De Félix, deux remarques pour ouvrir discussion et réflexion sur le dessous des cartes en ce qui concerne les choses de la Russie…
D’abord, nos Services de Renseignement ont détecté en France un nombre d’espions russes inégalé depuis 1985; les tractations concernant le Mistral ont pour agent principal un certain Pougatchov, oligarque et constructeur naval qui est également le banquier de Poutine et de l’Eglise Orthodoxe Russe.
Ensuite, et sur l’état actuel de la Russie, deux observations :
– Longuement vassal des Mongols ou des Tatars qui ont favorisé involontairement sa formation, plus ou moins lourdement et théoriquement, jusqu’en 1701, l’Etat russe s’est conçu dès les origines comme un cosmos orthodoxe unique et extensible au monde. Il n’a jamais accepté la moindre parité avec aucun état étranger à son propre territoire, aux frontières indécises et mouvantes, et exclut toute relation avec lui qui ne soit de vassalité à son profit.
– L’Eglise orthodoxe russe, collaboratrice de l’Etat dans sa politique de contrôle de la population et d’expansion territoriale est, prioritairement, malgré la présence dans son sein de saints et de martyrs, un agent de propagande de la puissance russe et, dans ses rapports avec les catholiques, de prosélytisme facile auprès des chrétiens désemparés par les avatars du concile Vatican II. Cela explique peut-être la faveur, signalée par nos services de renseignement, que le « parti russe » rencontre auprès des catholiques traditionalistes, chez qui la nostalgie justifiée d’une liturgie décente s’associe à l’idée bizarre que le complexe soviéto-russe est un conservatoire des « valeurs » de l’Ancien Régime. La première comme la deuxième remarque impliquent un mépris radical envers les Français dont le parti russe sollicite et obtient la collaboration…
Il ne faut pas se fier à ce Poutin qui ne vaut rien ,ni aux russes d’ailleurs,car les principaux dirigeants sont toujours partisans d’un marxisme totalitaire primaire et obsolète.Dommage,mais s’en souvenir.
La Russie a toujours été victime de stéréotypes et votre article en est la parfaite illustration. On l’a constamment représentée comme un pays « babare », en même temps que comme une « prison des peuples ».
L’identité russe est le résultat d’une superposition d’une culture des peuples de la steppe, fortement marquée par le christianisme byzantin, et d’une autre culture largement inspirée de l’empire tartaro-mongol.
La Russie n’est donc pas une puissance européenne, mais une puissance eurasiatique.
Cependant elle a aujourd’hui besoin de l’Europe comme l’Europe a besoin d’elle.
Tenter de contenir ou de refouler l’empire russe a toujours été la tentation des puissances occidentales.
La différence c’est que dans le passé, il s’agissait de puissances européennes, alors qu’aujourd’hui c’est avant tout aux Etats-Unis que profiteraient les pertes stratégiques de la Russie.
Ce qui revient à dire que l’Europe se retrouvant prise dans le même bloc continental que les Russes face à la puissance maritime Américaine, son intérêt s’en trouve forcément modifié.
Le « monde libre » contre le « bloc de l’est » est un clivage idéologique aujourd’hui disparu. Le monde est devenu multipolaire.
N’en déplaise aux nostalgiques de la guerre froide, l’Europe doit se tourner vers l’Est.