Tony Kunter vient de publier un ouvrage présenté dans la fiche ci-jointe. Ce sera une contribution non négligeable dans le cadre de 2012 année Maurras. On peut le commander sur Amazon ou à la Librairie Duquesne, 27 avenue Duquesne 75007 Paris (à partir de lundi) – Tel 01 45 55 87 55
A Paris, une présentation de l’ouvrage devrait avoir lieu au début de l’an prochain. Vous serez prévenu.
N’hésitez pas à le commander pour vos cadeaux de fin d’années.
« Adulé par les uns, décrié par les autres, Charles Maurras est l’un des plus grands théoriciens politiques du XXe siècle. Poète, critique et, surtout, journaliste polémiste, il a contribué à mettre sur le devant de la scène les idées royale et nationale, jusqu’à imprégner une partie de la France intellectuelle.
Toute son oeuvre – qui, pour ce sourd, se confond avec sa vie – est un long combat pour un retour aux vérités françaises.
C’est un Charles Maurras présenté dans toutes ses dimensions que nous offre Tony Kunter. Après avoir évoqué rapidement les contiguïtés entre l’oeuvre et la vie du « Maître de Martigues », sa pensée se voit déclinée selon les canons développés par le critique Albert Thibaudet dans ses « trente ans de vie française ».
Le Maurras littéraire n’est pas en reste – il occupe une place de choix dans ce « Qui suis-je ? » –, alors qu’il a souvent été mis de côté. Le rayonnement et la postérité du chef de file de l’Action française permettent enfin d’entrevoir comment la confluence dimensionnelle maurrassienne vers le point du « Politique d’abord » a paradoxalement abouti à un démembrement progressif du nationalisme intégral, de sa mort jusqu’à nos jours.
Dans ce « Qui suis-je ? » Maurras, une place importante est consacrée à l’historiographie. Certaines parties reprennent les conclusions des auteurs les plus performants dans leur domaine. Voilà une synthèse qui permettra au lecteur pressé de se tenir informé des avancées les plus significatives dans la recherche sur Charles Maurras. »
Pour savoir si la contribution de Tony KUNTER non seulement à l’année 2012, « année MAURRAS » (entre autres multiples choses) mais surtout à l’étude et à la connaissance de l’oeuvre de MAURRAS, aura été ou pas non-négligeable; pour en recommander l’achat, plus encore pour l’offrir, conseiller d’en faire cadeau, en faire (gracieusement) la réclame, j’attendrai, pour ma part, au minimum, de l’avoir lu.
De ce que j’ai pu lire ou écouter de ce jeune auteur, je n’ai, pour l’instant, pas encore eu la preuve qu’il ait bien perçu et se soit situé dans toutes les dimensions et sur les niveaux qui conviennent au MAURRAS « continent » (GIOCANTI) ou à « l’altissime » (BAINVILLE).
Dans le même genre, je continuerai donc, pour ma part, de recommander la lecture du Michel MOURRE: « Charles Maurras » Éditions universitaires, « Classiques du XXe siècle », Paris, 1953.
C’était, il est vrai, il y a longtemps; tout juste l’année d’après sa mort; il y a donc près de soixante ans. Mais je ne suis vraiment pas sûr, et à vrai dire tout au contraire, que le Tony KUNTER y rajoute grand chose. Si vous en avez le temps, recherchez donc le Michel MOURRE. Ce n’est pas un « scoop ». Mais c’est plus sûr. Et sans-doute beaucoup plus sérieux.
Mais, au fond, il n’est pas impossible que je me trompe. Et que lecture faite, le Tony KUNTER soit une heureuse surprise. Bref, espérons-le. C’est tout. Ni plus, ni moins.
Charles Maurras vécut un drame intérieur très profond, sur lequel il fut toujours très pudique, mais qu’il laissa cependant transparaître dans son oeuvre poétique.
Plutot que d’écrire un énième livre sur l’homme politique, cette oeuvre, mériterait que l’on s’y interresse mieux que l’on ne le fait aujourd’hui.
Seigneur, endormez-moi dans votre paix certaine
Entre les bras de l’Espérance et de l’Amour.
Ce vieux coeur de soldat n’a point connu la haine
Et pour vos seuls vrais biens a battu sans retour.
Le combat qu’il soutint fut pour une Patrie,
Pour un Roi, les plus beaux qu’on ait vus sous le ciel,
La France des Bourbons, de Mesdames Marie,
Jeanne d’Arc et Thérèse et Monsieur Saint-Michel.
Notre Paris jamais ne rompit avec Rome.
Rome d’Athènes en fleur a récolté le fruit,
Beauté, raison, vertu, tous les honneurs de l’homme,
Les visages divins qui sortent de ma nuit:
Car, Seigneur, je ne sais qui vous êtes. J’ignore
Quel est cet Artisan du vivre et du mourir,
Au coeur appelé mien quelles ondes sonores
Ont dit ou contredit son éternel désir
Et je ne comprends rien à l’être de mon être,
Tant de Dieux ennemis se le sont disputé!
Mes os vont soulever la dalle des ancêtres,
Je cherche en y tombant la même vérité.
Ecoutez ce besoin de comprendre pour croire!
Est-il un sens aux mots que je profère? Est-il,
Outre leur labyrinthe, une porte de gloire?
Ariane me manque et je n’ai pas son fil.
Comment croire, Seigneur, pour une âme que traîne
Son obscur appétit des lumières du jour?
Seigneur, endormez-la dans votre paix certaine
Entre les bras de l’Espérance et de l’Amour.
Clairvaux, juin 1950.