Nous en parlons régulièrement, dans notre Catégorie Éducation : alors que l’idéologie officielle est de traiter tout le monde pareil, en mettant tout le monde dans le même moule (le trop fameux – et catastrophique – Collège unique…), il importe de rendre toute sa noblesse et toute sa fierté à l’enseignement technique, en général, et à l’apprentissage, en particulier.
A partir de 14 ans, et comme cela se faisait avant, il serait évidemment beaucoup plus sage de ne pas obliger des dizaines, voire des centaines de miilliers d’enfants, à rester dans les filières générales, pour lesquelles ils n’éprouvent aucun goût particulier, et dans lesquelles ils n’ont pas les capacités de briller ni de se réaliser pleinement, leurs qualités étant ailleurs. Ailleurs, c’est-à-dire, précisément, dans tous ces métiers manuels auxquels il faut rendre leurs titres de noblesse, alors qu’ils sont, de fait, tenus pour secondaires dans notre Système actuel, où l’idéologie est reine…..
C’est le sens de ce qu’explique Patrick Scauflaire, directeur général adjoint de l’Oeuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil (OAA), lorsqu’il explique à Jean-Louis Tremblais (1) :
« Longtemps synonyme d’échec, ce cursus (l’apprentissage, ndlr) est réhabilité car il est adapté à des jeunes qui ne supportent plus l’ambiance scolaire. Chez nous, il n’y avait pas, ou plus, d’apprentis il y a dix ans. Ils constituent actuellement 20% de nos effectifs en formation professionnelle. Et ce n’est qu’un début : nous comptons élargir le choix des filières proposées et l’ouvrir de plus en plus aux jeunes filles ».
Et Jean-Louis Tremblais de conclure son article par un laconique, mais ô combien vrai : « Apprentissage d’un métier, apprentissage de la vie… »
C’est dit, et vécu, par un et par des professionnels : on ne peut que penser, en lisant ces lignes, à ces dizaines de milliers de jeunes qui sortent chaque année sans rien du Système scolaire, cassés et broyés par une idéologie aussi stupide que néfaste, après avoir perdu les meilleures années de leur jeunesse, celles où ils étaient le plus frais pour apprendre le métier de leur vie, dans lequel ils auraient été le mieux à même de s’épanouir vraiment…..
« On » préfère les orienter vers le général, où ils ne suivront pas, avant de sortir plusieurs années après, sans rien d’autre que leur(s) échec(s), direction l’ANPE : bravo, l’idéologie et les idéologues !….
(1) : entretien paru dans Le Figaro Magazine du 17 décembre 2010.
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“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”