L’élection de Donald Trump était impossible, nous le savons bien. Il était même impossible qu’il soit seulement vainqueur de la convention républicaine. C’était le dogme, la vérité, le certain.
En France, il n’y eut guère que Zemmour et surtout André Bercoff qui suggérèrent qu’il pût en être autrement. Il fut l’élu – ô surprise ! – des Républicains. Mais comment pourrait-il battre Hillary Clinton ? La sage, puissante, intelligente et expérimentée Hillary ? Nouvelle impossibilité, c’était sûr. Il fut élu. Alors, bien-sûr, il ne pourrait pas gouverner longtemps. Il ne serait pas obéi, il serait promptement destitué, cumulant bourdes et errements. Il n’en fut rien. À sa manière rustique, grossière, intempestive, clownesque, il a gouverné, remporté des succès, rendu confiance à l’Amérique ; il a l’assentiment de l’Amérique profonde contre les bobos fédéraux. Ces derniers dit Todd à juste titre « n’ont plus d’autre raison d’être » que de combattre le populiste Trump « parce qu’ils son vides ». Comme est vide Macron et sa macronie à l’état gazeux, qui se veulent modernistes et se retrouvent en plein contre-courant de l’évolution du monde. Combattre Trump parce qu’on est vide ? C’est ce qu’ont fait les démocrates américains en déclenchant à son encontre une dérisoire, ridicule et perdue d’avance procédure d’impeachment, à qui, conséquemment, ils ont ôté pour longtemps sa légitimité et son sérieux pour les cas graves … Trump exulte, en sort renforcé, et voilà que tout un chacun le voit en position de force pour gagner – ce qui n’a pourtant rien de sûr – la prochaine élection présidentielle dont la campagne est désormais ouverte. D’où le titre du Figaro de ce matin. Qui peut battre Trump ?
Même coup, même processus pour le Brexit qui vient de s’accomplir. Nous n’y reviendrons pas : nous en avons déjà traité ici. Mais si l’on a un tant soit peu de mémoire politique, l’on se souviendra que l’on ne donnait pas cher, non plus, il y a quelques années, de la durée de Vladimir Poutine. Il y eut même dans nos colonnes des commentaires pour annoncer son effondrement imminent et celui de la Russie. Poutine gouverne son pays depuis vingt ans et, malgré les faiblesses ataviques de cette grande nation – ou empire – il lui a imprimé une spectaculaire renaissance sur la scène du monde.
Comment voudrait-on que les Français nourrissent autre chose que de la défiance ou du mépris pour ce que lui racontent les journalistes, les spécialistes et les politiques ? Ils préfèrent désormais écouter les dissidents, les Zemmour, les Buisson, les Bock-Côtés et quelques autres. L’audience et le succès les accompagnent. Et c’est un signal heureux. La chute du communisme, ce ne fut pas l’oeuvre de l’Occident mais celle de ses dissidents. Prenons exemple. JSF ■
© JSF – Peut être repris à condition de citer la source
C’est exactement ça : il faudrait qu’un sage et déterminé étudiant écrive un jour une thèse sur toutes les conneries assénées par les « sachants » de la doxa, conneries dont jamais jamais les professeurs d’intelligence ne se repètent. De la même façon que ceux qui avaient applaudi l’entrée des Khmers rouges dans Pnom-Penh ne se sont jamais repentis, de la même manière les docteurs ès-certitudes ne se sentent jamais démentis par la réalité.