D’Éric Zemmour par courrier de ce jour à minuit.
Manifestement, le salut des Français ne viendra pas de cette classe politique, ni de ce Parlement où elle s’agite.
Le Gouvernement Barnier vient d’être censuré.
Pourquoi ? Pour une indexation des retraites au 1er juillet au lieu du 1er janvier… Nous aurons donc le budget Attal 2024, au lieu d’avoir le budget Barnier 2025. La belle affaire !
Comme cela sonne dérisoire à côté des menaces graves, imminentes et existentielles qui planent sur notre pays !
Pourquoi encore ? À cause de l’incapacité d’un Premier ministre à comprendre qu’on équilibre un budget en baissant les dépenses, pas en augmentant les impôts, et de l’incapacité de son opposition à avoir utilisé son levier de pression à temps, en imposant des mesures claires.
L’ironie de cette affaire ? Les politiciens qui voulaient mettre « une claque à Macron » viennent de le remettre au centre du jeu.
À lui désormais de décider du futur Premier ministre (de droite ou de gauche, à sa guise). À lui de décider de sa démission ou de rester jusqu’au dernier jour. À lui de décider du moment d’une dissolution.
Pendant ce temps, la France souffre et attend. Les Français attendent. Les agriculteurs se voient de nouveau baladés. L’école continue de s’effondrer. Les frontières restent béantes. Notre économie s’écroule sur elle-même.
À quand la fin du cirque ? ■ ÉRIC ZEMMOUR
Le journaliste de droite radicalisé ne comprend pas qu’avec le désaveu du président c’est l’apprentissage d’un parlementarisme dans le cadre de la Vè République.
Comme souvent, Zemmour est trop court dans son appréciation. Il y a quelque chose d’obsédant dans sa façon d’analyser, voire, quelque chose d’«obsédé»… Il est ainsi complètement absurde de tirer comme conclusion que l’on viendrait de «remettre [Macron] au centre du jeu»… Et ce, pour le très excellent motif qu’il y est, par sa nature actuelle de chef de l’État. Mais voilà, les commentateurs, en général, et le Zemmour, en particulier, ont une fâcheuse tendance à imaginer qu’ils sont capables de restituer les uns et les autres aux places que leurs commentaires momentanés voudraient assurer qu’elles leur sont ainsi assignées.
Ils sont tous à peu près écœurés par cette «Censure» que, semblent-ils, aucuns de cette gent n’avaient réellement vu venir et, par-dessus le marché, que, certainement, aucuns – sauf le Rassemblement national – n’osaient sérieusement envisager, aucuns, pas même les grotesques et si mal prétendus «insoumis». Je me suis beaucoup amusé, hier soir, en entendant cette armada de trous du cul – alignés comme à la parade sur le fil branlant de l’avenir qui pourrait leur faire défaut –, ceux-ci, écharper véhémentement toute personne apte au soutien de la censure, allant jusqu’à insulter tout contradicteur, au motif d’un argument introuvable, dont il voudrait bien qu’il émanât d’une autorité aussi hautement «scientifique» (parce qu’il y a des «sciences humaines», dites donc!) que celle qui imposait des masques, du confinement et du papelard à remplir, il fut un temps… Désormais, pour ces crapules ratatinées, il faudrait démontrer scientifiquement une quelconque option politique, la science de référence étant évidemment celle du libéral-socialisme, que l’on ne saurait mettre en doute… Pour leur «démocratie» fonctionnelle, il faut changer le peuple, d’une part, mais encore, quelquefois, il serait opportun de morigéner comme il faut ceux qui le représenteraient un tant soit peu… Ce serait à se tordre de rire, si la torsion ne tenait pas, en définitive, à celle désespérée de nos malheureux ventricules cardiaques.