Que veut, que cherche, que fait Rodriguez ?…..
Bénéficiant de la lancée de l’ère Aznar, des progrès récents du pays dans presque tous les domaines, du bon état d’ensemble de l’économie et de l’optimisme qui allait avec, Rodriguez n’eut pas trop de mal à camoufler son absence de projets et de politique: la machine « marchait toute seule », en quelque sorte, et il suffisait de présider à ce mouvement donné qui, par simple inertie, laissait l’impression que Rodriguez « faisait » quelque chose, alors qu’il ne « faisait qu’engranger » et récolter les fruits du travail de son prédécesseur…..Si encore il s’était contenté de cela: il n’aurait été qu’une sorte d’escroc-imposteur; ce n’aurait pas été brillant, mais bon…
Malheureusement, Rodriguez a eu une idée! Et il n’a pas voulu en démordre: ce fut la « Loi sur la Mémoire Historique », qui condamne le franquisme et honore ses victimes. Une paille! Il est prévu de « rendre justice » aux « victimes de Franco »; d’ouvrir les fosses communes; de réviser les procès des républicains emprisonnés ou condamnés; d’indemniser les familles de fusillés, blessés et emprisonnés (1)….Publier un texte de Loi pareil, dans le contexte de l’Espagne d’aujourd’hui, c’est prendre un pari très risqué: qui peut dire comment les choses vont se passer? Qu’est-ce à dire « rendre justice » et « réviser les procès » ? Quelles formes vont prendre ces indemnisations? Et tout ce passé remué, ressorti, remis sur le devant de la scène: c’est tout simplement une bombe atomique; c’est le risque réel d’un empoisonnement du présent par les haines et les rancoeurs du passé dans ce qu’il a eu de pire, et qui s’est achevé dans cette effroyable Guerre Civile: trois ans de conflit; un million de morts; l’économie ruinée pour près de quarante ans; une fracture entre deux Espagne toujours pas totalement résorbée aujourd’hui….
C’est le contraire de ce qu’ont fait l’Espagne, le Roi, la droite et la gauche pendant 29 ans, jusqu’en 2004: Rodriguez Zapatero qui, comme responsable de premier plan, devrait être un pompier est en réalité un pyromane, un fou furieux, un fauteur de trouble, un incitateur à la haine et à la Guerre Civile! Comme le dit très justement, dans une Lettre Pastorale, la Conférence épiscopale espagnole, le gouvernement semble « vouloir rouvrir les blessures du passé », en utilisant « une mémoire historique fondée sur une mentalité selective », afin de « raviver des sentiments de vengeance »; une telle attitude, est-ce l’attitude d’un dirigeant? Rodriguez incarne une rupture dangereuse et grosse de débordements possibles (plus: probables….) qu’il sera bien incapable d’arrêtrer quand il les aura « desatados » –comme on dit là-bas, c’est à dire « déchaînés »- : car qui sème le vent récolte la tempête…
Il appelle cela le « socialisme citoyen »! on remarquera tout d’abord que, d’un strict point de vue sémantique, cela ne veut rien dire; « socialisme », d’accord; on voit en gros ce que cela peut-être; mais « citoyen »? on a beau chercher…Et là, nous en revenons à ce que nous disions au début de notre réflexion: quand quelqu’un n’a pas d’idées, et ne sait donc ni que dire ni que faire, il en est réduit à tâcher de masquer son néant intellectuel derrière des flots de paroles, ou un vocabulaire ampoulé. Dans son premier discours en tant que Premier Ministre, il a déclaré ressentir (plus « tarte » que ça, tu meurs…) « …une envie infinie pour la paix, l’amour pour le bien et ce qui puisse améliorer les conditions sociales des plus démunis »! Sauf que, étudiant, tous ses condisciples se souviennent de son admiration pour les réformes agraires de Mao Tsé Toung et celle de l’URSS! Bonjour la logique et la cohérence de la « pensée » (?!) (à suivre…..)
(1): en soi, si le pays était mûr et si les temps étaient venus, il n’y aurait rien à dire à ce désir de rendre justice à ceux qui en ont été privé, dans les deux camps; cela permettrait même de clôturer définitivement ce chapitre douloureux et, de ce point de vue, ce serait donc souhaitable, et nécessaire; c’est la façon de le faire et le choix du moment qui posent problème. Le faire si tôt, si vite et si fort, c’est faire courir un grand risque à l’Espagne et aux Espagnols; il y aurait probablement plus utile et plus urgent à faire…..
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