Le fleuron de la Marine nationale n’effectue évidemment aucune mission seul : c’est tout un groupe aéronaval qui l’accompagne…
Elément central du dispositif, le Charles de Gaulle (CDG) est un navire de plus de 40.000 tonnes, qui abrite un équipage de 1.950 hommes. C’est le premier bâtiment de surface de la Marine nationale à être équipé d’une propulsion nucléaire. Grâce à ses deux chaufferies nucléaires, qui développent une puissance de 80.000 chevaux, le CDG peut atteindre une vitesse de 27 nœuds sans limitation de durée….
La vapeur sert aussi à alimenter une usine électrique d’une puissance de 16 MW, soit celle d’une ville de 20.000 habitants, ainsi que deux catapultes. Celles-ci propulsent en 75 mètres des avions de 15 à 20 tonnes à une vitesse de sortie de plus de 260 km/h, permettant l’envol d’un avion toutes les 30 secondes. Un système de « tranquillisation » de la plate-forme permet aux avions de décoller dans des mers de force 5 à 6.
Grâce à ses lignes aérodynamiques, le porte-avions peut tromper les radars : l’écho qu’il renvoie correspond à celui d’un bâtiment civil de plus petite taille. Par ailleurs, sa résistance aux agressions est accrue, qu’il s’agisse de la chaleur, des vibrations, du sel… mais aussi des attaques grâce à la présence de doubles parois à certains endroits du navire ou à son compartimentage notamment. Ses capacités militaires le rendent apte à conduire des opérations contre des forces terrestres et navales.
Pendant cette mission, le Charles de Gaulle héberge une vingtaine d’avions (il peut en accueillir jusqu’à 40) : 16 avions Super-Etendard de la Marine nationale ; deux Rafale, nouvel avion de chasse et d’interception de la Marine ; et un, voire deux, Hawkeye, appareil chargé de la sûreté de la force navale contre les menaces aériennes de surface. Quatre hélicoptères, Dauphin et Puma, ont également pris place à bord.
L’escorte navale comprend, quant à elle, la frégate antiaérienne Jean Bart, les frégates anti-sous-marines Jean de Vienne et La Motte-Picquet et le sous-marin nucléaire d’attaque Rubis. Le pétrolier-ravitailleur La Meuse ne prendra la mer que lundi matin. Au total, ce sont environ 2.800 marins qui prennent part à cette mission opérationnelle, la première effective depuis l’admission du porte-avions au service actif en mai.
Enfin, le Charles de Gaulle c’est aussi :
– des capacités de stockage de 120 tonnes de vivres, assurant l’alimentation de 2.000 personnes pendant 45 jours.
– Une logistique alimentaire centrée autour de deux cuisines servant 4.000 repas par jour.
– Un hôpital autonome de seize lits, équipé de deux blocs chirurgicaux.
Pour en savoir plus : http://jdb.marine.defense.gouv.fr/batiment/cdg
N’empêche qu’une bonne partie de ses déboires, nombreux, est expliquée, beaucoup de marins le confirmeront, par le fait (superstition ?) que ce navire devait s’appeler « Richelieu II ».
Il a été débaptisé au profit de Charles De Gaulle, homme grand (1 m 98).