« La société occidentale éclairée d’aujourd’hui (c’est elle qui fait la loi) n’est au vrai que bien peu tolérante, surtout quand on la met en cause ; elle est tout entière coulée dans un monde rigide d’idées conventionnelles. Certes pour combattre les contradicteurs, elle ne joue pas du gourdin, mais elle use de la calomnie, et, pour les étouffer, de son pouvoir financier. » Soljenitsyne.
De Marc Vergier.
Vu généralement et sans ambages : nous assistons à, au moins, deux débâcles.
• la débâcle d’une « science » économique prétentieuse, infirme, arrogante, myope, intimidante, et culpabilisante. Sa tare originelle : l’ignorance de la nature humaine, de la vie elle-même, individuelle et collective. Son mutisme coupable sur les vrais problèmes et choix vitaux (procréation, mariage, éducation, politique, morale, spiritualité, vieillesse, imperfections physiques et mentales, injustices, souffrance, divorce, suicide, guerre…) ; sa théorisation abstraite et étriquée des seuls commerce et industries. Vivement le retour à la modeste et humaine « économie politique » des fondateurs.
• la débâcle, parallèle, du système « médiatique ». Complice du précédent, il souffre des mêmes tares, y ajoutant abêtissement, manipulation, caporalisation, mensonge, starisation, simplification, saturation, mépris… Remettons-le à sa place (le marché, le magasin, le café, la réclame (« advertisements », « commercials », en anglais)… et retrouvons, restaurons, le sens noble des idées que ce système (assez pertinemment brocardé « merdiatique ») a usurpées, dont il s’est scandaleusement paré : publicité, communication, culture, voire éducation, science et savoir. Qu’il ferme enfin sa gueule ! ■ MARC VERGIER