Michel Onfray : « Macron, voilà quelqu’un qui ne peut plus sortir dans la rue ! Qui méprise le peuple. (…) Il manque un roi ! »

Vidéo. Michel Onfray, était l’invité de Et en même temps, hier dimanche, au soir, sur BFMTV. Face à l’insupportable Apolline de Malherbe, la journaliste qui ne laisse jamais la personnalité qu’elle interroge finir une phrase et terminer un raisonnement, la dite personnalité fût-elle la plus sage et la plus compétente qui soit. En tout cas plus de vingt coudées au dessus de la malheureuse Apolline. Inconscience et infatuation ! Ou conscience aigüe d’incarner un pouvoir. (Le pouvoir ?). Face encore à Guillaume Durand, hyper-bobo s’il en est, à prétentions intellectuelles par dessus le marché, et tout aussi infatué de lui-même que sa consœur sus-citée. Voilà pour le décor.      

Il faut passer sur tout cela. Supporter. Ecouter Onfray chez qui presque plus rien n’est à jeter. Des non-royalistes, il y en a encore quelques-uns, s’amusait Boutang naguère, on peut encore en trouver. Onfray reprend ici le propos détonnant qu’avait tenu Macron sur ce sujet principal  en juillet 2015. Il opère les distinctions nécessaires entre peuple – qu’il aime et défend – et populace qu’il craint. La différence ? La populace c’est le peuple quand on l’a abruti. Il se livre à une critique d’une certaine démocratie – ou ploutocratie, ou oligarchie – que Maurras ne désavouerait pas. Il a sur les hommes et les situations des jugements d’une particulière acuité. Une acuité sensible.

Bref, il faut écouter ces 21 minutes d’un entretien que nous pourrions dire brillant si cet adjectif ne nous inspirait de la défiance. Et l’on pourrait se dire que les royalistes – ou si l’on préfère les maurrassiens – sont bien pessimistes, aveugles ou sourds, s’ils ne ressentent pas l’actualité de fond de leurs idées, derrière la paille des mots.   JSF   ■

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