Cela se passe à Perpignan, au Lycée Maillol, pour être tout à fait précis, et c’est raconté par L’Indépendant: on croit rêver, mais, non, on ne rêve pas: Le Rectorat réintègre une élève qui a craché sur sa prof….
La veille des vacances de février, une élève a insulté une prof de maths et lui a craché dessus. Charmant… D’après une enseignante syndicaliste, cette élève perturbait sa classe et était souvent absente, précise L’Indépendant.
Après cet incident (!), le conseil de discipline s’est réuni et a voté majoritairement l’exclusion de l’élève concernée. Mais ses parents ont décidé de faire appel au rectorat. Ce dernier a réuni une commission décrétant « que les torts étaient partagés, sans avoir entendu le professeur concerné, et a décidé de renvoyer l’élève dans sa classe », toujours selon la représentante d’un syndicat d’enseignants.
A la suite de cette dernière décision, les enseignants ont lancé un mouvement de grève, dès le jeudi 29 avril. Ils se sentent « méprisés » et « désavoués » et l’ont écrit dans une lettre envoyée au recteur d’académie. Ils comptent demander « un nouvel examen du dossier », mais l’inspecteur qui les a reçus a décrété le « statu quo », toujours d’après L’Indépendant.
Evidemment, il faut dénoncer ce geste révoltant, et de l’élève et du Rectorat. Mais force est de constater aussi qu’une partie des enseignants récolte ce qu’elle a semé, en déversant des tombereaux d’ordures dans le crâne des enfants qui lui étaient confiés; et que le Ministère continue son entreprise de des-éducation….
A coups de milliards d’euros, tout de même !….
Quels tombereaux d’ordures les profs ont-ils déversés dans le crâne des élèves ? Je serais curieux de le savoir…
Vous pouvez vous reporter à notre Catégorie « Education »: 72 notes vous y attendent…
Voici, en guise de début de réponse, un court extrait de la note du vendredi 20 juin 2008:
« ….Il s’agit bien de cela ! Ils feraient mieux de se réunir entre eux et d’oser reconnaître enfin, franchement et lucidement, qu’ils se sont lourdement trompés, et qu’ils n’ont que les conséquences de leur(s) erreur(s). Même si chaque professeur ne se rend individuellement pas coupable de cela -c’est une évidence…- on ne peut que constater que l’enseignement baigne, dans son ensemble, dans un climat moral et mental délétère, dans lequel l’autorité est presque systématiquement sapée, voire moquée ou même carrément refusée.. Qu’il s’agisse de l’autorité « pratique » (« au niveau du vécu », comme ils disent dans leur jargon…) ou, pire encore, de l’Autorité avec un « A » majuscule, c’est-à-dire l’idée même de respect dû au Savoir et au Maître qui le dispense.
C’est un autre aspect de l’héritage empoisonné des soixante-huitards. Eric Zemmour l’a très bien résumé: « Les pédagogies non directives ont été parfaitement assimilées par les sauvageons. Ceux qui criaient eux-mêmes, « CRS, SS » en 68, ou ceux qui les admirent, venus un peu après, sont effrayés aujourd’hui par la violence de cette progéniture qu’ils ont façonnée, et dont la violence leur échappe; pitoyables, ils font alors jouer aujourd’hui leur droit de retrait, et supplient la police de les protéger…. ».
Mais ils ne font que récolter ce qu’ils ont semé !…. Ils font partie de ces inconséquents/inconscients que croque Bossuet, dans l’un de ses sermons, lorsqu’il écrit: « …Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes…. »
En quoi, exceptionnellement, Bossuet avait probablement tort car comment croire que Dieu puisse se rire des hommes ?
Vous dites que l’école ne remplit pas son rôle?
Je pense au contraire que du point de vue de l’idéologie dominante elle le remplit parfaitement.
Réfléchir, apprendre à penser par soi-même rend libre.
La réflexion constitue une entrave à la consommation qui exige des individus sans repère. Il est donc nécessaire que les individus soient dissuadés de réfléchir. L’école s’y emploit à merveille.
Elle produit en série des individus échappant à tout rapport de sens, qui grandissent dans la passion des « marques » et ouverts à toutes les pressions cosommatoires.
On y apprend également à maximiser son intérêt personnel toute sa vie durant, en oubliant le passé et en désespérant de l’avenir.
L’école fabrique à la chaîne des enfants à la fois informes et prodigieusement conformes.