Par Pierre Gourinard.
La monarchie, dans la pensée maurassienne, est représentée comme le couronnement du nationalisme intégral. Le patriote peut se croire républicain, dit Maurras. Pourtant, il aime mieux voir la force française s’unir et se multiplier devant les rivalités étrangères, que de se diviser et de s’épuiser dans les conflits intérieurs.
Pour Maurras, sans Roi, tout ce que veulent conserver les nationalistes s’affaiblira d’abord et périra ensuite nécessairement. Sans Roi, tout ce qu’ils veulent réformer durera ou s’aggravera, ou, à peine détruit, reparaîtra sous des formes équivalentes. Dans ce cas, le royalisme correspond à tous les divers postulats du nationalisme, d’où le nom de nationalisme intégral.
La République a besoin de s’imposer aux consciences puisqu’elle repose sur des volontés. Elle a besoin de l’enthousiasme de ses sujets qui sont ses électeurs, et qui, nominalement, constitutionnellement, ont ses destinées dans leurs mains.
« La République est une religion. La Monarchie est une famille ».
Actuellement, la France est menacée de l’intérieur par une immigration étrangère qui, contrôlée ou non, se révèle inassimilable, parce que la barrière religieuse de l’Islam engendre des coutumes incompatibles avec notre culture chrétienne française et occidentale.
L’autorité de l’État ne s’exerce plus sinon sous une forme coercitive, celle de la police de la pensée avec ses corollaires, le politiquement correct et l’historiquement correct.
Que peuvent les institutions actuelles ?
Impuissantes ou complices devant les empiètements de souveraineté de l’Europe de Bruxelles, elles offrent le spectacle consternant d’une mascarade électorale perpétuelle qui atteint en ce moment le paroxysme de la bouffonnerie. Nous ne pouvons que constater la dilution même de la notion d’État.
Comment sortir de cette situation sinon en revenant aux sources du nationalisme intégral ? ■ PIERRE GOURINARD
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