Ce lundi matin, sur RTL, Eric Besson a déclaré que la loi française pourrait être changée pour que le mari de la conductrice soit déchu de sa nationalité. La formule du ministre de l’Immigration est quelque peu alambiquée :
« Si le peuple français considère qu’on ne peut pas frauder dans ces conditions, polygamie, fraude aux prestations sociales, et bien à ce moment là, sous l’arbitrage du président de la République et du Premier ministre, on pourrait très bien envisager une évolution législative. »
Mais de toutes façons, et comme nous l’avons dit tout de suite, c’est une bonne chose en soi que le problème soit publiquement posé, et posé en ces termes…
lafautearousseau a eu bien raison de poser, dès son début, et malgré les scepticismes, la déchéance de nationalité comme suite normale aux délits commis par les naturalisés français.
Aujourd’hui, la question est publiquement posée, et, au moins, envisagée, par les Pouvoirs Publics.
Il est, par ailleurs, évident que la législation en vigueur, alors que nous naturalisons aujourd’hui, chaque année, 150.000 étrangers ou plus, de toutes provenances, doit être revue, précisée, étendue, durcie, pour tenir compte d’une situation tout aussi évidemment inédite, dans notre histoire récente..
Elle devrait, en particulier, être étendue à tous les délits passibles, au moins, d’emprisonnement, car il n’est pas sûr que les Français accepteraient volontiers, si on voulait bien les consulter, de supporter la charge de la détention de naturalisés ayant commis les dits délits.
Il resterait à voir si les parents naturalisés de délinquants mineurs ne devraient pas être, aussi, passibles de la même déchéance de nationalité.
Cela ferait beaucoup de monde ? Mais c’est qu’il y en a du monde chez nous qui, peut-être, ne devrait pas y être.
Evidemment, l’on peut avoir de sérieux doutes sur la détermination du pouvoir à aller réellement dans ce sens. Au moins le problème se trouve-t-il posé.
Il trouvera sa solution lorsque viendra, par nécessité, le temps du courage et des hommes de courage. Il est clair, je pense, que nous n’en sommes pas encore là.
2012 se rapproche, les voix conquises au front national retournent au bercail; alors la majorité fait de la surenchère sur des faits de société somme toute mineurs, qui en temps normal seraient passés totalement inaperçus ou presque.
Comme d’habitude, l’angle d’attaque étant désastreux, le boomérang n’a pas tardé à revenir.
D’autre part, dans ces discours et prises de positions, on n’a pas de mal à entendre la plainte d’une culture qui a déjà perdu son identité et s’affole de se voir confrontée brutalement à une autre.
Ne sachant plus qui je suis, je me borne à dire avec force ce que je ne suis pas ou ce que je ne veux pas être.