…. et pour en finir avec l’une des « exceptions françaises » les plus malsaines – politiquement s’entend – qui fait que la représentation officielle (ou légale, comme on voudra…) du peuple français ne reflète qu’imparfaitement la réalité politique vraie de l’opinion, et que beaucoup d’élus, à tous les échelons, ne sont pas réellement représentatifs du rapport des forces vrai sur le terrain. Ce qui n’est ni sain, ni juste, ni… légitime !
Même si cela doit susciter l’étonnement – voire quelques critiques – chez certains, nous n’avons pas pu ne pas noter comment, dans son Billet du Figaro Magazine du 1er octobre 2011, Zemmour conclut sa réflexion (dernier paragraphe) :
« …Demain, tout peut arriver. La Droite populaire peut incarner une aile conservatrice d’un grand parti républicain à l’américaine. Ou être la charnière d’une grande recomposition politique où le Rubicon qui sépare la droite du FN serait franchi. Pour constituer un nouveau bloc des droites, inspiré de certaines expériences européennes, reposant sur la critique acerbe de la mondialisation et de l’Europe ».
Ce n’est pas que les moeurs du Pays légal et de la Classe politique soient notre préoccupation principale, ni que nous nous fassions la moindre illusion sur le Système, ni sur les Partis qui le composent ou aspirent à le composer, ni sur son fonctionnement; mais, tout de même….
Il ne serait pas mauvais qu’on en finisse avec cette absurdité, imaginée et voulue comme un piège par Mitterand, puis maintenue et perenisée par la bien-pensance d’extrême gauche, qui consiste à interdire à l’extrême-droite d’être traitée comme l’est l’extrême-gauche. Pourquoi, au nom de quoi, l’extrême-gauche jouit-elle du droit de jouer au jeu et dans le jeu démocratique électoral, lorsqu’elle se réfère, sans l’avoir jamais reniée, à la pire des tyrannies qu’ait connu le monde, alors que, dans le même temps, elle interdit ce droit à l’extrême droite ? (1)
On en finirait ainsi, peut-être, avec ces anomalies qui jettent un doute sur la réalité des résulats de nombreux scrutins, et donc sur la sincérité de l’ensemble, et – au moins en partie – leur « légitimité » : la Provence, par exemple, qui a voté à près de 60% « à droite », aux Régionales, se retrouve avec un Président ultra minoritaire « de gauche » ! Question : ce Président, parfaitement légal, est-il pleinement légitime ?…
Et la même chose se passe dans de nombreux scrutins, municipaux, cantonaux et régionaux…
De telles moeurs électorales, absolument injustifiables, sont l’une des raisons (pas la seule, cependant…) du discrédit de la Classe politique, et des taux parfois énormes qu’atteint l’abstention. Ce qui, à son tour, contribue à déligitimer encore un peu plus la Classe politique.
Il est clair que, le piège grossier tendu par Mitterand à la droite la plus bête du monde (mais, une partie de la gauche vaut-elle mieux ?…) a rendu la pratique politique en France toujours plus malsaine et aboutit à fausser les scrutins par des résultats insincères, et donc à ne pas renvoyer une image suffisammment fidèle de la réalité politique du pays.
Du moment qu’ils existent, et qu’ils jouissent de leurs droits civiques, les dirigeants politiques, dans leur totalité, ainsi que les mouvements qu’ils représentent et les programmes qu’ils proposent aux Français, doivent être jugés, analysés, critiqués etc… uniquement en fonction de leur rapport avec le Bien commun, et non selon tel ou tel diktat, de tel ou tel courant de pensée ou idéologie….
(1) : Surtout que, sauf erreur, le Front national – puisque c’est de lui qu »‘il s’agit, lorsque l’on parle d’extrême-droite… – se veut et se revendique comme parfaitement « républicain », et n’aspire qu’à une chose : entrer dans le Pays légal…
P.S. : juste pour information, et sans aucun commentaire(s), cet article d’Elisabeth Lévy :
http://www.causeur.fr/droitegauche-le-clivage-le-plus-bete-du-monde,12059
Indépendamment des notions « d’extrême gauche » ou
« d’extrême droite », le problème de la représentation
nationale, en France, se pose.
Il se pose en terme d’élections à la proportionnelle, en terme
de réforme du Sénat pour y faire représenter les corps
intermédiaires, en terme de démocratie participative pour la
tenue d’Etats Généraux et de référendum d’initiative
populaire, et en terme de magistrature suprême pour un
Chef d’Etat arbitre indépendant des partis, clans et lobbies
financiers, au service du bien commun.