Le Figaro du samedi 10/dimanche 11 juillet ne dit pas de quel ministre il s’agit. Parce que le rédacteur de la note Confidentiel a compris, malgré tout, l’indécence, et l’insanité de la réflexion ?
Quoi qu’il en soit, peu importe… « On » nous apprend que « 140 collaborateurs de ministres devraient quitter leurs fonctions », suite aux réductions de train de vie des Ministères.
Jusque là, ça va. On remarque seulement que les décisions gouvernementales – bienvenues – ne font malgré tout que découvrir l’enormité des gaspillages, et faire toucher du doigt au public l’imposante Bastille des Privilèges et des Privilégiés qui couvre notre pays, mais bon…
Par contre, c’est à la chute de la note que tout se corse. Le rédacteur cite, donc, mais sans le nommer, « un ministre », qui « déplore » ces « licenciements à froid ».
Le motif ? « Ceux qui auront été débarqués auront du mal à se recaser rapidement » !
Certes, il vaut mieux entendre ça que d’être sourd, mais tout de même !
Voilà un cri du coeur à dédier aux millions de Français chômeurs, précaires, intermittents… qui n’auront pas de mal, mais qui en ont, et depuis des années pour certains, à se recaser. Et qui ne touchent pas les indemnités rondelettes des collaborateurs des Ministres !
Et dire que, pendant ce temps-là, « on » nous ressert que le peuple a pris la Bastille !…
Interrogés récemment sur leur perception de la classe politique, 71 % des Français confient avoir une « mauvaise opinion » de leurs dirigeants, 76 % affirment qu’ils ne leur font « pas confiance », 49 % les jugent « corrompus ».
Selon un autre sondage, encore plus récent, 53 % des Français estiment que la démocratie fonctionne aujourd’hui « pas très bien », troisième sondage, près de sept Français sur dix déclarent n’avoir « confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays ». Il s’agit donc bien d’un discrédit massif, qui touche d’abord les hommes, mais s’étend aussi aux institutions.
Ce discrédit se manifeste à la fois par la montée de l’abstention et par la désaffection des grands partis politiques, qui redeviennent de plus en plus de simples comités électoraux. Les citoyens perdant espoir dans la capacité d’action d’une classe politique qui ne cesse de présenter comme possibles à atteindre des objectifs qu’elle n’atteint jamais (par exemple le plein-emploi), leur attitude la plus commune oscille entre le désintérêt ou le rejet, l’abstention ou l’opposition systématique.
Avec les nouvelles affaires (Woerth, les cigares, l’appartement etc….) leur « cote » va encore en prendre un vieux coup.
Mais à quelque chose malheur est bon : à force de baisser dans les sondages peut-être finiront-ils un jour par trouver du pétrole.