Pour donner envie à celles et ceux qui ne l’ont pas encore lu, ou acheté… ou qui se demandent si cela vaut le coup…
Pour nous, c’est sûr, il vaut le coup d’être acheté et lu, car c’est un bon livre…
Quelques mises en bouche ?…..
237 pages, 19,50 euros
L’Etat prétend pourtant encourager « l’exception culturelle française »…
Je n’ai jamais vraiment compris ce que signifiait cette expression. Le problème n’est pas de faire des films « à la française », par exemple, mais de bons films qui émeuvent, distraient ou suscitent la réflexion. N’est-ce pas l’ambition des réalisateurs ? Encore faut-il encourager nos meilleurs artistes – ce que ne font pas les pouvoirs publics, qui cèdent à toutes les modes.
Ne nous y trompons pas: cette absence de préférences constitue, en soi, une politique, ou bien une fuite en avant. On met sur le même pied l’art grec et les arts premiers, ce qui signifie que l’on rejette l’héritage classique, sur lequel est fondée notre civilisation. Or, au regard de notre Histoire, tout en se vaut pas. L’Europe est le produit d’une histoire nourrie des apports grecs, romains et chrétiens: Athènes, Rome et Jérusalem ! C’est sur ce socle fondamental qu’il nous faut bâtir. L’histoire nous dit aussi comment les monastères ont preservé les trésors de la culture antique et comment, puisant à cette source, une culture nouvelle s’est progressivement formée. Qu’il y ait eu des apports au fil des siècles, c’est évident, mais le socle doit demeurer si nous voulons préserver une civilisation originale, dont la singularité apporte beaucoup au monde entier. Soyons fiers de ce que nous sommes ! Le classicisme a été l’apogée de l’art en France.
Cela ne signifie pas que l’esthétique présente ou future ait à demeurer dans un carcan esthétique ou historique; que l’art de Racine et celui de Philippe de Champaigne doivent être imités. Mais, simplement, qu’il existe un fil conducteur reliant le Moyen-Âge à l’Âge classique, puis à l’art moderne, un fil rouge qui constitue précisement notre identité française et occidentale, ce qui fait que nous demeurons nous-mêmes à travers l’histoire et les siècles. Mais on nous apprend à renier cette mémoire: nous sacrifions au mythe de la rupture à tout prix, au point d’oublier ce par rapport à quoi les ruptures sont produites. Que dira-t-on, dans un siècle, des monuments souvent fragiles que nous édifions aujourd’hui, de ces bâtiments dont la modernité se démode en quelques années ? Sur le plan architectural comme sur les autres, la création contemporaine est trop souvent le reflet d’une époque sans repères ni perspectives. (Chapitre 7 – Culture, pages 140/141).
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”