……..depuis qu’elle existe en tant que telle, c’est-à-dire, au moins, depuis le triomphe de Bouvines, le dimanche 27 juillet 1214.
On relierait ainsi, par dessus les siècles, ceux qui meurent pour la France aujourd’hui à ceux qui sont morts pour elle hier, les français d’aujourd’hui à ceux d’hier (le « milliard de fançais morts… »), manifestant l’ancienneté et la solidité de la Nation France…..
Un 27 juillet qui, par parenthèse, serait une bien plus belle Fête nationale que l’ambigu 14 juillet, puisq’on ne sait pas trop qui célèbre, ce jour-là, les têtes au bout des piques du 14 juillet 89 – prémices de la Terreur – et qui célèbre – comme Marc Bloch – l’enthousiasme – certes, vite déçu et trompé, mais au moins sincère et pur, même s’il était naïf… – de la Fête de la Fédération…..
PS : énième rapppel : tout propos, aussi bon soit-il, tenu au pied de ce grandiose monument souillé qu’est l’Arc de Triomphe de l’Etoile se retrouve, ipso facto, souillé, lui aussi, par la présence gravée dans la pierre du nom de deux génocidaires : Turreau et Amey, et de celui qui a conçu et organisé le premier Génocide des temps modernes : Lazare Carnot.
A quoi sert-il de dire qu’on va garder le 8 mai férié pour rappeler la lutte contre le nazisme lorsqu’on le dit « sous » les noms de trois de ceux qui ont ouvert la voie à Hitler, Staline, Mao, Pol Pot, Ceaucescu… au Goulag, au Lao Gai…. Il faut être sérieux…..
Grand monument souillé, à « nettoyer » d’urgence….
Depuis 20 ans, le nombre de commémorations nationales a doublé, pour atteindre le chiffre de douze. Une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France, une journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions, deux journées nationales d’hommage aux «morts pour la France» en Indochine et en Algérie et une journée nationale d’hommage aux harkis etc…
Il y a trop de commémorations, partielles et circonstancielles.
J’avais apprécié, une fois n’est pas coutume, que Nicolas Sarkozy dise que c’était trop et qu’il fallait sortir de l’esprit de perpétuelle de repentance. C’était à Caen, le 9 mars 2007 : » La mode de la repentance est une mode exécrable. »
Il est inutile d’agiter sans cesse le principe de dignité qui, lui aussi, supporte mal les abus.