
Par Pierre Builly.
Pierre Builly a raison, son analyse dût-elle choquer. Il nous revient en mémoire ce que Julien Dray en a dit de son côté, au cours des dernières émeutes : : « Le fond de ma pensée, c’est que la prochaine fois, on tirera, parce qu’on y sera obligé« . Nos plus anciens lecteurs se souviendront que ce fut là sujet d’un conflit entre De Gaulle, son Premier ministre, Georges Pompidou, et son ministre des Armées, Pierre Messmer, pendant les événements de mai 68. De Gaulle voulait y engager l’armée. Les deux autres s’y refusèrent. JSF

Je conteste formellement le terme de « guerre civile » employé à tort et à travers, qui n’a absolument rien à voir avec ce qui se passe, ni même avec ce qui se passerait si, par exemple, les banlieues s’embrasaient, que la préfecture de Seine-Saint-Denis brûlait (avec des dizaines de victimes), que les mairies étaient occupées par des éléments belliqueux…
… Belliqueux mais absolument dépourvus de toute capacité à se défendre si l’État se décidait enfin à employer les armes de la guerre. Les émeutiers du « 93 » ne résisteraient pas longtemps à un vol de Rafale, à des tirs de canons Caesar, à l’intervention de troupes d’élite qui auraient la mission qui est celle des soldats en toute guerre : « En tuer ! » (devise du 501ᵉ RCC). J’ai été heureusement surpris d’entendre l’autre jour Éric Naulleau déclarer sur CNews, que si l’on déclare « la guerre » (au narcotrafic, à l’islamisme, etc.), « il faut employer les armes de la guerre ».
Ce qui peut se passer, ce sont des séditions, des jacqueries, des ravages… Mais comment comparer cela avec la vraie belle guerre civile, celle de l’Espagne entre 36 et 39, où de part et d’autre il y avait des formations militaires structurées, entraînées, munies d’armes redoutables et d’alliés étrangers puissants ?
En fait, ce qui pourrait se passer, c’est un effondrement de l’État qui « n’osera pas » ; c’est exactement le propos du « Camp des Saints » : nullement une défaite au sens classique du terme, mais un renoncement. Et la survenue de l’anarchie.
On me dira que le résultat est à peu près le même ; pas du tout. Si les Rouges espagnols l’avaient emporté sur le camp national, l’État espagnol ne se serait pas effondré : simplement, il aurait dû mater (et il l’aurait fait !) des poches anarchistes, séparatistes, trotskystes, en plus de zigouiller prêtres, religieuses, propriétaires, intellectuels ; de la même façon que l’État russe ne s’est pas effondré après 1917.
Ce qu’il y a le plus à craindre, c’est toujours l’anarchie…
Pour le reste, je crois connaître assez notablement la haute administration et les cabinets ministériels ; ce dont ils souffrent, ce n’est pas d’une trouille individuelle, mais de l’absence d’une autorité ferme et directrice qui ne recule ni devant l’opinion, ni devant les diktats médiatiques, juridiques, compassionnels, etc.
Je ne pousse pas plus loin mon propos. Disons qu’à un moment donné, il faut tirer… ■ PIERRE BUILLY
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Chroniques hebdomadaires en principe publiées le dimanche.
En effet les émeutes, dont celles de l’été 23 ne sont qu’une répétition, ne relèveront pas de la guerre civile, pour la simple raison que cette dernière se déroule entre deux factions d’un même peuple, espagnols contre espagnols, russes rouges contre russes blancs. Ce que nous avons vu en France et ce que nous sommes condamnés à revoir étant donné l’importance de l’invasion migratoire extra-européenne, ce sont des affrontements avec des allogènes que l’on ne cherche plus depuis belle lurette à intégrer et encore moins à assimiler et donc bon nombre ne cachent même plus leur aversion de la France, jugée tout juste bonne à être la vache à lait qui dispense aides sociales à tout va. Islamistes et gauchistes réclament une intifada des banlieues, ce qui a le mérite de la clarté. LFI invoque le « nouveau peuple » contre le peuple français. Les affrontements futurs se feront entre français (lâchés par leur État), bandes ethniques et musulmans qui cachent de moins en moins leur volonté de coloniser et islamiser l’Europe. C’est la stratégie avouée des Frères musulmans qui le disent et le répètent sur tous les tons. et qui se livrent à un lobbying effréné auprès de la Commission de Bruxelles jusqu’à avoir obtenu il y a peu une campagne de promotion du hijab lancée par cette dernière et heureusement arrêtée à cause des protestations indignée de députés européens. Lisez leurs publications analysées par les islamologues. Regardez l’Angleterre, avec des villes comme Bedford où pullulent les burqas comme à Kaboul, Bruxelles et Moelenbeck, enclave musulmane en terre belge, le 93, les quartiers nord de Marseille etc, vous aurez une idée de ce qui nous attend. On ne fait pas vivre deux peuples aux moeurs et valeurs incompatibles sur le même sol. Les sociétés multiculturelles sont des sociétés multi-conflictuelles. Regardez les USA où les communautés se regardent en chien de faïence, où des hispaniques ne se hasarderaient jamais de s’installer à Compton, quartier noir de Los Angeles, où des noirs ne pourraient venir habiter dans Little Italy à New York etc. Comme le disait un ancien ministre de l’intérieur, pour le moment nous vivons côte à côte, bientôt nous vivrons face à face et ce face à face sera douloureux.
Ce qui est à craindre c’est que l’État ne soit pas forcément battu par des forces armées (comme dans une guerre civile classique) mais se délite de l’intérieur par lâcheté ou paralysie politique.
Je donne raison à Pierre Builly… à un détail près. Certes, les bandes criminelles ne tiendraient pas longtemps face à l’armée, mais l’armée n’est pas faite pour lutter contre des bandes criminelles. Et surtout, il se peut que ces dernières grandissent jusqu’à disposer de véritables armées privées. C’est le cas au Mexique, malheureux pays de facto contrôlé en grande partie par les cartels de la drogue. Une telle situation pourrait nous arriver. Pour rappel, la Belgique et les Pays-Bas sont en train de devenir des narco-Etats ; dans ce dernier pays, les trafiquants sont allé jusqu’à menacer d’enlever la princesse d’Orange (héritière du trône néerlandais) si on leur mettait des bâtons dans les roues.
A cet unique détail près, je souscris à l’analyse de Pierre Builly. Raison de plus pour employer la force dès maintenant, si un gouvernement a assez de courage pour cela.