L’apostrophe ainsi formulée de François Ruffin à l’endroit du Chef de l’État a évidemment fait le tour en boucle des médias et des réseaux sociaux.
Emmanuel Macron oscille en effet en permanence entre sa conception jupitérienne, voire monarchique, de la fonction présidentielle et sa tentation récurrente de descendre dans l’arène socio-politique, jeune-président courageux livré aux empoignades verbales où sa connaissance universelle des dossiers et son sens de la répartie heureuse ou malheureuse, lui donnent, croit-il, l’avantage. Exit la verticalité des origines du quinquennat.
Sommes-nous arrivés en un temps où les plus hauts pouvoirs traditionnels ont muté en ONG ? Ainsi de l’Église catholique redescendue, avec le pape François à son statut de MASDU (Mouvement d’Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle) et du Chef de l’État français transformé en quelque identité assez voisine, cette fonction régalienne réduite au rôle d’animation sociale …
L’abdication des Pouvoirs jadis souverains en ce bas-monde, est sans-doute un phénomène à observer. Avec nuance et réserve toutefois car elle n’affecte qu’une fraction du monde contemporain. Il en est d’autres où, au contraire, les Pouvoirs souverains s’affirment avec force, et non des moindres. Aux Amériques, en Asie, et même en Europe, sauf à l’Ouest.
Emmanuel Macron n’est pas dans la catégorie des Chefs d’État qui pratiquent avec force le plein exercice de la souveraineté des nations sur lesquelles les circonstances ont voulu qu’ils aient autorité. Un vilain mot, chez nous …
Louis-Joseph Delanglade traitera demain de cette actualité, anxiogène en France.
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