Le Château de Versailles abrite, depuis le 26 octobre 2010 et jusqu’au 27 février 2011, une superbe exposition : Sciences et Curiosités à la Cour de Versailles.
La toute première des choses à dire est que, dans son domaine, cette exposition est, en tous points, remarquable et passionnante, qu’elle ne mérite que des éloges, et qu’elle atteint pleinement ses objectifs :
http://sciences.chateauversailles.fr/
Mais il y a plus…
Volens, nolens, cette exposition est comme une petite bombe. Elle concourt au rétablissement de la vérité, et elle rétablit les faits en ce qui concerne cette monarchie, ce château, ces souverains sur lesquels on nous a tant menti. Et menti non seulement jusqu’à la nausée, mais aussi – et, en un certain sens, surtout… – jusqu’à l’absurde.
Elle procède, que ses organisateurs en aient eu conscience ou non, du processus de dé-révolution dont nous parlons régulièrement sur ce Blog.
Quand on parcourt les différentes salles, et que l’on découvre les différents thèmes abordés, une interrogation se forme en effet dans les esprits : c’était donc – aussi – cela, cette France d’avant ? Et c’est – aussi – cela que favorisait et faisait éclore ce régime que l’on a mis à bas, en prétextant qu’après lui on passerait de l’ombre à la lumière ? Alors qu’elle était « la flèche du progrès », pour reprendre l’image employée par Pierre Debray…..
Politique Magazine a consacré un excellent article à cette Exposition (1) :
« …nous voyons ici une suite de règnes éclairés par un soleil rayonnant, des princes nullement enclins à cacher sous le boisseau le flambeau du savoir, désireux au contraire de le diffuser par des cours et des expériences publics, de le compléter et approfondir par des fondations, assités souvent par des religieux, comme l’abbé Nollet, maître de physique des Enfants de France. Pour eux, ce n’était pas une révolution, à peine un tournant, juste un pas de plus dans la bonne direction, celle de la maîtrise de la Création promise à l’homme pour le Bien commun, voulu par la divine Providence…. »
Tant de savoir, de puissance, de richesse, de développement harmonieux etc… ne pouvait, bien évidemment, venir d’un régime affreux; ni son renversement, pour le remplacer par ce que l’on a vu ensuite, et que l’on voit maintenant, ne pouvait être le fait d’une révolution émancipatrice !
« Révolution. On se gargarise du mot – dit encore l’article de Politique Magazine – sans en entendre le véritable sens. Les révolutiuons coperniciennes sont celles des astres qui, leur période écoulée, se retrouvent à la même place; rien de plus contraire à l’idée d’avancement que l’éternel retour cyclique : « circulez, y’a rien à voir ! ». Il en est de même de la table rase, du mépris du passé… »
Cela l’exposition le fait bien comprendre, le donne à voir, le fait toucher du doigt pour ainsi dire et, ce faisant, elle donne à réfléchir.
Elle est bien, ainsi, un élément de ce processus de dé-révolution que nous évoquions. Un beau cadeau de fin d’année, une belle promesse de début d’année…
Témoin, ce beau reportage que lui ont consacré, le 23 décembre 2010, les Dernières Nouvelles d’Alsace : Dans les DNA.pdf
La vérité est en marche, et même si c’est trop long, rien ne l’arrêtera…
(1) : numéro 91, décembre 2010, pages 40/41; pour lire l’article dans son intégralité :
P.S. : on aura une pensée pour ce pauvre rhinocéros de Louis XV qui, pendant 22 ans, fit la gloire de la Ménagerie royale, et qui fut tué d’un coup de sabre, le matin du 23 septembre 1793, par un sans-culotte. Une « victime collatérale » de la Révolution, en quelque sorte ! On savait déjà que la république n’avait pas besoin de savants (adieu, Lavoisier !…), il semble qu’elle n’avait pas besoin, non plus, d’animaux exotiques…
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”