Par Phidias.
Nos articles sur la campagne contre Eric Zemmour et sur la liberté d’expression entravée ont suscité des commentaires nombreux. De vrais commentaires, pas seulement d’approbation ou d’inutile indignation. Non, de vrais commentaires comme nous en recevons beaucoup. Des commentaires si l’on peut dire compétents comme en suscite Je Suis Français. Merci à Phidias, l’auteur de celui qui suit, qui est de grand bon sens et que nous extrayons de la suite des autres … À noter enfin que ce commentaire n’est pas sans rapport avec l’article qui précède. JSF
Cadenasser la liberté d’expression sous les buvards mentaux de la protection des minorités est une technique du totalitarisme soft qu’affectionnent les thuriféraires de la « mondialisation heureuse » .
Le projet, jamais débattu mais imposé par des « hors classes internationales » d’une reconstruction « Al Andalous » mondiale, où tous les êtres humains pourraient se fondre dans le nirvana de l’éternelle indifférenciation, sous la vigilante supervision des auto-élus, est celui des progressistes. Ce projet n’est pas nouveau, il était déjà sous-jacent à la fondation de la Société des Nations, la funeste SDN, qui porte une grande part de responsabilité dans l’arrivée d’Adolphe Hitler au pouvoir.
Les techniques de manipulation des foules ont fait, grâce aux techniques de marketing, des progrès depuis l’exercice du pouvoir par les nazis et les soviétiques. La violence idéologique ne se fait plus par la force brute, mais par la propagande, exercée moins par des organes de partis, que par la coercition financière et managériale des organes d’information existants.
La modification des opinions s’exerce ainsi sans rupture, par la continuité sémantique d’un discours normalisé repris à tous les étages d’une communication calibrée aux expressions standardisées.
L’abaissement corrélatif du niveau scolaire qui répond à la double nécessité de prendre en compte l’analphabétisme de l’immigration de masse, et le nécessaire appauvrissement des capacités sémantiques des populations afin de faciliter l’acceptation du discours, fait partie des moyens de la propagande.
Second étage du contrôle, la réduction « ad hitlerum » du débat idéologique, et l’exercice de la terreur juridique par des lois restrictives sur la liberté d’expression, permettent d’empêcher l’échange d’arguments, au profit de la catégorisation démoniaque des adversaires, et leur condamnation. Ainsi toute critique devient une atteinte à un corpus non défini, échangeable au gré des sujets, servant à discréditer toute parole non conforme à la doxa propagandiste.
Dernier étage et non des moindres, la fabrication de « grandes causes » comme l’anti-nucléaire et le climato-catastrophisme, qui ont succédé à l’antimilitarisme, vise à la fois à créer des points de fixation orwelliens, par la création de pseudo-consensus fabriqués et entretenus par le système de propagande, et la mise en place de filières contrôlées par les promoteurs, pour la mise en place de financements publics, autrement dit par les peuples.
Ce totalitarisme « new-age » n’est fondamentalement pas différent de ses prédécesseurs, mais son habileté à faire exercer le contrôle par ses sujets eux-mêmes, fait espérer à ses machinistes une pérennité supérieure, évidemment au risque constamment présent d’une explosion, car on ne couvre pas hermétiquement un récipient sous pression. ■
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