Oui, ces deux députés UMP -Jean Marc Nesme et Pierre Cardo- ont dit chacun quelque chose de très bien. Le premier, contrela Halde, et le second, contre RESF. Mais, a quand les actes, puisque la majorité a laquelle ils appartiennent gouverne le pays ?
Au point où en sont les choses, il ne s’agit plus seulement de critiquer l’action de ces deux entités, mais de réclamer la suppression pure et simple, pour la première, et la dissolution, pour la seconde. Dénoncer un scandale, c’est bien; le régler, c’est mieux, non ?…..
Le député Jean-Marc Nesme dénonce la Halde :
« De quoi se mêle la Halde en jugeant discriminatoire le refus donné à l’adoption d’un enfant par une personne homosexuelle par le Conseil général du Jura ? La Halde se croit au dessus de la loi et des représentants des citoyens lorsqu’elle affirme le caractère discriminatoire d’une telle mesure.
Faut-il lui rappeler, qu’en France, l’adoption d’enfants par des personnes de même sexe est interdite ? Faut-il lui rappeler qu’encore récemment, de nombreux députés ont refusé d’avaliser un texte qui sous couvert de donner des droits aux beaux-parents essayait de faire un pas supplémentaire vers l’adoption par des personnes homosexuelles ?
La Halde est chargée aussi de respecter les lois votées par le Parlement. Sous prétexte de lutter contre une discrimination, entre adultes hétérosexuels et homosexuels, la Halde en crée une autre entre les enfants. Il serait acceptable pour la Halde que certains enfants pourraient grandir dans une famille composée d’un père et d’une mère et que d’autres seraient privés de cet atout consacré par le Code civil et la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989. »
Jean-Marc Nesme a raison. Ce n’est pas nous qui le contredirons, notre position étant bien connue, et depuis les origines: il faut supprimer la Halde ! Elle en donne elle-même le motif, puisqu’elle se croit « au dessus de la loi et des représentants des citoyens », comme le remarque justement le député Nesme.
Jusqu’à présent, en France, l’origine du pouvoir n’a connu que deux fondements: le droit divin des rois, ou la souveraineté populaire. Louis Schweitzer veut-il en inventer un troisième: son propre jugement, sa propre estimation des faits, choses et des gens ? Se prend-il pour Dieu le père ?
Le député Jean-Marc Nesme relève l’énormité du propos. C’est un premier pas. Il faut aller jusqu’au bout:
Delenda est la Halde ! (à suivre…).
Derrière la Halde, bras armé de »l’idéologie des droits de l’homme », se fait jour un incroyable mépris pour le droit des peuples à disposer librement de leur destin. Comme toutes les religions monothéistes, la « religion des droits de l’homme » prétend à l’universalité et ne tolère aucune contradiction.
Allons-nous nous laisser prendre au piège d’une idéologie qui, sous le masque de la tolérance et de la générosité, conduit à l’anéantissement des peuples et des cultures?
Cette idéologie néfaste à trois principale fonctions : fonction de réduction du politique au profit du juridisme et du moralisme, fonction de légitimation d’un système économique, fonction de « rassemblement » d’une intelligentsia saisie par le désarroi, dont toutes les audaces ont débouché sur l’échec ou fini par l’horreur.
A cette idéologie du troisième âge de l’égalitarisme finissant, il faut opposer le droit des hommes à vivre leur destin selon leur génie propre, le droit des hommes à refuser de se plier à un modèle universel dont l’histoire contemporaine nous enseigne qu’il est le véhicule de tous les totalitarismes.