A proprement parler, il n’y a rien à reprocher ni à objecter à Serge Klarsfeld, qui défend simplement la mémoire et le sentiment des Juifs de sa génération, victimes de l’antisémitisme des années de guerre et d’avant-guerre. Klarsfeld fait, après tout, son travail, avec une conscience de son appartenance à la communauté juive, une fidélité, qui n’est pas blâmable. On aimerait même que les Français en général prennent son exemple et en fassent autant. Qu’il ait fait pression sur les pouvoirs publics, notamment sur Frédéric Mitterrand, pour que Louis-Ferdinand Céline soit retiré de la liste des personnalités qui seraient nationalement célébrées en 2011, est dans l’ordre des choses.
L’on n’était, en revanche, nullement obligé de lui donner satisfaction, l’on avait même de bonnes raisons de ne pas le faire, alors que c’est, comme chacun sait, ce que Frédéric Mitterrand a pourtant fait sous la forme d’une décision ainsi rédigée :
« Cet écrivain génial, dont l’apport à la littérature n’est contesté par personne, a mis sa plume au service de l’idéologie répugnante de l’antisémitisme…. Compte-tenu de ce que signifie l’expression « Célébration nationale », on ne peut célébrer Louis-Ferdinand Céline ».
Voilà, c’est fait : en quelques mots, Frédéric Mitterrand prend une décision qui fait date et qui soulève de graves critiques. (Voir : ministre de la Culture donne raison à Serge Klarsfeld.pdf),
C’est clair : le Système, 66 ans après 1945, fait toujours vivre la France sous le régime de la tyrannie intellectuelle instaurée chez nous lors de la grande soviétisation de la Société française (Enseignement, médias, transports et autres…) opérée à ce moment-là; « petit cycle » funeste – ouvert en 45 – dont il faudra bien sortir, comme du « grand cycle », ouvert en 89/92…
Les réactions – certaines inattendues, quelques unes très vives – n’ont pas tardé.
Le samedi 22, c’est-à-dire en pleine « affaire », deux personnalités qu’on ne pourra certes pas taxer de quoi que ce soit, ont exprimé, à l’encontre de cette décision, leur différence ou leur hostilité.
Sur France inter, le matin. Ivan Levaï, d’abord, sans crainte d’en être blâmé, cite, de Maurras, un passage de l’introduction d’Anthinéa, dans lequel Maurras explique qu’on se tromperait beaucoup si l’on imaginait que son admiration pour Rome le conduirait à accepter tout de Rome, alors que, explique-t-il, son admiration est critique, et qu’il sait fort bien faire la part des choses entre ce qu’il lui paraît bon d’accepter, et ce qu’il lui paraît bon de rejeter. Ivan Levaï achève son intervention en laissant entendre que c’était cela qu’il aurait fallu faire dans le cas de Céline; et que l’on pouvait reconnaître et admirer le talent, en rejetant des propos, des actes ou des positions inadmissibles …
Un peu plus tard, toujours sur France inter, Philippe Sollers, à son tour, exprime son indignation, voire sa colère. Pour lui, les deux plus grands écrivains français du XXème siècle sont Proust et Céline, l’un et l’autre pourtant critiquables si l’on admet de discriminer les grands auteurs d’un point de vue qui se voudrait moral ou plutôt moralisateur. Cette forme de censure n’est pas acceptable. Elle ne peut naître que dans une société malade. « Et, conclut-il, la nôtre est très malade ».
L’on ne peut s’étonner de ce genre de réaction si l’on se souvient que, bravant les interdits du politiquement correct, Fabrice Lucchini a « lu » Céline, pendant des semaines entières, dans un théâtre parisien, devant des salles pleines, tous les soirs … Faut-il donc, pour comble de tout, instaurer, désormais, un « littérairement correct », contraire à toute notre tradition ?
C’est sur ce terrain exclusif que nous faisons une objection sérieuse à Frédéric Mitterrand, en raison d’une évidente inconséquence. Il rejette l’antisémitisme de Céline, soit. Mais s’est-il avisé de réfléchir sur le fait que Voltaire est panthéonisé depuis, maintenant, plus de deux siècles ? Voltaire, furieusement antisémite et joyeusement raciste ? On ne peut pas accuser Frédéric Mitterrand d’inculture : d’où vient, donc, le silence ou l’oubli sur qui repose au Panthéon ? Voltaire, par exemple. C’est, d’ailleurs, l’ensemble des grands auteurs des Lumières qui ont été antisémites. Et l’on peut même rappeler, comme Gérard Leclerc l’a fait opportunément, il y a quelques temps, sur les plateaux d’une grande chaîne de télévision que c’est des Lumières que provient l’antisémitisme sous sa forme moderne …
Alors, que va-t-on faire ? On va continuer longtemps, comme ça, à imposer en permanence le Jugement dernier laïque, en fonction des critères des bons manœuvriers de 45, qui ont réussi à faire oublier qu’ils sont les responsables du désastre de 40 (raison pour laquelle ils crient si fort…) et qui ont réussi à imposer une grille de lecture impitoyable, en fonction de laquelle « ils » ont le droit de condamner indéfiniment quiconque ne rentre pas dans leurs schémas intellectuels et moraux ? Mais, alors, un peu de logique ! Nous parlions de Voltaire, qu’il conviendrait d’urgence de dépanthéoniser, si ce n’était l’amnésie du Système, mais il n’y a pas que Voltaire ! D’Holbach, Helvétius et d’autres le suivent sur le chemin…
Sous un autre angle, que va devenir un De Gaulle, dont les propos sur la nécessité de « larguer » l’Algérie et les « bougnoules » ont été largement rapportés par Peyrefitte ? Faudra-t-il débaptiser l’aéroport de Roissy, et la place de l’Etoile ? Et Jules Ferry, le grand prêtre de l’école laïque, qui reconnaissait – en Afrique et en Extrême-Orient – le « droit des races supérieures à éduquer les races inférieures » ?
En vérité, on n’en finirait pas, on n’en finira pas, si l’on cherche à rendre ce Jugement dernier perpétuel.
Et si on proposait, pour bien marquer qui y est glorifié, une autre devise au fronton du Panthéon : « Aux antisémites furieux, joyeusement racistes, la République reconnaissante »……
« On » condamne Maurras, mais « on » panthéonise Voltaire…
Voltaire qui écrivait :« C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre ». (Article « Tolérance » du Dictionnaire philosophique). Il appelle ailleurs les juifs « …ces ennemis du genre humain… », un « peuple barbare, superstitieux, ignorant, absurde », et un « peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent… »,
En matière littéraire, le seul critère du jugement est de savoir quelle a été l’attitude des écrivains pendant la dernière guerre et, plus généralement, de savoir s’ils ont ou non été « antisémites ».
Cela vaut aussi bien sûr pour des auteurs morts depuis des siècles : on a déjà censuré l’Avare de Molière, et l’on ne joue plus Le marchand de Venise de Shakespeare ! L’oeuvre est jugée au prisme d’une biographie réduite à ses détails les plus contestables.
Toutes ces contorsions ridicules s’ordonnent autour d’un seul et même thème : le devoir de « lecture militante », qui est très exactement le type de lecture que recommandait le nazisme, auquel rien n’était plus étranger que la prise en considération du seul talent.
Décidément la République en FRANCE est un univers PITOYABLE.
Petit rêve.
Le général de Gaulle tient sa promesse tacite envers le Comte de Paris. Il s’efface au profit du prince. Celui-ci ceint la couronne de France et offre aux Français continuité dynastique, stabilité politique, autorité paternelle et tous les autres bienfaits de la Monarchie, et la nation vit dans la quiétude et l’harmonie, pour l’heure et pour les temps à venir.
Retour à la réalité.
Le général de Gaulle n’a pas tenu sa promesse, il a dupé le Comte de Paris, laissé grande ouverte la porte du pouvoir suprême à tous les loups ambitieux (Mitterrand, Sarkozy, etc), les Français vivent une perpétuelle et obscène foire d’empoigne pour la première place, subissent les effets de politiques irréfléchies, voient leur présent bien gris et leur avenir très sombre.
Excusez-moi, c’était ma minute de pessimisme quotidienne.
Avant guerre on pouvait haïr les boches, dire du mal des juifs, des francs maçons, pourquoi avons nous perdu cette liberté, je ne vois pas pourquoi je devrais aimer les juifs, les arabes, alors qu’eux ont le droit de dire tout le mal qu’ils pensent des blancs, des goys…