Al Andalus, du mythe à l’Histoire
Relayant l’exotisme orientaliste qu’ont illustré les Les Contes de l’Alhambra de Washington Irving, une curieuse mode « maurophile » (J. Perez) s’est imposée depuis quelque temps dans le paysage historiographique. La fin de l’Al Andalus musulman aurait été une catastrophe historique et culturelle et les royaumes musulmans ibériques auraient été victimes des conquérants « barbares » venus du nord. La Reconquête elle-même – qui a pourtant déterminé, huit siècles durant, l’émergence de la nation espaganole ne serait qu’une invention d’historiens inspirés par une vision « nationale-catholique » portée par le franquisme. Au point que certains, aujourd’hui suggèrent, en guise de réparation, de rendre la cathédrale de Cordoue au culte musulman… Cette lecture de l’Histoire va de pair avec la culpabilisation d’une Espagne catholique accusée de tous les maux – de la conquête du Nouveau Monde aux crimes de l’Inquisition – et avec la valorisation d’un passé musulman paré de toutes les vertus. Ce « paradis multiculturel » favorable au vivre ensemble » ne correspondait cependant pas à l’image idéale que veulent en donner aujourd’hui nombre de ses défenseurs et il apparaît nécessaire de remettre les choses au point en dénonçant les mensonges et les anachronismes, si fréquents dès que l’on aborde ce sujet . L’émirat et le califat ommeyade de Cordoue, successeurs de la monarchie wisigothique, ont certes développé une brillante civilisation mais la « tolérance » que l’on prête à la société médiévale andalouse n’est qu’un grossier anachronisme et le le sort des dhimmi – chrétiens et juifs – n’était en fait guère enviable…
C’est en invitant les meilleurs spécialistes à faire part du résultat de leurs recherches que l’Association Pour l’Histoire entend apporter sa pierre à la construction d’une approche du passé débarrassée des préjugés d’un « historiquement correct » dont les mythes incapacitants n’ont d’autre objectif que de faire accepter par les peuples européens réticents l’utopie multiculturelle que certains s’efforcent d’imposer.
Rafael Sanchez Saus a montré que dans l’Andalousie soumise au joug musulman, le sort des non-musulmans s’apparentait à celui des noirs d’Afrique du Sud de l’époque de l’apartheid. Les musulmans n’ont jamais supporté de cohabiter avec les kouffars, sauf si ces derniers faisaient leur soumission.
Dialogue entre un imam et un journaliste pour une fois pas politiquement correct :
L’imam (sur un ton geignard ) : » On ne fait pas preuve de tolérance à notre égard, on ne nous permet pas de construire assez de mosquées »
Le journaliste : Alors vous seriez prêts en contrepartie de la construction de nouvelles mosquées en France à défendre le principe de la construction d’une église à la Mecque !
L’imam (indigné) : Ah non, ce n’est pas possible, la Mecque, c’est la ville du Prophète !
Tout est dit