Par Marc Vergier.
Les « Journées mondiales contre la (vraie) lèpre » des 25 et 26 janvier 2025 sont un mauvais prétexte, mais une bonne occasion de republier ces réflexions d’une évidente pertinence – et même urgence – sur la lèpre en constante expansion des anglicismes qui polluent et altèrent notre français !
Plusieurs scrutins nous ont alertés sur quelques questions existentielles. Ils nous ont démontré, une fois de plus, le peu de pouvoir consenti aux électeurs que nous sommes et la complexité des mécanismes par lesquels notre destin nous échappe.
Parmi ces questions politiques il en reste une dont nous ne sommes pas complètement dessaisis : l’usage de la langue française. Chaque locuteur, cent fois par jour, peu choisir entre sa défense et son illustration ou son désamour au profit du sabir mondialiste appelé globish ou angloricain et de l’appauvrissement qui s’en suit.
Soyons clairs : redingote, spleen, week-end, zapper…, employés avec goût, humour et discernement, sont chez eux chez nous. Il en est ainsi pour de nombreux termes applicables aux sports. On leur souhaite un long et bon usage si, en même temps, le français continue d’être la langue olympique. Et si les competitions restent des jeux !
Il est, à l’opposé, des formes vilaines, telles « parking » qui n’est ni français ni même anglais, ni utile ni plaisant à l’oreille. Une honte nationale. Je viens de découvrir que le « Parc des Terreaux » à Lyon, œuvre souterraine remarquable de M. Portzamparc (pour garer ou parquer les voitures, donc, en français, un garage public !) était référencé, sur internet en particulier, comme « Parking Parc Terreaux » ! Ce genre de cancers est donc incurable. Autant les prévenir qu’espérer les guérir.
Dans cet esprit je me suis intéressé à quelques formes ou tournures qui ont, depuis peu, envahi la langue courante.
Ce billet, sur un sujet de permanentes ruminations, c’est le Figaro du 8 juillet 2024 qui l’a suscité. On y critique l’abus du verbe « dédier » . Français, « dédier » l’est, mais pas dans ces envahissants emplois, nés, comme beaucoup d’autres, d’une transposition paresseuse et inculte de l’anglais ; ici du verbe to dedicate .
Figaro rappelle qu’on dédicace un livre mais qu’on affecte, réserve ou destine une somme d’argent, un serveur informatique, un bâtiment … à un projet, un travail ou une personne. Les leur « dédier » est malvenu.
Qualifier un employé de « dédié » est incorrect quand on veut dire zélé, appliqué, dévoué, motivé. Laissons ces personnes dedicated à leurs patrons anglais.
Ce sont plutôt les autels, les temples qu’on dédie chez nous; on peut aussi les dédicacer. De même dédier un poème, une œuvre…
Figaro attire notre attention sur notre verbe « vouer », présentement semi-placardisé. Comme « dédier », Il s’emploie pour des engagements de nature élevée tels la prière, la chasteté, le service des malades, de la patrie.
Qu’on ne se méprenne pas : je n’ai rien contre l’anglais que je connais assez bien. Proche et lointain du français, son étude nous régale d’aperçus, de rapprochements sur, entre et avec des mots, des sens, des tours que nous avons oubliés ou laissés de côté. Il manifeste de plus une passion pour les mots de toutes sortes. Ainsi son vocabulaire s’enrichit tous les jours, quand le nôtre irait plutôt s’amenuisant. Les deux langues se sont répondues à travers les siècles en d’infinis échos donnant lieu à de nombreux et redoutables faux-amis. Des larynx et des oreilles formés sous des climats différents ajoutent à la richesse de ces va-et-vient permanents. Je souhaite que ce manège continue, « gagnant-gagnant », selon l’expression en vogue !
« Vouer », par exemple, se traduit par to devote. « Avouer », au sens judiciaire, par confess ou acknowledge. To avow, venu d’avouer (mais avec un sens différent du nôtre), est vieilli, délaissé au profit du germanique to own : reconnaître, déclarer comme sa propriété, son travail… posséder !
En ces jours d’élections, il est plaisant de découvrir votary qui désigne celui qui est tenu par un vœu (a vow) ou un serment. Notre « vote » (construit, de même, depuis le latin voveo, ere, vovi, votum) a d’abord, selon le Trésor de la langue française informatisé (TLFI), été anglais, avec le sens de souhait, désir ou vœu. Il n’est pas inutile de se souvenir aussi qu’avant d’être un souhait (mot construit avec le latin sub sur une racine franque) ou un choix, le vote est un acte religieux (perceptible dans « votif »). Comme « vouer », on l’a vu ; C’est aussi le cas de « dévouer » qui dans la fable des Animaux malades de la peste a le sens d’envoyer au sacrifice suprême. Se dévouer, c’est au figuré, se sacrifier. Ne dit-on pas un dévot (devout, ou devotee, en anglais) et devotion (commun aux deux langues).
Jacques Baud, dans une video récente, insiste sur la différence entre la « votation » suisse, expression d’un choix sur un projet ou un texte précis et l’« élection », qui, chez nous, confine au sacre d’un individu nimbé – et immunisé – par un brouillard idéologique, autant dire un « vote » quasi-religieux.
Comme dédier, « générer » envahit le français courant, en repoussant aux oubliettes tout un nuancier. L’Académie, dans la 9ème édition de son Dictionnaire, résume la situation : « ce verbe, qui avait disparu depuis des siècles, est parfois employé dans certaines spécialités scientifiques, mais il est à éviter dans l’usage courant chaque fois que l’on peut utiliser engendrer, produire, causer ». Sobriété et retenue académiques qui ne donnent qu’une faible idée de sa prolifération. Voici quelques C.O.D. surpris, au hasard , associés à l’envahissant « générer » : profit, frais, fraîcheur, chaleur, cancer, haine, ambiance, embouteillages, collisions, CO2, vent de colère, pluie, grèle et neige, heures de visionnage (Pour Netflix)…
Mieux, l’IA « générative » génère, en veux-tu en voilà, des prêtres, des faux Biden, des contes pour enfants, de la musique, des video…
N’oublions pas la science : (RTL 11 octobre 2021) « générer beaucoup de gaz pourrait être un symptôme : Selon une étude américaine, l’excès de rots et de pets dans la journée pourrait être un signe avant-coureur de dépression » Si les Américains le disent !
C’est ainsi qu’occupés comme nous le sommes à tout générer, nous oublions de faire des enfants.
« Anticiper » est une autre de mes bêtes noires. Comme pour « générer », sa multiplication est le sous-produit de la science.
Quelle science ? L’envahissante et charlatanesque science économique. Victor Hugo versifiait comme il respirait, Tout économiste qui se respecte anglicise de même matin midi et soir. Ce faisant il génère des transpositions douteuses telles « économies d’échelle » ou « anticipations rationnelles ». Comme la science économique constitue l’essentiel de la culture scientifique de nos politiques, journalistes et marchands, son charabia se répand absolument partout, boutant hors les mots français.
Comme les Immortels, je suggère que le verbe « anticiper » garde sa spécificité et sa signification traditionnelles, c’est à dire, principalement, devancer, faire d’avance, brusquer, forcer, précipiter, prévenir, se prémunir, se préparer… Quant aux emplois rentrant dans ces cas, ils sont précis : la mise à la « retraire anticipée » n’est pas nécessairement celle qu’on prévoyait. De même, nous venons de le vérifier, les élections anticipées (jolie expression anglaise : snap election), ainsi l’appel (sous les drapeaux) devancé,.
L’anticipation française est donc plutôt affaire d’inattendu, de brusqué, d’imprévu, d’imagination, de prospective, de conjecture, voire de futurisme. Un autre terme anglo-français peut lui être associé : science-fiction (roman d’anticipation, à la Jules Verne).
C’est dire le contre-sens (et la confusion qui en résulte) quand on traduit l’anglais anticipate par « anticiper », même si, dans certains contextes, leurs significations peuvent se superposer.
Anticipate, en anglais d’aujourd’hui, c’est d’abord et avant tout : prévoir. Dans le monde des affaires, ce prévoir est associé à des calculs, des analyses techniques, des statistiques, largement contradictoires avec l’anticipation du français ; de la science, en somme, ou presque, mais pas de la science-fiction.
Pourquoi, chez beaucoup de nos meilleurs esprits, cet acharnement à tout mettre dans le même sac, à piétiner, par de telles singeries anglo-maniaques, la richesse de notre lexique ? Pourquoi ce mauvais exemple donné, cette incitation superflue du public à la paresse et à la confusion ? ■ MARC VERGIER
un employé « dédié » = spécialisé.
Bravo à Marc .VERGIER !
Au passage, ne pas oublier que la langue parler en Albion, sensiblement jusqu’au XIIIe-XIVe (il faudrait aller vérifier précisément) était le français ; du reste, l’héraldique anglaise se blasonne en français, d’où, entre autres, la devise de l’Ordre de la Jarretière «Honni soit qui mal y pense !», assortie de cette autre : «Dieu et mon droit», figurant toujours en ce langage où des armes sont figurées.
Il n’en reste pas moins que Shakespeare théâtralisait en anglais et qu’entendre sa langue parlée transporte, tant sa cadence est somptueuse. Cependant, les calculateurs astronomiques – qui se complaisent vulgairement à tout numériser et comptabiliser – ont attiré l’attention sur cette vulgarité tout à fait révélatrice : entre les «locuteurs» (comme on dit de manière si laide en linguistique) culturellement concernés par la question posée, le plus riche lexique occidental est contenu dans les drames, tragédies et comédies de Shakespeare, avec plus de 20000 mots ; la même comptabilité, établie voilà une cinquantaine d’années, classait Victor Hugo en deuxième position, avec seulement 7000 mots… J’ose croire que Rabelais n’avait pas été jugé digne de la compétition, car, sa langue française obéissant aux même latitudes et «inventions» (c’est-à-dire trouvailles et découvertes) que celle de Shakespeare, assurément, le classement établi en aurait été modifié.
Cela pour dire que la richesse d’une langue se mesure aux capacités de ceux qui l’emploient et, surtout, que cette richesse révèle le niveau intellectuel des uns et des autres. Les emprunts à d’autres idiomes n’ont jamais rien «enrichi» mais, tout au contraire, révélé une paupérisation – on n’emprunte qu’en cas de manque, c’est tout naturel.
Cependant, il ne faut pas mettre sur le même plan certains «échanges» éventuels, tels cacahuète ou flirt : le premier tient à la non existence de la graine fruitière sous nos latitudes et le second à une variation du français «fleuretir», éloigné, un moment et revenu, un autre ; tout comme gay, soit dit en passant, ce dernier mot étant bien du français médiéval, fait pour qualifier la parfaite conduite de certains disciplines intellectuelles, au nombre desquelles une certaine : … PLATONIQUE, devrait-on dire pour pouvoir l’envisager ne serait-ce qu’à peu près.
Notre français est devenu «meilleur» que leur anglais, à partir du moment où cette langue a été préférentiellement attachée aux grossièretés des cupidités internationales, alors que, après Richelieu – et le pitoyable académisme démocratiquement centralisé – et plus après, avec l’abrutissement niveleur de la «république une et indivisible», ce français toujours vif sous Ronsard, Agrippa d’Aubigné et Rabelais, est subitement devenu la «langue machine» rêvassé par René Descartes – surcomplexé d’avoir été écarté par les Rose-Croix, après les basques desquels il s’accrochait désespérément – et, finalement, totalitaire sous le pseudo cardinal et son «éminence grise», le père Joseph de – précisément – grise mémoire, de la grisaille (selon le terme employé pour certaines reproductions esthéticienne-mécaniques apparues à cette époque, justement), gris de la grisaille «classique» des vers mirlitonnés mécaniquement, comptant déjà les pieds sur les doigts (sauf La Fontaine, qui su se rire de cela).
Récemment, j’ai relu un peu de Rutebeuf (il est assez rude d’y remettre sa comprenette), un peu plus de Villon : quelle saveur ! quelle richesse de sens multiples, authentiquement divers et tous pertinents, car, par-dessus le marché, pour peu qu’une langue soit dûment devisée, toute expression alors formulée selon l’ordre peut contenir, au moins, quatre sens (cf. la scolastique et Dante Alighieri).
Désormais, épouvantables malheureux que nous sommes, nous devons savoir certifier que les différentes parlottes, divers sabirs et jargonnements spécialisés ne disent jamais qu’une seule et même chose, chose seule, ignoblement «métissée» de culs, de chemises, de briquettes, de brocantes, d’arcs-en-ciel plastifiés et de quidams maquillés et/ou décolorés.
Pour ceux qui s’intéressent à la question – ce qui n’est pas mon cas – je signale un livre bref qui m’a été offert « La langue anglaise n’existe pas » avec le sous-titre « C’est du français mal prononcé’.
Écrit par le notoire linguiste Bernard Cerquiglini, il est édité en Folio. Il est suffisamment savant pour intéresser les amateurs, suffisamment simple pour être à peu près lisible.
Pour ma part je continue à me féliciter de l’éradication des patois, idiomes et dialectes, qui auraient pu polluer notre français classiques.
D’abord j’attends,ds encore qui aurait écrit – en « breton » quelque chose de mieux de Chateaubriand, en provençal quelque chose de mieux que Pagnol, Daudet ou Paul Arène (je mets de côté Giono, qui détestait les provençalades), en basque. mieux que … qui en fait ? en « normand » (ça existe, ça ?), mieux que Corneille, Flaubert, Maupassant ? en patois champenois, tourangeau, lorrain mieux que La Fontaine, Balzac, Barrès ?
De la blague et de l’archaïsme…
Au hasard, notre dernier poète épique s’appelle Frédéric Mistral. Je sais que vous ne l’aimez guère, mais il existe et le prix Nobel qu’il a reçu montre peut-être que sa littérature n’était pas si détestable. Sinon, la langue des troubadours est l’occitan, la langue des trouvères tient au moins autant du picard que du français, Louis Beuve écrivait en normand, Langlais et la Villemarqué en breton, etc. Et l’outre-mer connait aussi, à tout le moins, un embryon de littérature propre. Mais tout ceci a déjà été dit maintes fois.
Ah et Maurras écrivait aussi en provençal, non ? Était-il un ennemi de la France ?
Je ne connais personne qui ait pu me réciter dix vers de Mistral ; et je ne crois pas qu’il en existe des éditions. Naturellement je n’en ai jamais lu la moindre ligne ; en plus les récits relatés sont plutôt risibles.
Vous me direz qui sont Louis Beuve, Langlé et Villemarqué dont jamais le nom ne m’a frappé. En retour je vous demanderai ce que vous pensez d’Aragon, Marcel Aymé , Apollinaire, Beaumarchais, Bernanos, Casanova, Albert Cohen, Alexandre Dumas, Anatole France, André Gide, Victor Hugo, La Rochefoucauld (tout ça par ordre alphabétique) et quelques milliers d’autres.
Y’a pas photo, non ?
Toujours pour la gouverne de Pierre Builly qui adore agacer les gens comme moi : l’italien actuel (i.e. le toscan) n’est tel que parce que Dante a opté pour ledit toscan, quand il hésitait entre deux langues «vulgaires», le toscan ou le provençal pour rédiger sa «Divine Comédie». Par parenthèse essentielle, Dante tient à préciser qu’il «appelle langue vulgaire celle à quoi les petits enfants sont costumés par ceux qui les entourent, quand premier ils commencent à former divers sons ; ou pour le dire plus brièvement, j’entends pas langue vulgaire celle que nous parlons sans aucune règle, imitant notre nourrice». La citation provient de l’essai «De l’éloquence en langue vulgaire», d’ailleurs écrite en latin : «De vulgari eloquentia».
Il n’existe pas de de langue qui soit dite proprement «normande», mais du picard, oui ; c’est d’ailleurs celle dont est la plus vraisemblablement issue celle que nous parlons actuellement, celle que parlaient les anciens Anglais, justement. – Je ne sais toujours pas à quelle époque celle saxonne s’est finalement imposée. – Puisque nous en sommes là, je tiens à préciser que le trop fameux «Édit de Villers-Cotterets» n’a jamais porté sur l’unité de la langue française, mais seulement sur l’usage désormais officiel d’un certain français supplantant le latin, dans lequel était jusque-là rédigés les textes légaux…
Pour l’anecdote, disons que la langue d’Homère était, alors, fatalement un «patois», pour la surexcellente raison qu’aucun démocrate centralisateur n’avait eu la lumineuse idée d’interdire aux aèdes de chanter dans leur idiome de pèquenots… Les troubadours ont œuvré en langue d’oc, dite «limousine»… Ce n’est pas parce que des analphabètes ignorent une chose que cette chose peut être négligeable, sauf dans le cadre d’une société qui érige l’analphabétisme comme seuleréférence légale et qui nie – comme le Maqueron d’entre deux os à rongerait à la moumoute mal gominée – qu’il pût y avoir, par exemple, une «culture française»…
Le plus significatif exemple est donné par cette immonde saloperie internetique qui m’impose, tous les quatre mots, des termes que je n’ai pas écrits et qui s’obstine à refuser ceux que j’orthographie. À l’arrivée, sans nul doute, les «faux-loveurs» et autres lubriques plastifiés auront beau jeu de se gausser de ce que nul avant eux n’avait pu bénéficier de la formidable intelligence artificielle qui sait tout mieux que n’importe quel bonzzzzhomme et dans le seul baragouin qui vaille : celui du «bon sens», cette «chose la mieux partagée du monde», selon ce parfait imbécile culbuté de Descartes.
J’imagine, cher Pierre Builly que vous devez tenir les «Contes drôlatiques» de Balzac pour de la pollution pure et simple et Rabelais pour un dangereux réactionnaire en matière de progrès classicyclique. Mais je sais, par ailleurs, que, tout comme moi, vous avez des lubies et, quelques-unes, délibérément provocatrices ; aussi manqué-je rarement de réagir comme vous entendez que les ceusss comme mézigue vous donnent réflexivement la repartie.
Vive la blague, vive l’archaïsme et «droit au cul» des grandes têtes molles de la république des lettres.
Vous savez, David Gattegno, il n’était pas certain que la France devînt la France ; le royaume de cette terre bénie à l’extrémité de l’Europe aurait pu se constituer autour de Toulouse ou de Poitiers ou de Dijon. N’empêche que c’est l’Ile de France qui a agrégé peu à peu les territoires et les a intégrés à elle, y compris les plus excentriques comme la Bretagne ou l’Alsace.
Ben pour les langues, c’est pareil : peu à peu les langues régionales ont été vampirisées ; je ne vois pas ce qu’on y a perdu. Qu’a gagné la Suisse, quadrilingue, alors que les seuls Rousseau et Ramuz s’expriment en français ? Vous connaissez une oeuvre majeure en romanche ?
Je n’ai naturellement rien contre les gens qui apprennent le basque, le picard (qui est bien laid à entendre) le breton ou le provençal ; pas plus qu’à ceux qui dansent la bourrée, la sardane, la farandole et se costument dans les vêtements de leurs arrière grands parents. C’est sympathique, un peu ridicule, mais plutôt moins que les types qui rejouent les batailles du Moyen-Âge ou de l’Empire, ceux qui collectionnent les muselets de bouteilles de vin de Champagne ou les étiquettes de camembert ou recensent les essais marqués marqués « côté fermé » par un flanker « côté ouvert » (ça existe : j’en ai rencontré).
Comme tout le monde j’ai mes petites manies ; mais je ne pense pas qu’elles aient la moindre importance.