Ce n’est pas de la critique stérile ou du mauvais esprit, et du reste ce n’est pas nous qui le disons: c’est le député UMP des Ardennes, Jean-Luc Warsmann, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale: « La non-exécution des peines est une des grandes faiblesses de notre système judiciaire. Il est parfaitement anormal qu’un délai de six mois, voire un an ou plus, s’écoule entre une condamnation et son exécution. Pour qu’une sanction ait une vertu dissuasive, il doit y avoir une continuité entre les deux. Le contraire entretient un sentiment d’impunité et favorise la récidive…. »
On ne peut qu’applaudir la fougue de ce député, mais on reste tout de même saisi d’étonnement (et c’est un doux euphémisme….). Il y a tout de même plus de deux cents ans que la révolution a eu lieu; une révolution qui a mis a bas le régime qui avait fait la France, et qui en avait fait la première puissance du monde; et qui avait promis qu’elle établirait le règne de la Raison et du Progrès.
Et on en arrive, plus de deux siècles après, à la situation que décrit monsieur Warsmann ? Que s’est-il donc passé ? Dans une note adressée à Arlette Laguillier (1), nous développions la même idée: il faudrait tout de même que l’on se mette à faire le bilan de cette fameuse révolution et de la république qui en a découlé: si on a tout cassé, en promettant « qu’on allait voir ce qu’on allait voir », est-ce, deux siècles après, pour en arriver à ce constat dressé non pas par nous mais par un représentant du pays Légal: « 30% des peines d’emprisonnement ne sont jamais exécutées, et 70% ne le sont toujours pas un an après avoir été prononcées… »: devant un tel scandale, n’y a-t-il pas de quoi se poser des questions ? et demander des comptes ?….
(1): voir la note: « Ils savent casser, mais quand construiront-ils?…. » dans la Catégorie: « République ou Royauté? ».
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“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”