuels, écrivains, universitaires, journalistes, artistes, écrivent une histoire française à l’aune de la repentance et de la culpabilité. Depuis cinquante ans, la gauche mène la bataille des idées. Le pouvoir culturel commande les autres pouvoirs. Antonio Gramsci a tout dit.
La flamme est éteinte. Les fées Carabosse reviennent
Les JO changent le regard. Le mot fierté apparaît. Fier de quoi ? Paris sera toujours Paris. La honte est suspendue. La magie opère. Elle dure le temps d’un tour de passe-passe. Fier de quoi ? La flamme est éteinte. Les fées Carabosse reviennent.
Comment être fier d’être français quand l’élite médiatique du pays refuse le roman national, trop flatteur, excommunie Jeanne d’Arc, trop catholique ou bannit Napoléon, trop militaire.
Comment être fier d’être Français quand les événements historiques sont présentés sous leur plus mauvais jour : Colbert et le Code noir, Napoléon Ier et l’esclavage, l’Algérie et la torture, etc.
Comment être fier de son passé quand Emmanuel Macron dit en 2017 : « Il n’y a pas de culture française. » Le même Emmanuel Macron qui qualifia la colonisation de crime contre l’humanité.
Comment être fier quand tous les hommes et les femmes qui ont passé la cinquantaine préfèrent les seventies au XXIe siècle.
Le procès du monde d’hier
Nos ancêtres ? Des colons ! Nos grands-parents ? Des collabos ! Nos parents ? Des inconscients ! Nos enfants ? Des victimes ! Je résume à grand trait le catéchisme qu’apprennent les petits Français. Je poursuis : manger de la viande, c’est mal, rouler en voiture, c’est mal, prendre l’avion, c’est mal. Les patrons sont des salauds, les riches des voleurs, les hommes des prédateurs. Comment être fier d’être Français ?
« La police tue », est le slogan des Insoumis. La presse a repris ce mensonge dans l’affaire Traoré malgré les décisions de justice qui innocentent les gendarmes. Fier d’être Français quand Assa Traoré devient l’égérie du journal Le Monde et son frère la victime d’un état raciste et colonial ?
Les éditorialistes tressent les louanges de sportifs qui évoluent dans un univers cadenassé par la hiérarchie, la sélection, la discipline, vertus cardinales du sport de haut niveau, vertus battues en brèche 365 jours sur 365 par ces mêmes éditorialistes, petits télégraphistes de la pensée dominante.
La Lebrun mania
Le public français a embrassé ces Jeux comme s’il criait urbi et orbi sa joie d’exister. Il a fait de La Marseillaise le tube de l’été 2024. Ce public issu de la classe moyenne, venu en famille, le père, la mère, les enfants, a ressuscité le monde d’hier. C’est la France du Puy du Fou qui était à Montmartre rue Lepic quand les cyclistes montaient vers le Sacré-Cœur. Ce n’était pas la France de la contrition, du wokisme ou de la mondialisation que j’ai vue durant quinze jours. C’est plutôt la France d’avant, quand tout fonctionnait à peu près bien, quand les rassemblements populaires ne finissaient pas en émeutes collectives, quand l’air n’était pas vicié et que les plaisirs se goûtaient sans arrière-pensées.
Cette France existe. Elle est majoritaire. Elle a crevé l’écran.
Les amis d’Edwy Plenel ont saisi le danger. La célébration bleu blanc rouge contrarie leur projet. Le cher et vieux pays bouge encore. La cérémonie d’ouverture imposait une fable. Les tribunes ont montré la réalité.
Les Français célèbrent Teddy Riner et Léon Marchand avec la même ferveur. Peu importe la couleur de peau. Ils aiment aussi des héros qui leur ressemblent. Les frères Lebrun jouent au ping-pong comme s’ils passaient leur bac. La Lebrun mania est née. Ils ont gagné le cœur des uns et des autres par leur victoire certainement, par leur humilité évidemment, par leur simplicité assurément. « Mais ici comme ailleurs je le sais. La beauté n’est la plupart du temps que la simplicité », écrivait Guillaume Apollinaire. Les frères Lebrun ont la joie de vous annoncer qu’ils font partie de votre famille et que vous avez deux nouveaux cousins : Alexis et Félix.
Emmanuel Macron a rompu le charme. C’était lundi matin au palais de l’Élysée. Le président n’aura pas tenu longtemps. 24 heures. 24 heures avant qu’il éclate la bulle de bonheur. Il a parlé. Et pour dire quoi ? « Je vous l’avais bien dit ! » L’esprit de revanche anime l’Élysée. À peine la vasque éteinte, il a convoqué la presse. Les Jeux sont un triomphe. Allons enfant de la lumière, pourquoi parler ? Il suffisait de se taire. Laisser les autres commenter le succès. Mission impossible pour le président.
Emmanuel Macron et Anne Hidalgo ont lancé l’opération récupération. On me dit que Valérie Pécresse est sur le même bateau. Ils ont placé cette parenthèse enchantée sous le signe de la diversité et de l’inclusivité. J’y ai vu le contraire. Comme quoi… ■ PASCAL PRAUD
Aux armes citoyens !
Comment ne pas se réjouir que cette France, que nous aimons , bon enfant et aussi valeureuse, transcende ses démons et renoue avec elle-même . Mais qui obstinément les a mis au programme et a voulu gâcher la fête? Oui qui veut que le ver reste dans le fruit?
Les Olympiades 2024 se sont déroulées en France du 26 juillet au 11 août. Le Président de la République nous a alors expliqué en long, en large et en travers que ces jeux olympiques étaient les jeux de L’INCLUSION.
Nous n’en avons pas douté un seul instant, lorsque nous avons vu la flamme olympique traverser la France portée à bout de bras à Digne sur une des étapes du relais dans le sud de la France par Martin Namias, 31 ans, connu sous son nom de drag-queen « Miss Martini ».
Pour « mettre de la joie » et défendre une société INCLUSIVE, une autre drag-Queen Nicky DOLL a fait partie de la fête en Arles, puis ce fût le tour de Minima Gesté lors de son passage dans la capitale, les 14 et 15 juillet.
Est venu ensuite, le tableau de la Cène, dernier repas du Christ avec ses Apôtres dont la vedette était Leslie Barbara Butch figure du LGBTQ+ dotée d’une auréole dorée pouvant rappeler Jésus Christ ;
L’INCLUSION était, nous dit-on, à son apogée.
Alors que les jeux PARA-olympiques n’ont pas encore commencé des centaines de militaires sont repartis réintégrant leurs casernes, reinvestissant leurs unités policières et pour les bénévoles retournant à leur vie civile, Gérald DARMANIN indiquant que les athlètes des Jeux PARA-olympiques qui ne commenceront que le 28 août pour se terminer le 08 septembre étaient en totale sécurité et que tout risque d’attentat était écarté.
Ainsi a-t-on vu le 11 août la vasque s’éteindre et la flamme olympique capturée par Tom Cruise, Lieutenant en second du scientisme, descendre du ciel
et repartir pour Los Angeles avec la Flamme olympique.
» INCLUSION « , vous avez dit » INCLUSION « . Mais où est donc passée l’ » INCLUSION » ?
Devra-t-on en déduire que les Jeux PARA-olympiques sont des SOUS-jeux pour des SOUS-athlètes car la flamme olympique brille désormais à Los Angeles sans avoir attendu que de grands et merveilleux athlètes à qui » il manque un petit bout de quelque chose » qui les differencie des athlètes des Jeux Olympiques puissent exprimer tout leur talent et leur amour du sport.
L’EXCLUSION a marqué là son territoire faisant valoir son Droit à la Différence au milieu d’une INDIFFERENCE quasi-générale interpellant si peu de personnes.
La rentrée scolaire, l’achat des fournitures scolaires fera vite oublier que des hommes et des femmes exceptionnel ( le ) s feront briller les couleurs des drapeaux nationaux ainsi bafoués par l’ EXCLUSION d’une flamme repartie bien trop tôt.
La flamme paralympique arrivera d’Angleterre le 28 août.
Une autre Flamme..