Ces derniers jours, on a beaucoup parlé des jugements sévères – c’est un euphémisme – de Boualem Sansal à l’encontre de l’Algérie, ou plutôt de son régime politique, si tant est qu’on puisse lui accorder ce nom. Régime qui a fini par l’embastiller et l’a réduit au silence. Dans l’épreuve que ce pouvoir lui inflige, notre soutien va de soi et ne doit pas lui manquer. Je Suis Français l’a déjà exprimé et continuera de le faire, chaque jour, tant que Boualem Sansal sera retenu à Alger. JSF le fait notamment par la plume de Péroncel-Huhoz, lui-même grand connaisseur du monde arabo-musulman.
En revanche, dans certains milieux patriotes qui nous sont proches et dont c’eût été le devoir, on n’a presque pas parlé du grave souci de Boualem Sansal – exprimé cent fois et sur tous les tons possibles – à propos du danger majeur que fait peser sur la France et sur nos voisins européens en général, un double phénomène : d’une part, le « grand remplacement », devenu peu à peu évident aux yeux d’une majorité de Français, et, d’autre part, l’action de minorités islamistes déterminées à transformer la France en pays d’Islam.
Boualem Sansal est maintenant en butte aux procédés coercitifs des « autorités » de son pays d’origine. Devenu citoyen français, il a droit au soutien clairement manifesté de ses concitoyens français et à l’action diplomatique – ou plus – de l’État français. Pour qu’il soit libéré tous les moyens sont envisageables, sachant que de toute façon, un jour ou l’autre, un conflit majeur avec l’Algérie ne devrait pas manquer d’éclater et que mieux vaut se préparer dès aujourd’hui à l’affronter le jour venu.
Cela étant, les alertes multiples lancées par Boualem Sansal à son pays d’adoption pour le mettre en garde contre les dangers, qui le menacent, ne devraient pas être ignorées les Français. Encore moins des patriotes – pourtant plutôt silencieux sur ces graves et solennelles alertes qui forment le message essentiel de Boualem Sansal adressé à la France. C’est de ces alertes que les patriotes français auraient dû et devraient d’abord se sentir le devoir et la mission de se saisir et de saisir ls Français. A moins qu’ils ne songent eux aussi qu’à se transformer en O.N.G. humanitaires. Or, ce n’est pas là notre vocation ni notre tradition. ■ J.D.