Présente à Paris le vendredi 4 pour l’Assemblée générale de Gens de France, et le samedi matin pour la séance de travail autour du Prince, la délégation marseillaise repartait, sous le soleil, à 13h pour le Café de 18h30, emmenant avec elle Hilaire de Crémiers. Arrivés dans le Sud, puis à Marseille (c’est le monde à l’envers), changement de décor….
C’était plutôt mal parti (franchement mal…) question temps : plusieurs ont téléphoné, dès 14/15 heures pour savoir si on annulait, ou pas. Et, du reste, plusieurs (dont beaucoup d’ « habituels ») ne sont pas venus. Et pourtant, autant les conditions étaient défavorables, autant les succès furent évidents : le Déluge nous va, finalement, si bien !
D’abord, le nombre : ce n’est certes pas l’élèment le plus important, ce sont les Idées répandues qui priment, bien sûr, mais cela compte : or, et malgré nos craintes dues au temps, on a fait salle pleine. Première satisfaction.
La qualité de l’écoute du public, et la qualité des questions et du débat, ensuite : nous avions demandé, lors du premier Café, que chacun se discipline, pose des questions courtes et claires, n’accapare pas la parole et laisse aussi parler les autres. Vous avez joué le jeu, et la qualité du débat s’en est bien portée… Deuxième satisfaction.
Le « jeu » du débat Hilaire/Antoine de Crémiers a parfaitement fonctionné : on a eu un Café très vivant, l’intérêt n’a faibli à aucun moment, et certainement cela doit nous servir d’exemple pour de prochains Cafés : la qualité de l’écoute du public, puis la qualité de ses questions est certainement venue de là, pour une bonne part. Troisième satisfaction.
Enfin, la très joyeuse ambiance du repas qui nous a réunis dans la salle du rez-de chaussée, alors que tous les Cafés, bars, restaurants du coin étaient fermés (certains avec leurs caves innondées…). Notre tablée, c’étaient réellement de vrais et bons amis qui étaient heureux d’être ensemble, passant constamment du sérieux et du grave, aux plaisanteries et à la saine détente : Antoine et Hilaire étaient à la fois bien entourés, et créateurs eux-mêmes de ce mélange de joyeuse bonne humeur et de discussion sérieuse et profonde… Quatrième satisfaction, et pas la moins importante….
Premier Café, avec Gérard Leclerc, premier succès; deuxième Café, avec Hilaire et Antoine de Crémiers, deuxième succès : la saison commence bien. Faisons tous en sorte qu’il en soit ainsi pour tous les prochains Cafés : on compte sur vous…..
La vidéo incessamment sous peu….
Signalons encore que – sans que nous le lui ayons demandé – La Provence a, cette fois-ci, annoncé notre Café Actualité. Nous y sommes sensibles, comme tous nos amis. Ce serait d’ailleurs chose naturelle si nos futurs Cafés Actualité étaient aussi régulièrement signalés dans ce qui est notre quotidien régional …
A bon Café, bonnes nourritures….
Qu’est-ce que cela prouve ? Que lafautearousseau, que la Fédération Royaliste Provençale, qu’en fin de compte l’Action française travaillent bien et le plus intelligemment possible, en Provence.
D’abord en traitant les sujets vraiment essentiels, ceux qui nous sont propres, c’est à dire les sujets politiques ou de société les plus cruciaux du moment, vus, toujours, sous l’angle proprement politique, avec des intervenants compétents : le mois dernier, Gérard LECLERC, parlant de la théorie du genre; cette fois-ci Hilaire et Antoine de CREMIERS traitant de la « crise » qui est, sans-doute, aussi, l’ « effondrement » d’un certain « système ». Sans compter la participation annoncée de Jean-François MATTEI au Café du 7 janvier 2012. C’est cela le bon travail.
Ensuite, en démultipliant considérablement la portée de ces Cafés par les vidéos qui en sont faites et qui, mises en ligne, sont consultées par des milliers de personnes. De sorte que le public touché est infiniment plus important que ne l’est le nombre des participants eux-mêmes …
En combinant des thèmes, des intervenants, des débats de qualité, avec le réseau de blogs (lafautearousseau / le blog FRP) et de sites, tel Viméo, qui recueille un nombre devenu considérable de vidéos, notre audience devient importante et, somme toute, efficace…
Tel est, à mon avis, le type de militantisme le plus efficient que nous puissions mettre, aujourd’hui, au service de la cause que nous avons choisi de défendre …
Mon Cher Gérard, lorsque nous étions à l’Université, au moment de la guerre d’Algérie, 80 % au moins des étudiants étaient membres d’un parti ou d’un mouvement politique. Aujourd’hui, nous vivons dans le monde du zapping, c’est-à-dire le monde de l’artifice et de l’éphémère. Le sacerdoce politique n’attire plus grand monde.
Quant aux moyens, la photocopieuse, le fax et Internet ont changé beaucoup de choses. On n’a plus besoin de taper des milliers de pages sur de fragiles stencils, ni de passer des nuits entières, comme nous le faisions si souvent, à tourner la ronéo ou à mettre des tracts sous enveloppe jusqu’à l’aube.
Mais il y a aussi – pourquoi ne pas le dire ? – un revers de la médaille. Un certain militantisme peut aussi être une aliénation. Il aliène chaque fois qu’il empêche de penser par soi-même, qu’il conduit à dire ou à répéter des sottises auxquelles on ne croit pas au seul motif qu’on s’imagine que c’est en les disant qu’on sera un « bon militant ».
Sur le sujet particulier dont traite le dernier paragraphe du commentaire de Graviora Manent, je me souviens d’avoir lu d’intéressantes réflexions d’Alain de Benoist. En la matière, son expérience et la nôtre, comme beaucoup d’autres, dans tous les camps, sont, de fait, évidemment, voisines.
Mais, dans le principe, même si le risque existe bel et bien, un « bon militant » ne peut pas être un militant « aliéné ». S’il n’est pas capable de penser par lui-même, en même temps qu’en symbiose avec le courant de pensée auquel il se rattache, son engagement, me semble-t-il, ne vaudra pas grand chose.
Bien-sûr, rien n’est tout à fait simple. Et, comme le dit Maurras : « je n’ai jamais prétendu qu’il fût aisé de vivre ».