On sait depuis belle lurette que les bon sentiments font rarement – voire jamais… – les bons films ou les bons livres. Feraient-ils, ces bons sentiments, les bonnes politiques ? C’est ce que semble croire, avec une naïveté touchante, Olivier Grandmaison, qui vient exposer sur France info – ce matin du mercredi 13 avril – ses idées concernant la ré-insertion, et comment il veut mener une politique de la main tendue à des jeunes délinquants issus de l’immigration.
Et c’est là que le bât blesse. Car Olivier Grandmaison, généreux, positif – ou essayant de l’être – amical, bon esprit et tout ce que l’on voudra…, se trompe, tout simplement. Et pourquoi se trompe-t-il ? Parce que comparaison n’est pas raison….
Il est tout fier d’avoir emmené des jeunes délinquants dans la région de Falaise, et de leur avoir fait rencontrer un décoré de la Légion d’honneur, un de ceux qui ont lutté pour la France durant la Seconde Guerre mondiale Et, ajoute-t-il, se croyant sûr de son effet, ce héros, eh bien c’est un immigré ! Un fils de polonais. Donc, le message est clair…
Le seul problème, c’est qu’en fait, le message n’est clair que dans la tête d’Olivier Grandmaison, chez qui les bons sentiments ont remplacé le raisonnement, et qui raisonne, justement, par analogie. Or, le raisonnement par analogie, c’est bien connu, est le pire des raisonnements. Dans la tête d’Olivier Grandmaison cela revient à dire « Il est immigré, il est décoré, donc, vous, immigrés, vous pouvez faire comme lui » (sous-entendu : vous allez vous reprendre, et le faire…). La bonne volonté de Grandmaison semble évidente et nous ne cherchons pas un seul instant à la mettre en doute. Mais, le problème, ce n’est pas son mode de fonctionnement à lui, et ce qui se passe dans sa tête à lui. Le problème, c’est ce qui se passe dans la tête de ces ados. Suffira-t-il d’incantations, de paroles, que l’on pourrait presque qualifier – pour Grandmaison – de « magiques », bref, de leur sortir un syllogisme pour, comme par enchantement, les faire passer de l’état de jeunes délinquants à celui de « bons français », risquant leur peau pour la patrie ?
Ce que n’a pas vu Grandmaison – qui n’a probablement pas écouté Hassan II parler des marocains qui « ne seront jamais français à 100% »… – c’est que, entre les immigrants d’hier (polonais, espagnols, italiens, portugais…) et la plus grande partie de ceux d’aujourd’hui (en tous cas ceux qui viennent d’Afrique) il y a, du moins bien souvent et pour beaucoup, « quelque chose » qui se dresse entre eux et nous : soit la religion, soit les moeurs, les mentalités, les coutumes, bref, les fondamentaux. Et il ne sert à rien de le nier… Et que, s’il n’y a pas une volonté politique et une action résolues de la part des accueillants (nous, en l’occurrence); et s’il n’y a pas une réelle volonté de se fondre dans l’ensemble où ils se rendent (pour les nouveaux venus), c’est Hassan II qui aura raison : les migrations d’hier étaient inter-européennes, et Est-Ouest, mettant en contact des peuples que rien de fondamental ne séparait ni n’opposait. Celles d’aujourd’hui sont Nord-Sud, et mettent en contact deux civilisations.
Or, et nous en sommes désolés pour M Grandmaison, il n’y a pas place en France pour deux civilisations. Et tous les beaux syllogismes, les fausses fenêtres, les comparaisons fausses et autres raisonnements par analogie ne changeront rien à la réalité, et ne changeront pas les faits, dont la principale caractéristique, on le sait bien, est qu’ils sont têtus !…..
PS : une semaine avant l’intervention d’Olivier Grandmaison, le Prince Jean avait pris l’initiative d’une démarche originale : parler de l’Histoire de France, montrer la France à des jeunes issus, précisément, de la diversité, comme on dit aujourd’hui, dans le jargon. Et il les a emmenés à Saint-Denis, où, Art et Histoire confondus, il leur a fait toucher du doigt, concrètement, ce que c’était que l’Histoire, ce que c’était que la Beauté, ce que c’était que la France… « Pensée magique » et généralités abstraites pour Grandmaison, d’un côté; France charnelle dans la réalité de son Patrimoine pour le Prince Jean – accompagné de Lorant Deutsch – de l’autre : qui parle le mieux de « la France » ? Qui la fera le mieux découvrir et aimer ? Qui travaillera le plus, et le mieux, pour l’intégration ?….
Le prince Jean saint Denis et la diversité.pdf
Voilà la preuve de l’intelligence de notre Prince,il va à l’essentiel :pour connaitre son pays d’accueil,le comprendre voire l’aimer,il faut savoir son HISTOIRE,l’histoire de France!D’ailleurs,cette jeunesse peut comprendre avec l’actualité récente(révolutions en Afrique du Nord) que ce sont leurs propres gouvernements et non pas la colonisation qui les ont spoliés,ils seraient surement moins haineux envers ceux qui tentent de les instruire.
Dire que je partage votre analyse ne changera rien. Pourtant, c’est bien ainsi que je ressens les choses. C’est un fait que nous sommes façonnés par la terre par l’histoire, par la culture et la religion qui établit une base fondamentale de notre identité, façonne les motivations les plus profondes de nos comportements. Transmis de générations en générations depuis près de 20 siècles ces facteurs qui nous structurent ne peuvent êtres transmis, et encore moins acceptés que par une passion soudaine et un amour profond de notre pays de sa culture de sont histoire. Un choix irréversible. Comment attendre cela de gens le plus souvent illettrés et hostiles ? Sans parler des principes coraniques à contre courant de toute forme de modernité.
qu’allons nous faire des milliers de lybiens qui vont
débarquer !!!!affaire gravissima