Certes, comme disait Jean Cocteau : « La mode, c’est ce qui se démode », mais ça peut prendre un peu de temps, à voir la mode canine, venue du monde anglo-saxon et qui n’en finit plus de sévir chez nous : hôtels et restaurants pour chiens, magasins pour chiens, toutes sortes de livres et émissions pour en savoir plus sur les canidés, etc.
Quand des chiens dangereux tuent ou blessent des humains, en Occident, aussitôt des pétitions surgissent comme des champignons pour que les animaux en cause ne soient pas abattus et qu’on leur donne « une seconde chance »… Et malheur aux maîtres des bêtes concernées qui voudraient quand même se débarrasser des chiens tueurs ou simplement mordeurs ! Souvent, ces maîtres sont aussitôt accablés de messages divers pour les faire renoncer à leur projet, voire de menaces de mort contre eux, comme vient de le montrer une tumultueuse affaire de graves morsures canines dans le Var !…
Pas de cynomanie en Islam !
Certains de ces comportements occidentaux, indulgents jusqu’à parfois la complaisance à l’endroit des canidés, font rire ou scandalisent en Islam où est ancrée, depuis la nuit des temps, une croyance selon laquelle « les anges gardiens des maisons musulmanes s’envolent si un chien est admis dans le foyer« . La plupart des croyants mahométans ont la foi chevillée à l’âme ; ils respectent et appliquent ladite croyance.
En outre, la tradition islamique enseigne que « les vrais croyants » ne peuvent avoir des chiens que pour trois raisons : la garde des troupeaux, celle des propriétés et la chasse, mais en évitant que ces bêtes de service pénètrent dans les pièces habitées par des musulmans. Ainsi que je l’ai constaté maintes fois dans des pays arabes ou asiatiques, ces consignes religieuses sont bien respectées, sauf parfois par quelques ménages mixtes ou occidentalisés.
Ajoutons qu’un chien passant devant un orant mahométan est réputé rompre le nécessaire lien invisible entre la personne priante et Allah. La méfiance islamique à l’égard des canidés est attribuée, au moins en partie, par certains savants de cette confession, au fait que, historiquement, un chien aurait mordu ou tenté de mordre le prophète de l’Islam, Mahomet. ■ PÉRONCEL-HUGOZ
Longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, Péroncel-Hugoz a publié plusieurs essais sur l’Islam ; il a travaillé pour l’édition et la presse francophones au Royaume chérifien. Les lecteurs de JSF ont pu lire de nombreux extraits inédits de son Journal du Maroc et ailleurs. De nombreuses autres contributions, toujours passionnantes, dans JSF.
Retrouvez les publications sous ce titre…
Gandhi disait qu’on « reconnaît une civilisation au soin qu’elle prend des plus faibles »
Si on considère que la notion de race est impropre et n’existe pas en ce qui concerne les humains , elle persiste cependant à l’usage d’une espèce à l’autre car si on continue de distinguer la race humaine de la race animale en maltraitant l’une par rapport à l’autre on doit parler de « racisme » en ce qui les concerne.
Les animaux sont nos derniers esclaves.
Donc ne faisant pas , entre autres, de différence entre la souffrance animale et la souffrance humaine je ne suis pas raciste car le chien comme la vache et le cochon ont droit à mon respect ma compassion et mes remerciements pour ce qu’ils nous donnent. Établir une hiérarchie entre des êtres vivants … juger qui ou non doit vivre ou mourir.. n’est ce pas le comble du racisme.?
Je n’aime et n’apprécie les animaux que ceux que je peux savourer. Côte de boeuf, gigot d’agneau, travers de porc, foie de veau, cuisse de poulet, blanc de pintade… et perdreaux, cailles, pigeons, bécasse… , bars, daurades, thons, lottes, éperlans, et crevettes, huîtres, moules, langoustes, homards, coquillages divers.
Le cheval m’indiffère, le chien et le chat plus encore. Tous ces êtres n »eciqtent – Grâce à Dieu ! – que pour notre plaisir !
La notion de race est interne aux espèces, et les espèces internes aux genres ; il ne faut pas mélanger, ne pas abâtardir la nature des choses : il y a le genre humain, avec ses quatre races ; le genre animal avec ses innombrables espèces, chacune pouvant comprendre des races, d’ailleurs, d’autant plus nombreuses que le genre humain y aura mis son grain de sel – ce dont les espèces dites «domestiques» donnent un aperçu. On parle également de «règnes» : règne animal, règne végétal… Cependant, le langage courant n’envisage pas de «règne humain», comme si, à l’intérieur même des races humaines, considérant les «nations» en lesquelles elles se subdivisent à leur tour, ce serait seulement là, que l’idée royale saurait humainement se développer. Moyennant quoi, nous pourrions dire que ce qui distingue fondamentalement le genre humain dans la Création tient à ce qu’il contient des «règnes» tandis que les autres appartiennent au leur, et ce, exclusivement.
Il n’est pas certain que mes analogies soient tout à fait justes, mais elles permettent d’aborder la question de la valeurs respective des choses concernées.
Quant à savoir quelle valeur spécifique accorder à la côte de bœuf et à quel étalon rapporter le cours de celle-ci relativement à celui du tendron d’veau, c’est faire cas de la Création au seul point de vue alimentaire, c’est-à-dire, à terme, envisager l’ANIMATION (souffle de Dieu dans les narines d’argile) en ce qu’elle peut entrer dans un cadre fiduciaire.
Saint François d’Assise louait le Seigneur Dieu «avec toutes [Ses] créatures», pour «sœur l’eau», pour «sœur la mort corporelle» : «De par Dieu, fraternelles et mortellement immortelles créatures du seul Créateur […].»
Cependant, socialement, le canin ne saurait équivaloir l’humain, sauf selon des considérations si vertigineusement spirituelles qu’aucune cervelle de quidam n’est en mesure de les concevoir. Les observations du Gandhi d’service n’étant qu’une parodie de la spiritualité, c’est-à-dire de l’intellectualité, celle-ci déclinant hiérarchiquement l’«intelligence» des choses à tous les niveaux de compréhension, conformément aux capacités mentales de chacun et chacun étant prié d’occuper la place qui est la sienne – et certes, «charbonnier est maître chez lui», ce qui ne lui donne naturellement pas pouvoir sur l’épouse, les enfants, les bestiaux ni même sur le patio.