Les retraites constituent le fond de nougatine de cette grande pièce montée. Avantage considérable du fonctionnaire: il calcule sa pension non sur les 25 meilleures années ou sur l’ensemble de sa carrière, mais sur les six derniers mois de travail, quand il est au summum de son évolution et cumule années d’ancienneté et promotion. Résultat: « L’État, pour assurer ses obligations, est obligé de verser une cotisation patronale de l’ordre de 50% du salaire versé contre 15,5% pour le privé, à seule fin d’assurer ses obligations vis à vis des retraités. Le cotisant, lui, verse à peine 7,85% de son salaire en cotisation, soit 30% de moins que le salarié du privé« , explique le président de l’Ifrap. Mais les 130 régimes spéciaux (RATP, SNCF, EDF…), qui concernent 1,5 million de retraités et cotisants, font encore beaucoup mieux, comme le départ dès 50 ans pour les conducteurs de la SNCF et de la RATP.
Témoin de toutes ces contradictions: Bercy. Le service censé s’assurer de l’imposition et de la collecte des impôts, c’est à dire de la gestion de l’argent public de tous les français, est le plus gros pourvoyeur d’auto-gratifications en tout genre. Cette riante danseuse de la république s’est ainsi distribué 1,67 milliard d’euros de primes diverses en 2002, dernière année connue, et continue d’en inventer de nouvelles. En 2003, le système des 400 primes gratifiant les 180.000 agents du ministère, conçues pour certaines à l’issue de conflits sociaux et pouvant représenter 100% du traitement de base, a certes été simplifié. Mais le coût global reste inchangé et ces compléments de salaire représentent toujours en moyenne 30% des émoluments de ces fonctionnaires qui font pâlir d’envie leurs homologues des autres administrations…
….Les membres du Conseil d’État bénéficient d’une sinécure en or. Parmi les 322 membres, dont 81 ont été nommés de manière discrétionnaire par le président de la république à l’issue du « tour extérieur » -même s’ils n’y connaissent rien en droit administratif-, seuls le le vice-président et les six présidents de sections possèdent un bureau. C’est dire si le stress et la culture du résultat s’avèrent peu compatibles avec les ors du Palais-Royal. Aucune présence, ni participation à une quelconque commission ne sont exigées pour recevoir les émoluments de 10.000 euros net par mois. Une juteuse « poire pour la soif » pour de nombreux membres en attente d’un pantouflage plus payant. Une prime supplémentaire dite « prime d’égout » est réservée aux conseillers, qu’on soupçonne pourtant peu de traîner dans les bas-fonds: la légende raconte qu’un de ces messieurs obtint ce « petit plus » après s’être fait mordre le mollet par un rat alors qu’il visitait les sous-sols….(à suivre…)
(source: idem.)
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”