Bloc-notes: ce que révèle la montée de Marine Le Pen
Par Ivan Rioufol le 11 mars 2011
La montée en puissance de Marine Le Pen, que les sondages mettent dans le tiercé du premier tour de 2012, est le premier effet de l’insurrection de l’opinion, qui s’ajoute à une droitisation commune à toute l’Europe. La France jadis silencieuse, portée par un besoin d’expression qui a trouvé refuge sur Internet, est en train d’affirmer sa prise de pouvoir. La pensée dominante, qui s’est mise au service d’un mondialisme impensé, est confrontée à une contestation de masse qui oblige le monde politique, tenu pour responsable des crises, à redescendre sur terre et à côtoyer les gens.
Ce mouvement réactif est aussi celui de la lucidité et du bon sens, ce mot ridiculisé. Le politiquement correct n’y résistera pas. Depuis plus de trente ans, il empêche de désigner des évidences et pousse à penser faux. La diabolisation de Marine Le Pen n’est déjà plus un argument auprès d’une partie de la population. Mais la droite aurait tort d’avoir peur de cette révolution en marche : elle rejette la pensée fléchée instituée par la longue hégémonie intellectuelle de la gauche. Celle-ci, malgré son statut confortable d’opposant, n’est visiblement pas porteuse d’une nouvelle dynamique.
Le PS, actuellement, ne peut gagner l’Élysée que par défaut, à l’issue par exemple d’un duel contre le FN, inapte à gouverner en l’état.
Les royalistes, étrangers au clivage arbitraire droite/gauche,
mais attachés à la recherche de l’intérêt national et donc,
général, devraient être au coeur de cette révolution,
s’appuyant sur le recul et les enseignements de plus de mille
ans d’histoire.
Ils devraient être au rendez-vous de l’histoire, comme dans
les grands moments de notre pays, le dernier en date étant
celui de la résistance à l’occupation allemande, et de la
reconstruction.
mieux vaut le pen que la gauche mais marine est republiquaine et ne changera rien a un systeme bien rode qui prive le peuple de toutes libertes d expressions ou de contestations la penssee unique etant devenue obligatoire seul un roy devoue a son peuple et a son pays et non a un parti politique peut redonner a notre pays sa fierte et sa grandeur.
Les royalistes ne peuvent que regarder de loin tous ces débats tous similaires sans cesse rabâchés de part et d’autre.
Marine Le Pen, malgré son discours où elle dénonce une marginalisation de son parti de la part des médias et des politiques, baigne malgré tout dans le même système que l’UMPS, revendiquant son parti comme étant républicain et laïque. Idem pour tous les autres partis se disant différents ou marginaux (Front de gauche, communistes…)
Les royalistes ne raisonnent pas en terme de droite et de
gauche, car ils sont ni de droite, ni de gauche mais
attachés à des valeurs de liberté, de justice sociale, aux
principes de laïcité et de souveraineté nationale, pour une
construction européenne basée sur la coopération entre
les nations et conforme à l’intérêt national de la France,
ainsi qu’aux racines judéo chrétiennes du continent, dans le
respect des différentes confessions et pratiques religieuses,
quel qu’elles soient.
Ils militent pour une France rassemblée autour de son Roi,
dans l’intérêt de tous, laissant chacun exprimé son opinion
au sein d’institutions démocratiques, dont le Roi est le
garant, le fédérateur et l’arbitre.
Exprimer : er, pardon pour la faute de frappe
Oui, les royalistes ne raisonnent pas en termes de droite ou de gauche.
Gros florilège de bas calculs politiciens à prévoir pour 2012.
Cette « montée en puissance du FN a valeur de symptôme.
Réaction « d’en bas » vers un « haut » où l’expérience du pouvoir se confond avec la jouissance des privilèges, il représente avant tout le refus d’une démocratie
représentative qui ne représente plus rien.
Protestation contre l’édifice vermoulu d’institutions coupées du pays réel, révélateur des dysfonctionnements d’un système politique qui ne répond plus à l’attente des citoyens et se révèle incapable d’assurer la permanence du lien social, il témoigne d’un malaise grandissant au sein de la vie publique, d’un mépris pour la Nouvelle Classe qui ne cesse de s’étendre.
Mais c’est aussi un parti attrape-tout, qui multiplie les promesses dans une perspective essentiellement démagogique et électoraliste. Leurs chefs, tribuns aux maxillaires serrés ou au sourire télégénique, exploitent détresses et rancoeurs, capitalisent les peurs, les misères et les angoisses sociales, en désignant fréquemment des boucs émissaires — sans jamais, bien entendu, mettre en cause la logique du capital.
En revanche, le Roi ne se sentira solidaire solidaire ni des factions ni du Marché, il récusera tout autant le socialisme étatique que l’individualisme libéral. Il aspirera à la liberté comme à l’égalité, mais il sera foncièrement anticapitaliste, car le règne de la marchandise liquide toutes les formes de vie commune auquel il est attaché.
Aspirant à une politique conforme aux aspirations populaires, fondée sur cette morale populaire pour laquelle la Nouvelle Classe n’a que mépris, il cherchera à créer de nouveaux lieux d’expression collective sur la base d’une politique de proximité. Il postulera que la participation des citoyens à la vie publique est aussi importante que le jeu des institutions. Enfin, il donnera une importance centrale à la notion de subsidiarité. Du moins je l’espère.
Ce commentaire venait compléter les précédents
Beaucoup de travail en perspective, quand il ne s’agit pas d’améliorer le système tel qu’il est, mais de changer de modèle, ce qui signifie repenser les rapports entre individus et groupes au sein de la société, ainsi que les rapports entre les nations elle-mêmes dans le monde, vaste programme qui nécessite un pouvoir fédérateur et indépendant, initiateur d’une telle remise en cause ou rupture (révolution) avec la participation et l’assentiment des Français.