Jean d’Orléans : « Un roi peut jouer un rôle fédérateur »
Descendant des rois de France, Jean d’Orléans fera étape à Limoges jeudi 18 février, où il dédicacera son ouvrage « Un prince français ».
Si l’on en croit sa biographie, il descend des Capet, a pour ancêtres Saint-Louis, François Ier, Henri IV, Louis-Philippe. Prétendant à la couronne de France (il n’est pas le seul, une autre famille revendiquant l’héritage royal), Jean d’Orléans, 44 ans, s’explique….
Vous avez fondé en 2003 une association, « Gens de France », qui prétend défendre le patrimoine artistique et culturel français, protéger l’environnement, développer la francophonie, promouvoir une économie sociale. Mais concrètement, que faites-vous ? Nous mettons en lumière des gens formidables, qui mènent des actions admirables dans l’ombre, dans le milieu associatif notamment. Nous travaillons également sur l’année Henri IV (mort en 1610). Et nous réfléchissons à des projets.
N’est-ce pas une manière de promouvoir le rétablissement de la monarchie ? Bien sûr que oui. Nous montrons ainsi que notre famille est présente dans le paysage français. Mais je sais bien que l’espérance d’un régime monarchique se heurte à de nombreux obstacles, dont la volonté des Français.
La France n’est-elle pas restée monarchiste, compte tenu de son goût pour l’apparat et des pouvoirs exorbitants de son président ? Quelque part oui, mais la réduction du mandat présidentiel à cinq ans n’offre pas de perspective à long terme. Un roi peut jouer un rôle fédérateur, d’arbitre, montrer la voie, mobiliser les énergies.
Quel regard portez-vous sur le peuple français ? Il y a vraiment quelque chose d’irréductible en lui. Il est insouciant quand tout va bien, et retombe sur ses pieds quand ça va mal. C’est aussi un peuple très généreux, témoin le monde associatif, avec les pieds sur terre, mais aspirant toujours à s’élever.
Vous portez un regard très sévère sur la politique. Mais votez-vous ? Oui. Il y a de bons serviteurs en politique, mais l’espace public est accaparé par ceux qui parlent le plus fort, alors que dans l’ombre, il y a des gens extraordinaires.
A l’heure de la mondialisation et de la construction européenne, la nation a-t-elle encore un sens ? Je n’aime guère le terme « nation ». Je préfère dire la France. Je dis qu’il faut penser global et agir local. L’Europe actuelle a construit une administration, elle enferme, elle impose ses diktats, ce n’est pas un vrai projet européen. Mais je ne suis évidemment pas anti-européen !
Laurent Bonilla
Jean d’Orléans sera à la BFM de Limoges jeudi 18 février à 20 h 30. Il dédicacera son ouvrage, « Un prince français », dans lequel il répond aux questions du journaliste Fabrice Madouas (Pygmalion, 237 pages, 18 euros).
Jean d’Orléan, sa bio express
1965 Naissance à Boulogne-Billancourt de Jean Carl Pierre Marie d’Orléans.
1987 Maîtrise de philosophie à La Sorbonne sur « Le bien commun ». Suivront une maîtrise de droit sur les relations internationales (Faculté libre de droit, d’économie et de gestion de Paris), et une maîtrise en administration des affaires à Los Angeles. Travaille dans le conseil en management et dans le secteur bancaire.
2007 Fonde son cabinet de conseil, « Avenir & Patrimoine ».
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