Nous publions cet article, à l’évidence très construit et réfléchi, non pas parce que nous l’approuvons dans son entier ni parfois dans ses détails, mais parce qu’il provoque réactions et débat. Pour vouloir remonter à des causes plus lointaines que celles que nous voyons se déployer aujourd’hui dans l’explosion des violences, il nous paraît, par exemple, minorer de beaucoup la part qui revient à l’immigration massive et aux conflits ethniques lesquels, d’ailleurs, empoisonnent aussi la société américaine où l’emprise religieuse est pourtant demeurée puissante. Sur la partie historique de cet article, comme sur l’actuelle politique religieuse de l’Eglise catholique, il y aurait largement matière à débats. Il serait trop long de les engager ici. Les lecteurs de JSF pourraient s’y prêter. Et le cours quotidien de nos publications y pourvoira. Cela dit, nous ne nions nullement l’intérêt de cette réflexion, ni sa part positive de notre point de vue.
Par François Dubreil*.
Violence. Ce mot est partout. Radios, télévisions, nouveaux médias et réseaux sociaux ne parlent que « d’ensauvagement » et relatent jour après jour des faits divers sans cesse plus atroces dignes de cette France Orange Mécanique dont Laurent Obertone annonçait l’avènement il y a quinze ans déjà.
Quand tout cela a-t-il commencé ? Et plus encore, pourquoi cela a-t-il commencé ?
Obertone – encore lui – liait directement cette montée de violence à l’installation massive de populations immigrées issues de régions de la planète aux mœurs moins policées. Ce n’est pas totalement faux, mais pas vraiment pour les raisons qu’il mettait en avant. On ne peut en effet se contenter de croire en une sorte de propension intrinsèque à la violence chez ces nouveaux arrivants, liée à leur origine ethnique ou leur appartenance religieuse. En dehors même des stéréotypes racistes que véhicule cette thèse, les contre-exemples sont en effet trop nombreux pour qu’elle puisse être valablement retenue. A ceux qui en douteraient, et qui considèrent par exemple que « tous les musulmans sont violents » et que « tous les asiatiques sont pacifiques », je conseille vivement d’effectuer un voyage à Dubaï puis en Birmanie, à titre de comparaison : les faits parleront d’eux-mêmes. Mais il est certainement possible en revanche d’imaginer que des personnes ayant grandi et vécu dans des pays marqués par la brutalité civile ou militaire puissent être quelque peu imprégnées par cette culture du rapport de force, et qu’elles puissent ainsi parfois transporter avec elles une part de la violence dans laquelle elles ont toujours baigné.
Immigration et violence
Le phénomène migratoire pourrait donc expliquer, pour partie, l’augmentation des crimes et délits en France au cours des six dernières décennies. Mais il ne saurait néanmoins en être la cause principale ou déterminante, car la hausse du taux de criminalité en France a de fait largement précédé le développement de l’immigration extra-européenne, qui n’est devenue réellement massive et pérenne qu’après la mise en place de la politique de regroupement familial en 1976. Si nous nous fions aux chiffres transmis par la Direction Centrale de la Police Judiciaire, nous voyons en effet que tout au long des années 50, et même jusqu’au milieu des années 60, notre pays présentait un niveau de violence très faible, avec des taux de criminalité annuels de l’ordre de 10 à 15 pour mille. Puis une hausse brutale s’est développée entre 1966 et 1980, date depuis laquelle le taux n’est plus jamais descendu au-dessous de 50 pour mille, dépassant parfois même largement les 60 pour mille. Au moins une autre cause que l’immigration a donc dû jouer un rôle essentiel. J’en retiendrai deux.
Regardons un peu en arrière, pour commencer, et voyons quel était l’extrême niveau de violence en France à la Libération, à l’issue de cinq années de conflit extérieur et de guerre civile larvée entre « résistants » et « collabos ». Souvenons-nous du comportement de nos grands-parents lors de l’Épuration sauvage, des femmes tondues et des exécutions sommaires dans nos villes et nos villages… Souvenons-nous même, avec un brin d’horreur, que quelques années plus tôt encore (jusqu’en 1939, pour être exact), même les exécutions capitales « officielles » avaient encore lieu en public, et que tout un chacun pouvait donc alors, en France, venir voir le plus légalement du monde un homme se faire trancher la tête. Souvenons-nous enfin du fait que nos aînés, en Indochine puis en Algérie, ont été les acteurs de guerres d’une violence extrême, et ce jusqu’au début des années 1960 ; violence qui déborda d’ailleurs le simple théâtre des opérations militaires puisqu’elle s’invita aussi largement en France métropolitaine, via le terrorisme de l’OAS ou lors de la répression de la manifestation des Algériens à Paris en 1961 par exemple.
Rendez-nous la violence légale et la justice
Et pourtant à cette même époque, le taux de criminalité, lui, restait extrêmement faible. A quoi donc alors rattacher ce décalage manifeste ? Peut-être pour une part à « l’équilibre dissuasif » qu’établissait encore dans ces années 1945-1965 la persistance de l’usage traditionnel, au sein de l’appareil militaire, policier et judiciaire, d’un très important degré de violence légale. La remise en cause de cette stratégie immémoriale, opposant à la brutalité criminelle le déploiement d’une violence étatique équivalente – voire supérieure – avait pourtant commencé dans l’immédiat avant-guerre, avec la suppression de la déportation aux bagnes (1938) et la fermeture des colonies pénitentiaires pour mineurs (1939). Mais le regain de brutalité général engendré par le second conflit mondial puis les guerres coloniales vint ensuite ralentir pour une vingtaine d’années cette évolution de fond. Il fallut donc attendre le tournant des années 1960-1970 pour que l’action de juristes comme Robert Badinter ou de philosophes comme Michel Foucault (notamment via son fameux Surveiller et Punir, paru en 1975) vienne définitivement délégitimer le droit que s’arrogeait encore l’État de violenter les corps. On vit alors successivement disparaitre la peine de mort (1981) et les Quartiers de Haute Sécurité (1982), tandis que peu à peu la sévérité – et même la simple application – des peines carcérales prononcées par la justice pénale allait en décroissant.
On pourrait toutefois, à ce propos, discuter la valeur dissuasive effective que pouvait avoir cette violence « officielle », notamment dans le cas emblématique de la peine de mort. C’est précisément un des angles d’attaque qu’utilisèrent ses opposants, et c’est d’ailleurs une critique parfaitement fondée. Mais ce n’est pas précisément notre sujet. Ce qui nous intéresse, c’est la valeur coercitive que pouvait entretenir une telle brutalité. Ce que provoque inévitablement en retour la réduction de la contrainte physique des criminels, par le jeu des remises de peine, des libérations anticipées, et des mesures alternatives à l’emprisonnement, c’est bien en effet une certaine forme de libération de leur violence dans l’espace public. Nous le voyons assez clairement dans le problème de plus en plus préoccupant de la récidive, chez des individus que le système n’éloigne plus désormais radicalement de la société par la mort, la relégation ou l’enfermement. Le même phénomène de libération de violence, d’ailleurs, s’est développé d’une façon très significative durant la même période en matière de gestion de l’ordre public. Depuis mai 1968, suivant un revirement radical par rapport aux périodes antérieures, la doctrine officielle vise ainsi désormais à épargner avant tout les vies des manifestants, y compris au prix d’une mise en danger des forces de l’ordre et d’une augmentation conséquente des dégradations commises sur la voie publique. Les rares morts survenues depuis lors de manifestations, de Malik Oussekine à Rémi Fraisse, ont donc été considérées par les autorités elles-mêmes non plus comme le résultat accidentel et inévitable de heurts plus ou moins délibérément provoqués, mais comme des drames inacceptables, aboutissant quasi-systématiquement à la condamnation – au moins morale – des forces de l’ordre et à leur paralysie progressive. Pour caricaturer à dessein, il ne serait plus venu l’idée à personne, même dans les esprits les plus réactionnaires de la Préfecture de Police, de traiter les plus violentes des actions des gilets jaunes en 2018 comme l’avait été une soixantaine d’années plus tôt la manifestation – pourtant pacifique – des Pieds Noirs d’Alger sur la rue d’Isly… Et gageons en retour que le saccage de l’Arc de Triomphe aurait certainement été évité si les CRS avaient ouvert le feu à l’arme automatique sur le rond-point de l’Etoile… L’affaiblissement (relatif, car la violence non létale reste encore largement employée) de la brutalité policière a donc inévitablement laissé davantage de champ à l’exercice de la violence des casseurs de tous bords. Nous l’avons vu clairement en 2016 lorsqu’une voiture de policiers isolée en marge d’une manifestation parisienne put impunément être caillassée puis incendiée devant les caméras sans qu’aucun des fonctionnaires à bord ne fasse usage de son arme de service, l’un d’eux ayant même été depuis décoré précisément pour la grande retenue dont il avait fait preuve tandis qu’un des casseurs s’en prenait physiquement à lui. Les agresseurs identifiés se virent certes sanctionnés par la suite, mais leur agressivité avait néanmoins pu se déployer sur le moment sans aucune entrave…
Déchristianisation et exposition permanente de la violence
A ce point de mon argumentaire, avant d’être accusé de crypto-fascisme, je tiens à préciser les choses : mon propos n’est pas ici de déplorer un quelconque laxisme, de faire l’apologie de la violence d’État, de demander le retour de la guillotine sur la place publique et des parachutistes dans les rues. Je tiens seulement à mettre (ou remettre, plus exactement) la société face à sa responsabilité : si elle choisit (pour toutes sortes de raisons morales) de renoncer à l’usage de la violence légale, elle doit assumer en retour de se trouver confrontée à une plus grande intensité de violence illégale… Pour reprendre un vieil adage, il est vain de déplorer les effets dont on chérit les causes…
Mais j’avais évoqué deux explications à l’accroissement de la violence dans notre pays. Et de fait, une autre voie d’opposition que la permanente concurrence de brutalité entre les autorités d’un côté, les criminels et les casseurs de l’autre, existait jusqu’à une période récente dans notre tradition culturelle. Elle était vieille de deux mille ans, et depuis ses origines elle avait perpétuellement combattu (avec plus ou moins de conviction selon les époques, c’est vrai) le principe même de la violence. Le christianisme, car c’est bien de lui qu’il s’agit, avait ainsi proposé une réponse en retour basée non plus sur une brutalité équivalente, mais sur son contraire absolu : l’Amour. C’est d’ailleurs cette longue tradition de miséricorde et de charité – au sens étymologique – qui triomphe aujourd’hui dans le discours du pape François, mais son écho n’est plus que marginal, tant la déchristianisation de nos sociétés est désormais avancée. Ce message a néanmoins très largement précédé le pontificat actuel (il est directement issu des textes évangéliques) et il a d’ailleurs été relativement dominant dans l’Église chaque fois que celle-ci n’a pas eu partie liée – directement ou pas – avec le pouvoir temporel. Il a ainsi longtemps imprégné la société occidentale d’une très forte condamnation morale de la violence qui aboutissait, jusqu’à l’époque contemporaine, à une censure de fait de ses représentations littéraires et audiovisuelles. Et ce n’est donc qu’à partir de l’effondrement brutal de l’emprise chrétienne sur les consciences, au décours des années 1960, que la violence a pu se rendre visible, avant même de pouvoir devenir omniprésente. Les descriptions des horreurs des combats de 14-18 sont ainsi bien moins crues dans les Orages d’Acier de Jünger (pourtant acteur des faits) que dans Au Revoir Là-Haut de Lemaitre. De même, la vision donnée du Débarquement sur la plage d’Omaha dans Le Jour le Plus Long de Zanuck est infiniment plus édulcorée que celle qu’offrit Spielberg avec Il Faut Sauver le Soldat Ryan, bien que la familiarité des spectateurs avec les scènes de guerre fût indiscutablement bien plus grande en 1962 qu’en 1998. Ce carcan moral fondé sur les valeurs chrétiennes – qui se traduisait par une censure de fait – était plus fort encore dans les publications et émissions destinées à la jeunesse, qui devaient impérativement présenter un univers tout en douceur et en politesse. Ceux qui comme moi ont grandi dans les années 1970 se souviennent ainsi du choc symbolique que représenta l’arrivée sur nos écrans de Goldorak, après le long règne de Nounours et du Manège Enchanté. Le succès fut énorme, car la violence, comme le fascisme, est fascinante… Mais les conséquences ne le furent pas moins: désormais, partout, dans la littérature comme au cinéma, à la télévision et bientôt sur internet, la brutalité ne serait plus censurée mais exhibée à tous sous des jours de plus en plus complaisants en une permanente surenchère, de l’Inspecteur Harry jusqu’à Kill Bill… Là encore, mon propos n’est pas de juger ni de déplorer : j’aime tout autant Clint Eastwood que Quentin Tarantino, et il ne viendrait plus à l’esprit de personne, désormais, de sacrifier le réalisme à la morale. Mais qu’une trace de cette exposition permanente puisse ensuite s’imprimer dans les esprits et dans les comportements – en particulier des plus jeunes – me semble une évidence…
Au mitan des années 60, donc, un nouveau monde émergea, tournant le dos à la fois à l’autoritarisme brutal des pouvoirs anciens et à la morale religieuse traditionnelle. C’est en 1964-1966 que Guillaume Cuchet fait débuter notre sortie du christianisme, et c’est en 1968 que commença l’effondrement de l’ordre gaullo-républicain. Nous autres, désormais, vivons sur une société issue de ces deux bouleversements gigantesques. L’explosion de violence à laquelle nous sommes confrontés, quoi qu’on en dise, est le prix à payer pour cela… ■
Le 18 mai 2016, une voiture de police est incendiée par des manifestants quai de Valmy à Paris. SIPA. AP21899220_000001
François Dubreil
* Médecin et auteur/écrivain.
Publié dans JSF à 6h45
Le blog de François Davin ferait mieux de corriger son monceau de fautes que de rajouter du pompage supplémentaire à son fatras chaotique. LFAR n’est plus ce que c’était, ça se sait maintenant.
Où voyez-vous ce « monceau de fautes d’orthographe » ? Je suis auteur et traductrice, les coquilles me sautent aux yeux, même quand je lis vite – trop vite, parfois -, mais rien ne m’a choquée à la lecture de ce texte.
Garance
Désolée, je me suis mal exprimée. Je suis bien d’accord : il n’y a pas de fautes dans cet article. Les fautes sont rares dans ce blog (Je Suis Français) et accidentelles, je crois. Je Suis Français est autre chose que ce que j’ai appelé « le blog de François Davin », un blog plus ou moins pirate, qui ne s’appelle pas Je Suis Français mais LAFAUTEAROUSSEAU tout court, qui vit de « pompage » et où, là, les fautes de langue sont en grand nombre, répétitives ; et montrent une méconnaissance arrogante des règles grammaticales les plus élémentaires. Le comble, c’est que ce blog a créé une rubrique « En Français, s’il vous plaît ». Je m’en ficherais si ça ne retombait pas un peu sur tous les royalistes !
Un bel article de l’Incorrect sur la violence dans ce département narco-islamiste ou islamo-mafieux, comme on voudra, qu’est la Seine Saint Denis où gauchistes, islamistes et trafiquants entretiennent les liens les plus étroits.
MORTS DES DEALERS DE SAINT-OUEN : UN ÉCOSYSTÈME MAFIEUX EN SEINE-SAINT-DENIS
Dans la nuit du 14 au 15 septembre, deux jeunes hommes ont été assassinés à Saint-Ouen, ville de Seine-Saint-Denis. Un d’entre eux était à peine sorti de l’enfance, il se prénommait Tidiane Bagayaoko et était âgé d’à peine 17 ans. L’autre personne ciblée dans cet assassinat s’appelait… Sofiane Mjaiber. Sous contrôle judiciaire pour une tentative d’homicide volontaire en 2017, il était surtout connu pour son militantisme associatif et sa proximité avec l’ancien maire PCF de la ville.
Par Gabriel Robin
Publié le 21 septembre 2020
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© DR
La série Engrenages diffusée depuis huit saisons sur Canal + n’est pas une fiction. Les liens unissant la voyoucratie de la banlieue parisienne – sortie de l’âge de l’enfance de l’art et désormais organisée en clans mafieux – et les pouvoirs politiques et économiques ont toujours suscité l’interrogation. Bien évidemment, de pareils soupçons sont extrêmement difficiles à prouver et plus encore à révéler. Il a toujours été dangereux de s’attaquer aux profitables entreprises commerciales occultes des criminels capables de prendre le risque d’éliminer physiquement leurs ennemis.
Qui pourra toutefois croire que le marché de la drogue francilienne, pesant plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaire annuel, ne profite qu’à quelques lycéens amateurs de rap et s’exprimant en argot ? Le gâteau est bien trop gros pour ne pas attirer les convoitises et être réinjecté dans l’économie légale, sur le principe bien connu du blanchiment d’argent via la création de restaurants, bars à chicha, projets immobiliers et autres garages automobiles.
Longtemps, l’association SOS Racisme fut ainsi suspectée d’alimenter sa caisse noire de manière douteuse, ce qui conduira en 2009 au placement en garde à vue de nombreux cadres par la brigade financière dans le cadre d’une enquête sur des mouvements de fonds suspects. En 2015, le président de SOS Racisme 80 était condamné à six mois de prison ferme pour escroquerie aux subventions. La droite n’est d’ailleurs pas en reste.
Du reste, la mairie employait aussi Lynda Benakouche, ex-épouse de Jean-Christophe Soumbou du « gang des barbares » responsable de la mort – après plusieurs séances de torture – d’Ilan Halimi
Un homme aussi connu que Serge Dassault aurait entretenu des relations troubles avec les dealers des Tarterêts à Corbeil-Essonnes, souvent eux-mêmes cachés sous le masque de « militants associatifs » et principaux interlocuteurs de l’exécutif municipal. Le père des rappeurs de PNL, l’ancien braqueur d’origine pied-noir et corse René Andrieu, a voulu révéler la combine en diffusant plusieurs vidéos dans lesquelles on peut l’entendre demander à l’industriel de lui donner « ce qu’il lui devait » après avoir vécu en exil protégé en Corrèze, chez Jacques Chirac et François Hollande. Quelques mois plus tard, monsieur Andrieu était visé dans une tentative d’exécution par balles…
À Bobigny, mairie longtemps dirigée par le centriste Stéphane de Paoli, proche de Jean-Christophe Lagarde, un personnage comme Kianoush Moghadam avait été engagé en tant que directeur du développement territorial de la ville pour la modique somme de 5.650 euros par mois. Il avait été accusé par une autre élue, appelée Sabrina Saïdi, de violences en réunion… Du reste, la mairie employait aussi Lynda Benakouche, ex-épouse de Jean-Christophe Soumbou du « gang des barbares » responsable de la mort – après plusieurs séances de torture – d’Ilan Halimi.
Lire aussi : Municipales : l’islam politique s’est créé des fiefs dans le val d’Oise
Nous ne sommes ici qu’en surface des choses, effleurant à peine la surface émergée de l’iceberg mafieux d’un narco-département sorti de la France, pire exemple d’une région entière gangrénée par la corruption et la violence de la rue. Sofiane Mjaiber en est un exemple parmi d’autres. Lui était ami avec le député « insoumis » Eric Coquerel et sa suppléante Manon Monmirel qui a un jour écrit sur Twitter : « Que la France et tous les Français aillent niquer leurs mères. Pays de fascistes ».
Le dealer très défavorablement connu des services de police peut être vu sur ses anciens réseaux sociaux en photo avec ces cadres de La France Insoumise, restés bien silencieux après la révélation des évènements. Il faut dire que cela fait tâche. Le PCF de Saint-Ouen a en revanche tenu à s’exprimer en quelques mots : « Nombre de militants communistes ont eu l’occasion de connaître Sofiane et d’apprécier ses qualités humaines, sa joie de vivre et son intelligence. Apprendre son assassinat, est un grand choc, qui suscite tristesse et colère. L’escalade de la violence sur fond de trafic de drogue a emporté deux jeunes hommes qui auraient dû avoir leur avenir devant eux. Ils sont victimes d’une guerre qui les dépasse. (…) Le tout sécuritaire, la politique du chiffre, a fait preuve de son inefficacité pour lutter contre le trafic. »
On s’étonnera que Mediapart, pourtant prompt à enquêter pour la plus petite affaire d’assistants parlementaires, n’ait jamais jugé bon s’investir sur la question du narcotrafic francilien et de ses liens visiblement étroits avec la classe politique la plus laxiste
Il faut vraiment n’avoir honte de rien pour affirmer que le « tout sécuritaire a prouvé son inefficacité » quand on accueille dans ses rangs des caïds en activité. Dans le 9-3, comme dirait le rappeur Lacrim, ça « brasse au max ». Les caïds s’adoubent et se respectent. On s’étonnera que Mediapart, pourtant prompt à enquêter pour la plus petite affaire d’assistants parlementaires, n’ait jamais jugé bon s’investir sur la question du narcotrafic francilien et de ses liens visiblement étroits avec la classe politique la plus laxiste.
Féodaux entretenant des clientèles, les membres de l’extrême gauche de Seine-Saint-Denis ont transformé le département abritant la nécropole des rois de France en dépotoir à ciel ouvert dont les maîtres sont les trafiquants, les migrants, les associations et islamistes – lesquels sont parfois les seuls en mesure de diminuer l’emprise des dealers, ce qui est un comble ! -. Ils ont trahi la France, trahi les habitants de Seine-Saint-Denis qu’ils ont livrés à l’arbitraire de la rue. Ils sont coupables et seront un jour jugés devant l’Histoire.
Gabriel Robin
Merci pour cet envoi comme toujours, venant de vous, intéressant et substantiel.
Je n’ai pas lu ce texte de François Dubreil sans un éprouver un certain malaise devant une analyse parfois très simplificatrice, à mon sens bien sûr : la violence, nous la portons en chacun de nous, elle fait partie de notre personnalité, et elle a des aspects positifs, quand elle nous incite à nous dépasser, à se faire violence, à affronter le monde, négatifs quand elle veut détruire, nous détruire et le monde avec.. La civilisation est un effort permanent de construction pour dominer ce penchant, de départager les constructeurs , qui admettent la vraie discussion, » la disputatio » dans un cadre légitime, qui est une tradition face aux dé-constructeurs, qu’on voit à l’œuvre aujourd’hui.,qui menacent tout simplement la pérennité de la société dans un grand suicide collectif comme horizon . (où la drogue joue son rôle ! ( et aussi de transmettre des valeurs, ce qui est violemment mis en cause aujourd’hui) ( on a connu cela dans le passé récent.;) Il est plus facile de mettre le feu à son lycée, à son immeuble, voire à Sarajevo à toute l’Europe, que de (re)constuire .La couche de civilisation est fragile et demande un effort quotidien;C’est de drame de l’Europe: , le flambeau de cette violence illégitime passant des uns aux autres. . Le Christianisme a joué un rôle dans cette patiente construction, mais surtout dans les consciences individuelles, et s’est inséré dans les civilisations qui le précède « Athènes, Jérusalem et Rome. » mais il n’a jamais ( sauf peut-être avec François ! ) nié le nécessité d’un ordre légitime pour protéger , le bien commun.
Aujourd’hui la violence est favorisée, d’une part par le laxisme officiel, cette peur, qui nous tenaille d’affronter la violence organisée, sanctifiée, d’autre part par » la Sainte Alliance » des révolutionnaires de tout poil issus du roman prophétique de Dostoïevski et des frustrations savamment entretenues pour les populations venues d’ailleurs, de l’islamisme le plus radical, au mouvement d’extrémistes africains , aux revendications niant le cœur même de la famille, et de son rôle protecteur, détruisant de manière radicale, l’image de la mère avec son enfant à naître.. Dans » les possédés » Dostoïevski dévoile très bien la sourde complicité qui unit les salons mondains aux » égorgeurs » . On a connu cela en France, il y a deux siècles, et on tente de remettre cela. Le problème est d’abord politique, faire cesser ce jeu trouble , restaurer » les couches protectrices « et les humbles efforts de chacun, mis à mal par un libéralisme effrénés, sans attendre la conversion des cœurs , et railler la part raisonnable des populations venues d’ailleurs.Les chrétiens jouent un rôle ambigu, certains se ralliant au fantasme de l’âge d’or, ( cela peut être communier dans l’idolâtrie de la planète) d’un monde aussi de Bisounours, vieille tentation récurrente millénariste, alors que leur vrai message est une ascèse joyeuse permettant de se délivrer de son égo .le contraire de ‘l’individualisme exacerbé. .Le pape actuel joue un rôle ambigu, car jamais il ne parle de cet effort de conversion et ne dit nettement que la miséricorde nécessite d’abord une demande du pécheur à son …Père. ( les chrétiens sont donc aussi devenu ambigus et peuvent se rallier à cette « Sainte Alliance « , ce qu’on a vu triompher à Bordeaux) On verra sa prochaine encyclique, mais notre devoir, à titre de simple laïc, est de l’avertir des empiètements indus sur le Politique et sur ceux qui ont la charge de leurs peuples. Le fond du problème est politique, de volonté politique, et à ce titre, le livre d’Obertone est prémonitoire, car il ne fait que souligner cette démission et nous incite à réagir.