Depuis 150 ans la ville du Puy-en-Velay (Haute-Loire) est dominée par une statue de la Vierge Marie, haute de 16 mètres.
Le site du Puy-en-Velay, et en particulier le « podium » du Rocher Corneille (ou Mont Anis) appelait presque naturellement l’édification d’un monument à son sommet. Longtemps, il y eut un calvaire. Mais ce n’est qu’au 19ème siècle que l’on envisagea sérieusement la construction d’un édifice à la dimension du site.
En 1850, l’évêque du Puy, lance le projet de l’édification d’une statue monumentale de la Vierge Marie sur le Mont Anis. En 1853, un concours est lancé auquel participent 53 artistes. Dans le même temps, une souscription est lancée dans toute la France. Les 300 000 élèves des écoles des Frères des Ecoles Chrétiennes réunissent la somme nécessaire à l’édification du piédestal.
Pour sa part, l’empereur Napoléon III offre les canons pris sur l’armée russe au cours de la guerre de Crimée. En 1859, les différents éléments de la statue sont fondus à Givors (Rhône) et seront acheminés jusqu’au Puy. L’inauguration officielle aura lieu le 12 septembre 1860, en présence d’une foule de 120 000 personnes et de 12 évêques.
Sur la Croix, rapporte l’Evangile, le Christ s’est adressé à son disciple Jean et lui a dit « Voici ta mère » et à Marie en désignant Jean : « Voici ton Fils ». L’Église catholique accueille ce texte comme indiquant que Marie exerce une certaine maternité auprès de tous les disciples du Christ. La statue de Notre-Dame de France, qui présente Jésus, et c’est lui qui bénit, exprime cette place de la Vierge Marie dans la foi catholique : elle aide à accueillir Jésus, mais c’est lui le seul Sauveur.
La récupération des canons de l’armée russe a été, au départ, un moyen d’acquérir à moindre coût la matière première pour la réalisation de la statue. Mais, ce faisant, la statue de Notre-Dame de France semble faire écho à la prophétie d’Isaïe : « De leurs épées ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes; une nation ne lèvera pas l’épée contre une autre nation et on n’apprendra plus la guerre » (Isaïe chapitre 2).
(source : le Blog de Benoît de Sagazan)
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