Bon, donc, soyons francs, cet article dans Libé, ça commence mal….
Et pourtant, ce n’est pas le plus important, disions-nous en commençant ; parce que, heureusement, il y a quelque chose dans l’article. Et ce quelque chose est essentiel, et ce quelque chose est l’essentiel….
C’est dans les quelques lignes où, après un fatras de choses sans aucun intérêt, Christophe Forcari dit ce qui compte : « Il s’agirait d’incarner « une France rassemblée » et « des repères dans une société qui n’en a plus ». Des principes qui font du souverain le garant de l’unité nationale, le visage de tous les Français et la conscience morale contre certaines dérives de la société ». D’ailleurs, les deux sous-titres ou inter-titres reprennent le mot de « rassembleur » et celui de « cour de secours », où, malgré un jeu de mot curieux, l’essentiel est malgré tout dit : le Prince est un recours.
Lui, qui est Duc de Vendôme, il aime à le rappeler : la France a déjà connu deux Ducs de Vendôme.
Après les déchirements effroyables des Guerres de religion, la France a eu besoin de quelqu’un pour « recoudre », ramener la paix, réconcilier les Français et les projeter de nouveau, sinon tout à fait unis, du moins pacifiés, dans le développement du pays : et elle l’a trouvé, parce qu’il était là, et qu’il était le recours.
Et ce fut Henri IV (1).
Deux siècles plus tard, après les carnages révolutionnaires et napoléoniens, la France – ayant stupidement gâché et épuisé ses forces pour rien – se retrouvait vaincue, saignée, envahie, et en grand danger d’être démembrée. Elle a eu besoin de quelqu’un pour maintenir son intégrité, clôturer la folle guerre révolutionnaire de près de 25 ans et lui donner les institutions qui lui permettaient de reprendre sa marche en avant. Et la France a trouvé son second Duc de Vendôme, parce qu’il était là – Jacques Bainville l’a magnifiquement montré – et parce qu’il était le recours.
Et ce fut Louis XVIII (2).
Aujourd’hui, il est tout à fait inutile de décrire l’état dans lequel 135 ans de République idéologique ont mis la France et sa société. Elle est menacée dans sa permanence physique et mentale ; elle peut, tout simplement, s’effacer et disparaître.
Mais, puisque nous venons de citer Jacques Bainville, rappelons son mot fameux sur le remède qui est à côté du mal : le recours est toujours là. Et, lorsque la France le souhaitera, elle le trouvera.
Il est, lui aussi, Duc de Vendôme : c’est le Prince Jean .
Pour nous, notre tâche et notre voie sont toutes tracées : Pierre Boutang avait déjà bien résumé l’action à mener dans l’inroduction de son monumental Maurras, la destinée et l’oeuvre. Considérant que, par deux fois déjà, avec Pétain et de Gaulle, l’opinion publique s’était donnée à ce qu’elle considérait – à tort ou à raison… – comme l’homme providentiel, Boutang expliquait que nous serions bien avisés de travailler à ce que la troisième fois soit la bonne : on ne saurait être plus clair….
(1) : dont le premier enfant s’appelait Gaston …
(2) : Comte de Provence, le titre de Duc de Vendôme étant inclus dans son apanage.
il est regrettable que l’on entende pas parler plus que ça du prince Jean de France, je vais chercher un peu plus d’info sur lui, ce billet à éveillé ma curiosité. Bon week end, cordialement, Nicolas.
le problème de la République est qu’elle est dirigéé par tout le monde et surtout personne et qu’aucun consensus réèl n’existe à ce jour .Un pays a plus besoin de rassembleurs que de diviseurs à l’esprit critique aigre et destructeur .La France ne retrouvera son rayonement qu’avec une stabilité incarnéé par quelqu’un qui soit au-dessus de la mélée partisanne et des égos surdimensionnés .