Il faut écouter ou réécouter la vidéo d’Emmanuel Todd sur France Culture que nous avons publiée il y a peu de jours. [Mercredi 29 janvier].
Que dit-il à propos des démocrates américains et tout autant du macronisme – Macron s’assimilant de plus en plus à une sorte d’Hilary Clinton à peine francisée ? Ceci : « Lutter contre le populisme devient leur raison d’être parce qu’ils sont vides » …
Le nationalisme élémentaire et, en un sens, grossier, de Donald Trump rencontre le sentiment de l’Amérique profonde et ses adversaires – mondialistes, multiculturalistes, diversitaires, fervents supporters des minorités les plus réduites, les plus infimes et les plus déjantées – n’ont plus d’autre raison d’être que de le combattre. Situation peu propice à dégager un champion. Champion de quoi d’ailleurs ? On le cherche.
Macron nous paraît être dans une situation analogue. Elu d’une faible majorité des votants, d’une minorité des inscrits, à la tête d’un parti évanescent surtout constitué de doux amateurs, la trame de son quinquennat aura été faite jusqu’à présent, de désordres, de violences, de fracturations extrêmes et des plus graves incertitudes sur sa capacité à incarner une nation aujourd’hui désemparée. Sa seule chance d’être réélu en 2022, du moins le croit-il, est d’agiter, à tous propos et tous moyens, ceux du seul langage, l’épouvantail populiste, sans que l’on sache encore très bien quelle sera dans deux ans l’efficacité de cette tactique. Qu’est-ce qui l’emportera alors de l’inquiétude que le populisme peut encore susciter ou du rejet d’Emmanuel Macron, par environ deux tiers des Français ?
Ainsi va le régime dit d’opinion. Le régime des oligarques et des partis, des juges et des pédagogistes, des journalistes et des ONG, plus arrogantes aujourd’hui que les Etats.
Comment ne comprendrait-on pas qu’un certain nombre de Français, las de tant de dégâts, aspirent à cet autre chose qui n’est qu’un rêve, pour l’instant. Mais demain, selon les circonstances que nous aurons à connaître et à vivre, qui sait ? JSF ■
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
Les démocrates américains comme leurs semblables en France ont ignoré, voire méprisé leur socle électoral: les ouvriers, au profit de minorités remuantes et négatives: ethniques, sexuelles. Donald TRUMP et Marine LME PEN chez nous se sont souvenus d’une leçon élémentaire de démocratie électorale: chaque vote a la même valeur: ouvriers, comme Prix Nobel, hétéros sexuels comme homos,……..or les premiers cités sont majoritaires par rapport aux seconds, d’où pour les « gôches » combat perdu.