France 2 a donc projeté, comme prévu, le troisième et dernier « portrait » de Thierry Binisti : après le Louis XIV (Versailles, le rêve d’un roi) et le Louis XV (Louis XV, le soleil noir), nous venons de voir le Louis XVI : Louis XVI, l’homme qui ne voulait pas être roi.
Les critiques nous avaient prévenus : « Loin des clichés associés à la figure du monarque, les deux documentaristes (Jacques Dubuisson est associé à Thierry Binisti, ndlr) tracent un portrait plus humain du roi… et le décrivent comme un homme qui avait le souci du peuple… Ils retracent également l’opposition du roi à son entourage, une noblesse puissante et crispée sur ses privilèges… »
Et, de fait, c’est probablement la première fois, sur une chaîne publique, à une heure de grande écoute, qu’un « portrait » pareil de Louis XVI et de son règne est diffusé. Ce sera certainement une surprise, voire une révélation pour beaucoup. L’évasion de Varennes avait déjà marqué un tournant, le film de Binisti confirme dans cette voie…
On pourra toujours trouver à redire à ceci ou cela mais, certainement, ce film ne peut qu’avoir un impact positif. Il n’y a pas si longtemps, la chape de plomb de la Bastille du mensonge, de la désinformation, de la dénaturation de notre Histoire pesait encore d’un poids tel que toute oeuvre parlant de Louis XVI traitait inévitablement d’un lourdaud, d’un niais, d’un simplet; et encore, quand ce n’était pas pire. Ne parlons pas de la Reine (Messaline était une sainte à côté…), ni de la Cour à Versailles (les pires orgies de la décadence romaine étaient d’aimables divertissements en comparaison); bref, c’était forcément l’abomination de la désolation, à laquelle la vertueuse et grandiose Révolution régénératrice était venue, enfin et heureusement, mettre un terme. On exagère à peine….
« Que les temps sont changés !… », comme dirait Racine (Athalie, Acte I,Scène I).
Le processus de dé-révolution, que nous ne cessons de suivre, et dont nous signalons à chaque fois les nouvelles manifestations, continue donc à se dérouler. Et il est indispensable, ce processus de dé-révolution dans les esprits, qui passe par une re-découverte apaisée par les français de leur Histoire; une ré-appropriation de leur passé national, loin des mensonges, des déformations et du mauvais esprit du Mallet-Isaac. Le film de ce soir s’inscrit manifestement dans ce processus…
Evidemment, on n’en est pas encore au stade de la Russie, qui a canonisé la Famille du Tsar, ou rapatrié les cendres de Denikine (avec un passage par Paris…)….
Néammoins, le principal intérêt du film est là. Nous n’en parlerons pas en critiques cinématographiques, car ce n’est ni notre rôle ni notre compétence; et nous laisserons chacun apprécier ou non, et préférer ceci ou cela.
Du seul point de vue politique, qui est ce qui nous intéresse sur ce Blog, c’est le détricotage de la Bastille du mensonge qui continue donc. Le Louis XIV nous a, de ce point de vue, paru bon, et par moments excellent; le Louis XV, globalement décevant, sauf à un ou deux moment. Quant au Louis XVI de ce soir, il est certain que, pour de plus en plus de réalisateurs, le bibendum des poncifs et grossiers mensonges sur le roi, son règne, sa politique fait de plus en plus « pschittt »; qu’il est manifestement derrière nous, pour de plus en plus de gens, et que l’inspiration n’est plus recherchée du côté de la vérité officielle, qui vient encore de recevoir un sacré coup de canif ce soir…
La roue tourne. Pas aussi vite que nous le souhaiterions, pas aussi vite qu’en Russie, mais elle tourne. A nous de pousser à la roue pour accentuer ce mouvement de redécouverte progressive de notre histoire monarchique par un certain nombre d’intellectuels, mais aussi dans la presse, les médias, et, finalement, une frange non négligeable de l’opinion française; à nous de nourrir ce processus de dérévolution dont la France a besoin pour renouer avec son Histoire, se replacer dans le droit fil de sa trajectoire historique et, s’il se peut, reprendre, un jour, sa marche en avant.
Qu’un basculement de ce que Barrès nommait « les puissances du sentiment » se produise, en France, afin que l’on ne puisse plus parler ni de la Révolution ni de notre passé monarchique, après, comme on en parlait avant…
Pardon de, légèrement, vous contrarier mais je crois que le système nous accorde, au compte-goutte, quelques concessions sur la relecture de l’Histoire que nous lui imposons. Il suffit de voir les contorsions de cette canaille (au sens Furet du terme par rapport à Reynald Secher-F. Furet La Révolution Française p.819-)de J-C Martin à propos de son dernier « ouvrage » La Contre-Révolution dans lequel Reynald n’est même pas cité. Un peu comme si on parlait du théâtre sans citer Racine ! Or en voyant les âneries – normal vu son nom – débitées par lui et ses quarante collabos il est loisible de se poser des questions sur son honnêteté. Il n’est toujours pas – au contraire d’un Stéphane Courtois – revenu sur ses erreurs marxistes. Alors, autant demander à un imam de nous faire un prêche sur l’Eucharistie ! Regardez un autre exemple, qui utilise le vrai terme pour la Bastille: reddition et non prise ? Qui utilise pour Louis XVI, à part quelques rares dont vous, le terme d’évasion vers Varennes, fustigeant la fuite du Roi de France alors qu’il n’a jamais été question pour lui de quitter le territoire de son Royaume. Le Chef de l’Etat, De Gaulle, s’est lui enfui en Allemagne en mai 1968( et d’abord en juin 1940 devant l’ennemi). Mais il a gagné, lui !
Sur les enveloppes de ses courriers, le Souvenir Chouan de Bretagne ( http://souvenirchouandebretagne.over-blog.com) imprime: »Pour remettre l’Histoire à l’endroit », ce slogan est lu plus de mille fois à chaque envoi: Vox clamans in deserto.
Il n’ya pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
J’ai apprécié le film mais je trouve que la Reine était toujours parée de trop gros joyaux, alors que l’on sait qu’elle n’appréciait pas trop les gros bijoux, ce qui peut se vérifier sur tous ses tableaux, notamment ceux de Madame Vigée-Lebrun
Au risque de contrarier » sol de grisolles »
Au secours ! France 2 a perdu la tête ! France Télévision ne voudrait-elle plus de la République ?
http://cril17.fr/
Bravo à France 2 pour cette diffusion: un couple royal humain, loin des caricatures…
Un petit pas pour les Royalistes, une marche en avant pour la vraie histoire de France
Je ne l’ai pas vu, je vous crois donc sur parole, tous autant que vous êtes, en ce qui concerne l’intérêt de ce programme.
Maintenant, j’ai bien peur qu’il n’en faille bien plus pour retourner les consciences.
Question : les réalisateurs de ce programme sont-ils monarchistes ?
en voila un commentaire!!!! la republique!!!! ou est elle aujourd’hui votre belle republique! tous vendus! collabo de la 1ere heure! pedophile, homosexuel nevrovré, leche culs et compagnie! votre republique si cherement payée par le sang du peuple…celle là même qui aujourd’hui…detruit la françe! mis a part le roi..personne n’a perdu la tête! retablir des verités cela derange de toute evidençe! encore un qui vas voter sarko ou le flamby…ne sachant pas que de toute façon ce pays est ruiné,vendu aux etrangers,deposedé de ses bien…et de ses droits les plus elementaires! alors ne vous en deplaise….vive le roi!
A EHLB
Le film est intégralement visible en vidéo sur le site Internet de France2
http://www.pluzz.fr/louis-xvi-l-homme-qui-ne-voulait–.html
Certes le commentaire « off » était plutôt compréhensif, voire compatissant – mais c’est justement cela qui est exaspérant : on a vu un Louis XVI plein de bonté, imprégné des idées du XVIIIe siècle – le « bonheur » notamment – mais, en fin de compte, et pour le malheur de la France, un roi faible, velléitaire, dominé par les Necker, Brienne, Lafayette, Mounier même, un roi qui prend toujours la mauvaise décision après avoir compris où était la bonne.
C’est, à mon avis, surtout par son énoncé final que Créon a raison. Car, sur la prééminence du pouvoir royal, sur les idées politiques alors à la mode, Louis XVI, en fait, voyait clair. Il ne les partageait pas.
« Un roi qui prend toujours la mauvaise décision après avoir compris où était la bonne », c’est, je crois, sa véritable définition.
Il a été trahi par son indécision et, plus encore, peut-être, par ce christianisme compassionnel qui l’habitait fondamentalement, auquel l’on doit qu’il n’ait pas rétabli l’ordre dans son royaume, d’où est résulté un nombre de victimes infiniment plus considérable que celles qu’il a voulu éviter.
J’ai apprécié ce film parce qu’enfin le caractère profondément humain de Louis XVI a été montré, sa bonté , son horreur de la violence et son désir profond et sincère de vouloir le bonheur » de ses peuples ». Son souci de réformes était sincère mais il devait faire face à d’impitoyables ennemis dont certains étaient dans son propre camp parce qu’on remeetait en cause leurs privilèges. On voit cela encore aujourd’hui dans les partis politiques ou les adversaires ne sont pas toujours dans les autres partis.Dans ce film, on est loin des manuels d’histoire de l’éducation nationale républicaine qui ne le montraient que sous des aspects négatifs en le sous estimant et en mettant en avant son manque de fermeté systématique face à ses impitoyables ennemis afin de valoriser la » Révolution » . Mais il est vrai qu’un agneau désintéressé et plein de bonté ne peut manger les loups avides et violents. Louis XVI ,ne l’oublions pas ,a sûrement été l »un des rois les plus humains de l’histoire de la monarchie française.
Oui, mais les conséquences de sa bonté ont été inhumaines. Pour lui; pour la famille royale; pour les centaines de milliers de victimes de la Révolution. A quoi s’ajoutent les millions de morts des guerres européennes subséquentes … La bonté, bien réelle, du Roi; son « humanité » ont eu les pires retombées, de la Terreur au Goulag. Le monde a mis deux siècles pour s’en sortir. Les victimes ont été innombrables.
La « bonté » ou l' »humanité » des gouvernants, comme de toute personne exerçant des responsabilités, sont des qualités complexes qui ne peuvent s’exercer, qui ne valent, que si l’on s’oblige à en envisager les effets.
Faute de quoi, elles se confondent avec l’inconscience ou la faiblesse. La sévérité peut être, au contraire, pour tout gouvernant, toute autorité, la forme supérieure et bien ordonnée de la bonté.
Remerciements à M. Charles.
Il semblerait qu’on commence à se poser quelques questions , jusqu’à maintenant si nous voulions trouver un semblant de vérité il fallait consulter les archives ce que tout le monde ne peut faire, lire de sérieux et véritables historiens et ils ne sont pas légion, ou s’intéresser aux chercheurs étrangers libres politiquement comme l’excellent Murray Kendall avec son Louis XI.
Il est temps qu’on cesse de regarder nos rois par le trou de la serrure ce qui pour Louis XVI est une vérité car on oublie que dans l’éducation royale était imposé un travail manuel et que tous avaient ce choix : » Le gros lourdau « le serrurier » « le livre de chasse où il avait écrit « rien » le jour de l’attaque de la Bastille.. semblent avoir fait long feu.
Reste à savoir si cela a plu et le quota d’audimat car enfin ce qu’on a cherché jusqu’ici c’est à justifier l’injustifiable et que le chien soit enragé. Or personne n’aime qu’on remette ses certitudes en question.
à EHLB
Royauté, Capillarité et Subsidiarité obligent !
Louis XVI eut le tort d’être un chef d’état non pas simplement humain mais également visionnaire .En fait les réformes qu’il désirait furent celles qui s’imposèrent aux révolutionnaires qui avaient été de farouches réactionnaires durant son règne.Son tort ,le seul selon moi , c’est de ne pas avoir su aller à la rencontre de son peuple directement, en un contact quasi charnel. Ces gens humbles qui l’aimaient ,lui le Père de la nation ,l’auraient soutenu contre les privilégiés qui le trahissaient effrontément .On aurait évité la catastrophe .
Le film est un des meilleurs du genre .
La démonstration de la supériorité intrinsèque du principe monarchique sur le principe républicain ou démocratique s’associe trop souvent à une idéalisation de l’Ancien Régime.
Vous ne voyez pas que les corps intermédiaires ont commencé à se disloquer sous l’action de la monarchie administrative, et que cette dislocation commence avec la lutte contre le système féodal.
Cette vision idéalisée de l’Ancien Régime n’a pas seulement été contredite par l’historiographie contemporaine. Elle est déjà contredite par les observations particulièrement profondes faites au XIXe siècle par Renan et surtout par Tocqueville.
Cette idéalisation de l’Ancien Régime conduit à exempter la monarchie française de toute responsabilité dans les événements qui ont abouti à sa perte.
Le Roi apparaît comme le plus grand des républicains, à savoir celui qui n’a de souci que le bien public, et » le bonheur de ses peuples ».
Louis XVI est dépeint comme un Chef d’Etat cultivé, ce qu’il était assurément au dire des historiens.
Ce ne sont à mon avis ni sa bonté, ni son humanité qui ont perdu Louis XVI, mais plutôt sa volonté de ne pas décevoir, ni la noblesse, ni le clergé, ses prétendus plus fidèles serviteurs mais qui pensaient avant tout à leurs privilèges, positions et pouvoirs, ni ses fidèles sujets, dont il percevait assurément l’injustice sociale dont ils étaient victimes.
C’est pourquoi réunir les Etats-Généraux eut été une bonne idée, si celle-ci s’était imposée plus tôt, non pas sous la contrainte de l’état de délabrement des finances publiques, mais à l’initiative du Roi, lorsqu’il ne parvenait pas à obtenir le soutien de la noblesse et du clergé pour les réformes que le Roi voulait sincèrement mettre en oeuvre.
En fait, le Roi n’a fait qu’attendre d’obtenir le soutien de ses soi-disant plus fidèles serviteurs, en se rendant compte trop tard, qu’il ne l’obtiendrait jamais. N’ayant pas su imposer sa volonté, il s’est retrouvé à la remorque de l’histoire.
C’est une leçon que nos dirigeants feraient bien de méditer sans présager des violences où mène la décomposition sociale d’une société pour le malheur de tous.
Merci à la télévision publique pour cet excellent film qui a, pour information, selon les sources officielles obtenu plus de 3 millions de téléspectateurs ce qui est loin d’être négligeable.
« Louis XVI, l’homme qui ne voulait pas être roi » a attiré 3.065.000 personnes, soit une part d’audience de 11%…