Les députés Richard Mallié et Philippe Briand (UMP tous les deux) ont proposé, début novembre, de réduire autoritairement les dépenses de la Halde, dont ils ont publiquement critiqué le « train de vie ». Il faut croire qu’ils ont tapé juste puisqu’une bonne cinquantaine de députés, dans les semaines qui suivirent leur appel, ont cosigné leur amendement visant « à ne pas augmenter pour 2010 » le budget de la Halde.
« Le train de vie de la Halde a interpellé les députés de la majorité » à souligné Richard Mallié (1), prenant un exemple particulièrement scandaleux: « Il est légitime de s’interroger –écrit-il- sur les 2.126 mètres carrés de locaux pour 84 personnes dont dispose la Halde dans le IXème arrondissement, soit près de 1,5 millions d’euros de loyer pour une aussi petite structure ».
Ce n’est pas tout. Fouineur, le même Richard Mallié a découvert que le nombre d’emplois temps pleins de la Halde avait augmenté de 5% entre 2008 et 2010 mais que les dépenses de personnel, elles, avaient augmenté de 15 %: cherchez l’erreur ! « Bel exemple pour nos concitoyens qui voient arriver le chômage !« , conclut Richard Mallié.
In cauda venenum, le député assène le coup fatal: « Les indicateurs de performance notent également que le nombre de réclamations traitées par cette autorité a diminué entre 2007 et 2008, et ce malgré l’augmentation du nombre d’agents qui traitent ces dossiers ».
Dans la presse, Louis Schweitzer, pensant peut-être noyer le poisson, a répondu, mais sur un seul point. Il a expliqué que le bail du siège avait été négocié avant sa prise de fonction et qu’il lui était donc impossible d’y toucher, avant l’expiration de celui-ci: « Le pauvre homme », comme dit Orgon dans le Tartuffe. Vous vous rendez compte: obligé de travailler pendant des années dans des locaux à 1,5 millions d’euros de loyer ! On se flinguerait pour moins que ça ! Mais le plus dur à vivre, le plus horrible, la torture morale la plus affreuse, c’est qu’il n’y peut rien, Schweitzer ! Oui, vraiment, « le pauvre homme ! »….
Les mal logés apprécieront…..
Il n’y a finalement qu’un seul point sur lequel nous ne sommes pas d’accords avec Richard Mallié, avec son complice -pour la bonne cause…- Philippe Briand et avec la cinquantaine de députés UMP qui les suivent dans cette estocade portée à la Halde. Ils ne se proposent que de geler les crédits de cette machine infernale et scélérate voulue par Chirac, et qui fonctionne de facto comme un gendarme de la pensée unique.
Nous, nous proposons sa suppression pure et simple: Delenda est la Halde !
(1): on reste dans les bon mots ferroviaires puisque, peu de temps auparavant François Copé avait vivement dénoncé la dégradation constante des conditions de vie dans les trains d’Île de France, alors que le train de vie des membres des collectivités territoriales, lui, ne cessait de s’améliorer. Ambiance….
corcelles sur Quand, il y a 155 ans,…
“Je comprends mal la fureur de Barbey car si Flaubert – qui se prenait pour Mme…”