Par Henri.
[Illustration: l’exécution de Robespierre]. Réaction bienvenue et juste à notre publication d’avant-hier, mardi 27 : Imminente élection US : « Les leçons du monarchisme français pour une démocratie américaine en panne ». C’est vu d’Amérique !
La fidélité au Roi et à la Reine vient d’un sentiment profond d’un peuple blessé dans son être par la violence sanguinaire d’un régime qui a pris le pouvoir par l’intimidation idéologique, la mise à mort, et la décapitation sanglante, messes noires rougies du sang des suppliciées ; ne parlons pas de l’enfant Roi, véritable incarnation de cette messe noire, qui a scellé la république.
Que par ailleurs il y ait toujours un profond besoin d’unité, un regard bienveillant, pour le bien commun, pour une communauté de destin, rend bien sûr la vision royaliste sympathique.
Le drame aujourd’hui , c’est que pour lutter contre l’horreur des agressions sanglantes et horribles, qui nous révulsent , on en soit à invoquer comme un gri-gri ou un disque rayé, la république ou ses valeurs , ses mânes, devenue une pure tautologie qui ne convainc personne . Et pour cause ! Parce que e bien que l’enseignement de l’histoire , de notre histoire ait été saboté ou pris en otage, par les cercles de pensée, (même par Marcel Gauchet, grand pape) , notre inconscient sait bien sur quoi s’est bâtie la république (en France) : la décapitation ad nauseam, conçue comme un rite religieux quasi cannibale. Et après rien !
Ce re foulé surgit au pire moment avec l’affaire des caricatures. N’oublions quand même pas que la révolution française, cette icône, a été précédée d’une bordée de caricatures scatologiques ignobles, visant en particulier la Reine, qui ont échauffé les esprits.
Rien ne justifie le sort épouvantable de notre collègue assassiné dans les pires conditions par ces enfants justement de la république, mais l’immense piété qu’on lui doit, ne doit pas nous faire tourner rond dans une pure tautologie, une démission de la pensée . N’avons-nous pas d’autres valeurs essentielles à défendre que la caricature, qui n’est pas le meilleur cheval, pensons à notre civilisation à l’ange au sourire de Reims. Ne donnons pas des armes à nos ennemis.
Ce que ne peut comprendre celui qui refuse la culture à son pays nous engage une fois d e plus dans une impasse stérile et ampoulée. C’est le droit à la Vie dans notre pays à travers nos diversités, qui est bafoué, non un régime qui tourne à vide et appelle par son laxisme terrifiant ces assassinats qu’on aurait pu éviter.
Les Royalistes font souvent avec talent, appel à l’intelligence pour préréserver leur pays des catastrophes. Qu’ils n’oublient pas le refoulé qui nous fait tous mourir. ■
S’agissant des caricatures et de Charlie rappelons notre article du 8 janvier 2015 – auteur : Gérard POL actuellement directeur de la rédaction de JSF – Nous ne sommes pas tous Charlie, nous sommes tous la France. C’est ce que nous disions le 8 janvier 2015. Nous n’avons rien changé à notre position.
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