….demande Michel Fromentoux, dans Action Française 2000 (n° 2803 du 21 octobre 2010). En ce jour des Défunts, nous nous associons à cette demande pleinement légitime, en reproduisant ci-après la belle évocation par Michel Fromentoux de ce jeune homme de 25 ans mort en chrétien et en prince de France….
Mais aussi la Citation à l’Ordre de l’Armée attribuant au Sous-lieutenant François d’Orléans, du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins, la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur et la Croix de la Valeur Militaire avec palme :
« Jeune officier animé du plus haut idéal et accomplissant avec simplicité les missions les plus difficiles. A remarquablement réussi comme chef de poste dans les villages kabyles qu’il a grandement contribué à pacifier par le rayonnement de sa personnalité. Toujours volontaire pour les actions de commando de chasse, s’est particulièrement distingué le 16 juin 1960, dans les Aït-Ouabane, où sa section a mis hors de combat 7 rebelles armés. Le 11 octobre 1960, a trouvé une mort glorieuse près du village de Taourirt Ali Ounasseur(Grande Kabylie) en conduisant une manœuvre hardie pour dégager un de ses harkis blessé ».
Et ce bref reportage de l’Ina sur les obsèques :
http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/guerre-d-algerie/video/AFE85008862/les-obseques-de-francois-d-orleans.fr.html
Le mardi 11 octobre 1960, le sous-lieutenant François d’Orléans, prince de France, le quatrième enfant et le deuxième fils du comte et de la comtesse de Paris défunts, était mortellement blessé en Grande Kabylie. Il avait eu vingt-cinq ans le 15 août précédent.
En mission avec sa patrouille du 7e bataillon de Chasseurs alpins, il s’élançait pour secourir un de ses harkis blessé devant lui quand une balle tirée d’un buisson le frappa en plein ventre. Il mourut presque dans l’instant. Isabelle, comtesse de Paris, dans ses mémoires intitulés Tout m’est bonheur (éd. Robert Laffont), parle de cet événement comme de la plus grande douleur de sa vie. « Il était droit et généreux. Il était simple avec tous et même familier. Mais il était toujours à sa place ». Le dimanche précédent il s’était confessé, avait servi la messe et communié. « Je sais qu’il est arrivé à bon port et nous avons encore plus besoin de son intercession que lui de nos prières », ajoutait Madame.
Une messe de requiem était célébrée le 13 octobre en la cathédrale d’Alger en présence de tout le bataillon du prince. Le comte de Paris titra son fils duc d’Orléans à titre posthume le même jour. Les obsèques eurent lieu à la chapelle royale de Dreux le 17 octobre en présence d’un représentant du président de la République, du garde des Sceaux Edmond Michelet et des officiers du 7e BCA.
En cet émouvant anniversaire, tous les fidèles de la maison de France auront eu une pensée pour le soldat mort en chrétien et en prince de France sur cette terre d’Algérie que la France devait à la fois au roi Charles X et aux fils de Louis-Philippe. Ils se sentent en communion de foi et d’espérance avec Mgr le comte de Paris, duc de France, et Madame, SAR le prince Jean, duc de Vendôme, SAR la duchesse de Montpensier, et tant d’autres frères et neveux du prince mort au champ d’honneur, tous réunis ce lundi 11 octobre 2010 en la chapelle royale de Dreux, à la messe de requiem célébrée pour le repos de l’âme du prince et de ses camarades, en présence du préfet d’Eure-et-Loir, du député maire de Dreux et du vice-président du conseil régional de la région Centre.
Michel Fromentoux
Honorer la mémoire d’un Prince de France mort au combat ou quand le service de la France n’est pas un droit mais un devoir.
Un grand merci pour ce rappel émouvant à notre mémoire.