Cette rubrique est destinée A ceux qui nous découvrent. Ils y trouveront une sorte de collection de mini textes, ou mini fiches, qui n’ont pas d’autre prétention que de servir de petits tracts d’appel, d’explication rapide et succincte de ce que sont et de ce que proposent les royalistes, destinés, donc, à ceux qui ne connaîtraient pas, ou mal, nos objectifs. Il ne peut s’agir là que d’une première présentation, d’une première accroche, qu’il faudra évidemment préciser, nuancer, approfondir par la suite.
Plusieurs de ces notes ont, du reste, été conçues et rédigées à partir des questions, objections, demandes de renseignements ou de précisions etc… contenues dans des courriels qui nous ont été adressés.
On pourrait, évidemment, dire les mêmes choses différemment, prendre d’autres exemples. Nous ne prétendons pas avoir la science infuse, ni asséner des vérités venues d’en haut.
Il ne s’agit, répétons-le, que de courts textes de présentation générale, genre tracts, destinés à dégager l’essentiel…
Aujourd’hui, qu’est-ce qui différencie notre république et notre démocratie -jusqu’à les corrompre et les disqualifier définitivement- des républiques et des démocraites de la Suisse, de l’Allemagne ou d’autres pays, où elles sont simplement des techniques de gestion, des modes de gouvernement des peuples ? Qu’est-ce qui fait que, si nous pouvons crier sans problème Vive la République en Suisse ou en Allemagne, nous ne le pouvons pas, en France ? La réponse est simple: c’est l’idéologie, toujours pratiquée depuis les origines, et jamais reniée depuis…..
La Terreur et le totalitarisme ne sont-ils qu’un épisode, une erreur de jeunesse dans l’histoire de notre république ou lui sont-ils, en quelque manière, et sous des formes diverses, plus ou moins violentes ou douces, profondément consubstantiels ?
Au fond, notre république, de par ses origines, ses fondations mêmes, sa grande rupture avec l’être historique français, peut-elle réellement se confondre, au sens profond, qui intègre, sans discontinuité, toute l’histoire, et l’identité foncière d’une nation, avec la Res Publica, et la prendre réellement en charge, l’assumer vraiment, la faire sienne, au sens le plus haut, comme ce peut être le cas dans d’autres États, où République ne signifie ni rupture, ni guerre contre l’Histoire ?
Comment donc le pourrait-elle ? C’est mission impossible…
Cette guerre contre l’histoire et contre le sentiment profond du peuple français, notre république ne l’a, d’ailleurs, pas menée qu’à ses origines; elle l’a reprise, sur différents fronts, en diverses époques et occasions, parfois avec une rare violence.
Même aujourd’hui, en des temps de prétendue démocratie apaisée, il n’est pas sûr du tout, qu’une nouvelle « trahison des clercs » (les politiques, le pays légal), – fort différente de celle de Benda – ne contraigne pas, en fait, contre son sentiment profond, le peuple français, en différents domaines, et malgré qu’il en ait, à des choix qui signifient à peu près sa mort.
C’est le vice du système Gallo, aussi sympathique que soit l’écrivain. L’on n’a, en effet, aucune raison d’opposer les gloires diverses de la France, qu’elles fussent d’origine royale ou républicaines ; d’ignorer, voire de mépriser les unes ou les autres; l’on n’aurait aucun intérêt à ranimer des guerres civiles inutiles. Réunir, des deux France, tout ce qui peut l’être : c’est la bonne, l’intelligente, la pragmatique conduite. Mais, dans cette démarche, l’on finit par arriver sur des lignes, sur des points fondamentaux, où, entre les deux traditions, une conciliation n’est plus possible, parce que l’une exclut l’autre et la tue; il arrive un moment où, même par esprit d’unité nationale, des choix doivent être opérés entre principes et réalités qui font vivre et ceux qui font mourir.
Jean-François Mattéi explique que, dans les échelles de la rupture avec soi-même, même la révolution soviétique, malgré ses violences et ses horreurs inégalées qui ont duré pourtant plus de soixante-dix ans, n’a pas réussi à déraciner le peuple russe, à le déposséder de lui-même, autant qu’a pu le faire la révolution, en France, car celle-ci, au fond, dure toujours et n’a pas connu ce retour, ces retrouvailles avec eux-mêmes, que le peuple, la nation russes, qualités et défauts confondus, ont connus sitôt que le système se fut écroulé.
En ce sens, notre révolution est un phénomène unique, strictement français, qui fait, en réalité, quelles que puissent être les qualités de certains de ses dirigeants, quelles que soient les améliorations, d’ailleurs vite érodées, vite détruites, que, de loin en loin, l’on a tenté d’apporter à ses Institutions, que notre république demeure un bloc, un système in-amendables.
Pierre Builly sur Quand, il y a 155 ans,…
“J’ai lu quatre fois « L’Éducation sentimentale » sans jamais en retenir quoi que ce soit ; c’est…”