Lu sur son Blog, le vendredi 18 mars, sous le titre :
Une guerre « occidentale » en Lybie : avec quels objectifs ?… et dans quels intérêts ?
La Lybie n’est pas un « pays » : c’est une confédération de clans, soumise à leurs alliances ou à leurs ruptures. D’où la possibilité d’une scission.
Certes, il ne s’agirait que de frappes aériennes et pas d’une intervention terrestre, comme en Irak, dont le lamentable fiasco devrait malgré tout faire réfléchir et inciter à la plus extrême prudence : intervenir pour « quoi » ? pour mettre qui, et quoi, à la place ?…
Kadhafi et les siens règnent sur la Lybie depuis 42 ans : leur argent est en Suisse, en Italie, en Angleterre, aux Etats-Unis, etc… Kadhafi se comporte en piarte : tantôt terroriste (DC 10 d’UTA, Boeing de la Panam, otages étrangers), tantôt « ami » des Européens (filtrage de l’immigration, achat d’armes, vente de pétrole et de gaz).
Mais qu’est-ce que l’insurrection de Benghazi contre Kadhafi ? Pas simplement une réplique libyenne du « printemps arabe » de Tunis et du Caire… Plutôt la résurgence d’une guerre clanique, sur fond d’intérêts pétroliers. Un groupe a pris le contrôle de Benghazi (clé des gisements du golfe de Syrte), puis de Ras Lanouf et d’Az-Zaouiah (les deux raffineries) ; Kadhafi a reconquis Az-Zaouiah et Ras Lanouf, et il marche sur Benghazi.
A lire les dépêches, Paris et Londres auraient eu gain de cause en obtenant de l’ONU la « no fly zone » censée sauver Benghazi. La réalité est sans doute moins claire. L’étrange revirement de Pékin, Moscou et Berlin (abstention durant le vote, alors qu’ils étaient contre) semble provenir d’une discussion avec Washington, plus que du charisme de Nicolas Sarkozy et de David Cameron. Les intérêts de Londres étant peu dissociables de ceux de Washington, quel est le but de guerre de Paris ? En a-t-il même un, au delà de la posture ? Est-ce de l’air-sol « humanitaire », sans analyse des répercussions ? Ou simplement du calcul électoral médiatique (« Merci Sarkozy », crie Benghazi devant nos caméras) ?
Que Kadhafi annonce un cessez-le-feu, ou qu’il décide de continuer sa reconquête sous les frappes aériennes franco-britanniques, la question est de savoir qui contrôlera les champs pétrolifères. En clair : à qui ferait allégeance une Libye-Benghazi, séparée de fait de la Libye-Tripoli… C’est là qu’on verra à quoi répondaient la décision de Washington et le revirement de Mosou, Pékin et Berlin.
Quant à Sarkozy, sa posture actuelle n’efface pas l’ahurissante réception de Kadhafi à Paris en décembre 2007. Passer d’un extrême à l’autre ne fait pas une politique.
notre Sarko national ne cherhe t il pas à seulement sauver quelques sièges de conseillers généraux? vu le niveau de notre poloitique on peut penser à tut.
Rien de nouveau, lorsqu’un régime est aux abois, rien ne vaut une « bonne guerre », rapide et victorieuse, pour retrouver une parcelle de popularité.
Ce pourrait être une parodie de western Italien: et pour quelques voix de plus..
Cette initiative de guerre en Lybie dont on ne mesure pas
encore toutes les conséquences est une catastrophe produite
par deux piètres cerveaux, celui de Sarkozy et de BHL.
Pauvre France!
La testostérone guerrière pour remonter dans les sondages. Minable.
Les Libyens qui crient « viva Sarkozy ». Ma foi, c’est bon pour l’ego insatiable du président.
Concernant la Libye, notez l’article très intéressant paru le 21 juillet 2011 sur le site Marianne 2
Kadhafi a-t-il gagné la bataille de Libye ?