Toutes les oppositions au projet de loi interdisant la burqa s’atténuent. Même les socialistes font savoir qu’ils ne s’opposeront finalement pas au texte (notre électorat ne le comprendrait pas ! explique en substance – ingénu ? – Jean-Marc Ayrault…)
L’une des principales réticences reste donc celle d’une partie de l’Église, par exemple de Monseigneur Vingt-Trois, qui ne suit pas l’exemple des socialistes, se ralliant finalement au projet, et n’est pas revenu sur sa position de principe…
On se souvient que, dans une interview au Grand Rendez-Vous Europe1/Le Parisien, le dimanche de Pâques, l’archevêque de Paris avait déclaré que l’interdiction du voile intégral en France constituerait « une erreur, qui aurait pour contre-effet négatif de durcir les gens qui essaient de faire de la burqa un moyen de prosélytisme ».
Voilà un drôle de raisonnement ! La police et la gendarmerie vont-elle renoncer à lutter contre les braqueurs pour ne pas les durcir ? Évidemment, c’est un peu polémique et caricatural. Mais le propos de l’archevêque ne l’est-il pas, lui aussi, un peu, beaucoup, caricatural ?
Si des musulmans viennent en France, sans que le peuple français – pourtant réputé souverain… – n’ait jamais eu l’occasion de dire ce qu’il en pensait, il appartient à ces nouveaux venus de se couler dans les us et coutumes du pays d’accueil (alimentation, tenue vestimentaire, lois et règlements…) et non l’inverse.
Monseigneur Vingt-Trois n’a-t-il pas entendu les propos tenus par le prince Al-Faysal, gouverneur de La Mecque, qui s’est rendu à Paris dans le courant du mois de mars (au moment où Mgr Vingt-Trois faisait sa déclaration…).
Interrogé sur le débat concernant l’interdiction du voile intégral en public, il a fait cette réponse aux journalistes :
« Chez nous, je demande aux pèlerins de respecter nos règles. Je demande la même chose aux musulmans qui habitent en France. S’ils ne veulent pas obéir à ses lois, ils ne devraient pas vivre en France ».
C’est vrai qu’en Arabie, ou presque partout ailleurs, dans la nébuleuse musulmane, et jusqu’en Chine, on ne craint pas de durcir les gens qui essaient de faire du prosélytisme !…
Deux observations:
interdire la burqa n’a qu’un rapport indirect avec la religion: quoi de plus normal que d’interdire de circuler masqué sur la voie publique, sauf si on est policier, pompier ou pour des raisons de sécurité(casques moto…)
Je pense que c’est une erreur de considérer l’Islam seulement comme une religion: il me semble plus congru de le considérer comme un système socio-politique agressif et conquérant, dont l’aspect religieux est le ciment, en attendant d’en être le fer de lance…!
Mais comment expliquer la position de l’Église catholique sur cette question et bien d’autres comme l’immigration, les mosquées, bref l’Islam ?
De toute manière, je n’aime pas que les entités spirituelles se mêlent de politique.