…dans un courrier en date du 3 janvier adressé à la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, où a débuté mardi le procès d’Eric Zemmour) :
« Sans doute M. Zemmour a-t-il, dans le feu de la discussion, utilisé une formulation excessivement brutale mais il n’a hélas, pas dit une chose matériellement inexacte… Il suffit, comme j’ai eu l’occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la Sécurité publique du ministère de l’Intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine ».
Le sénateur dit « craindre que le politiquement correct ne finisse par tuer le débat républicain ». Il regrette qu’on puisse « incriminer un journaliste d’avoir avancé un argument, certes formulé maladroitement, mais correspondant à une réalité, certes dérangeante, mais propre à susciter une prise de conscience partagée ». Aux yeux de Jean-Pierre Chevènement, « la liberté d’expression n’a pas besoin d’être inutilement corsetée par des interdits judiciaires ».
Beaucoup de bruit pour du vent. Il ne peut y avoir que non-lieu. Si Zemmour est condamné à quoi que ce soit, je ne crois plus en rien.
Cher DC, je vous rappelle que Guillaume Faye a été condamné il y a 8 ans pour avoir tenu des propos moins brutaux que Zemmour sur le même sujet
Cher Antiquus,
Je ne connais pas précisément cette affaire, je me garderai
donc de tout commentaire. Dans les propos d’Eric
Zemmour, ce qui peut lui être reproché c’est l’amalgame
visant des communautés ethniques toutes entières, alors
qu’il ne s’agit que d’individus délinquants faisant partie de
ces communautés. Mais les propos pris dans leur contexte
ne sont pas à priori racistes, ils peuvent être par contre
diffamants pour la police si les faits ne sont pas avérés.
Et s’ils le sont, c’est alors la police qui commet un délit de
faciès. Ce qui est sûr c’est que le jugement fera sans
doute jurisprudence.
Je me permets de vous rappeler que, dans une autre affaire, sans contexte idéologique, mais concernant des intérêts bien matériels, le juge Bruguière avait soutenu dans les motifs de son jugement qu' »en matière d’antiracisme, l’exceptio veritatis n’est pas recevable ».
Ce matin , Th. Legrand m’a déçu.
Sur Zemmour, je l’ai trouvé faible : Zemmour a tort parce qu’il prend les avancées et les succès du progrès sous toutes ses formes (le social, le culturel, le politique, etc.) pour les diktats d’une prétendue « pensée unique » que véhiculerait le consensus mou des libéraux et post-soixante-huitards. Il n’est qu’un réactionnaire comme Lucchini (qui réagit par le rire) et Finckielkraut (qui réagit par l’analyse).
Voilà. Thomas Legrand a parlé. Et sur France Inter. Donc c’est vrai. Et n’allez pas avoir le mauvais esprit, forcément réactionnaire, de voir dans les propos définitifs de Th. Legrand l’illustration d’une fantasmatique pensée unique, quelque chose qui ressemble furieusement à ce que certains appellent le « politiquement correct ».
J.D. (J’ai Dit)